(Budget Discussion) CSG : Pierre Dinan s’interroge sur la forte hausse des contributions

– Création d’une Financial Crime Commission : « What will happen to ICAC ? », se demande Gary Gowrea

- Publicité -

Lors d’une “Budget discussion” organisée par ACCA Mauritius et le Mauritius Institute of Professional Accountants, l’économiste Pierre Dinan qui intervenait sur les chiffres du budget s’est demandé pourquoi le montant versé à la Contribution sociale généralisée atteindra Rs 7,8 milliards pour l’exercice 2021/22 alors qu’il était de Rs 5,1 milliards cette année. Analysant les chiffres du “Recurrent revenue” de l’Etat, il a expliqué que cette « forte hausse de 53% » des contributions de la CSG « soulève des questions ». Et Pierre Dinan de poursuivre : « Pourquoi ces contributions vont augmenter autant ? Normalement, on prévoirait une hausse bien inférieure à 53%.»

Concernant la dette publique, il s’est toutefois voulu rassurant : « They say it will represent 78,8% of GDP at end of June 2021 and 82,8% at end June 2022, but it is good to hear that the majority of our debt is domestic, so we don’t have to bear the burden of the depreciating rupee. » Il a aussi estimé que le fait que les échéances de la dette soient plutôt à moyen et long termes « est un point positif », permettant au pays « de souffler ». Là ou le bât blesse, selon Pierre Dinan, c’est que le ministre des Finances n’a rien dit de la balance des paiements et la balance commerciale. « Nous ne vivons pas dans un vase clos ; nous devons prendre tout cela en compte. » Avec le déficit de la balance des paiements, il voit mal la situation s’améliorer. « Pour cela, il faut un redressement important dans le secteur touristique et la sortie de la liste du GAFI pour relancer le secteur des services financiers. »

Anthony Leung Shing, Country Senior Partner de PwC Mauritius, s’est appesanti sur les nouvelles mesures introduites pour relancer l’investissement. Et son constat est plutôt positif : « Le gouvernement a essayé de rationaliser les incitations à l’investissement en créant trois schemes (Normal, Export et Premium). Il y aura maintenant trois principaux Investment Certificates et ce sera plus facile pour les investisseurs. » Selon lui, ces trois plans « allow customization and more flexibility for investors to cater for their different needs. » Et d’ajouter : « They are well suited in driving investment. » Concernant les incitations pour attirer de riches étrangers à venir vivre à Maurice, Anthony Leung Shing a souligné que la “Spouse exemption” proposée dans le budget de juin 2020 « n’a jamais été mise en œuvre » et que cela a contribué « à discréditer l’image du pays ». Il espère que cette année, la mesure se concrétisera effectivement. Commentant la stratégie de réouverture des frontières, il est d’avis que l’objectif d’accueillir 650 000 touristes cette année « is slightly optimistic », cela d’autant que d’autres pays de la région comme les Seychelles et les Maldives « are achieving much lower rates ». Pour lui, ce sera un réel challenge que d’accueillir 50% de notre clientèle habituelle.

Gary Gowrea, fondateur et directeur de LTS Tax Services, a évoqué en détail les mesures fiscales annoncées et leurs effets. Il a parlé des mesures concernant les Family Offices et commentant la création d’une Financial Crime Commission, il a lancé : « My question is what will happen to ICAC ? It will be interesting to see how they interact. »

Michaël Pompeia, Head of Business Support Services à SME Mauritius, a passé en revue les problèmes actuels des PME en faisant état des avantages des mesures annoncées dans le budget. Vivek Gujadhur, président du MIPA, a parlé de « bold agenda » pour le secteur touristique, insistant sur le fait qu’il faudra mettre en place des protocoles pour empêcher la propagation du virus à la réouverture des frontières. Malgré tout, le « revival » de l’industrie touristique demeure « incertain ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -