Accords de libre-échange : Le secteur privé en appelle au soutien du GM

Un comité de haut niveau présidé par le ministre du Développement industriel, Sunil Bholah, et réunissant les acteurs du secteur privé, s’est tenu jeudi. Lors des discussions entre les deux parties sur les accords de libre-échange entre Maurice et l’Inde, la Chine et l’Afrique, le secteur privé a fait entendre sa voix en demandant le soutien du gouvernement pour prendre avantage de ces accords. Le secteur privé était composé de la Mauritius Chamber and Industry et de la Mauritius Exports Association. L’Economic Development Board, Business Mauritius et des représentants de la Mauritius Revenue Authority et du ministère des Affaires étrangères étaient aussi présents.

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Cette rencontre de haut niveau a donné l’occasion au secteur privé de souligner l’importance de l’harmonisation des standards et des normes afin de faciliter l’exportation des produits par les industriels locaux. La fabrication de produits haut de gamme et de valeur ajoutée, le renforcement des compétences, la mise en place d’une bonne intelligence économique et le partage des connaissances, en sus d’attirer les investissements directs étrangers, selon le secteur privé, permettra aux opérateurs de prendre avantage de ces accords. « Les accords signés avec l’Inde, la Chine et l’Afrique présentent des opportunités pour les opérateurs. Les accords commerciaux signés représentent 70% de parts du marché que Maurice pourra avoir dans les temps à venir. C’est un gros travail à abattre », a soutenu le secrétaire général de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry, Yousouf Ismael, lors de cette rencontre.

Cependant, pour lui, la réalisation de ces objectifs se fera à travers des rencontres régulières du comité de haut niveau. Suite à la signature de l’accord commercial entre la Chine et Maurice, Yousouf Ismael estime d’ailleurs tout autant crucial de conscientiser les opérateurs sur les possibilités d’exportations en termes de produits ainsi que sur les défis auxquels ils feront face, et de quelle manière le gouvernement aide à faciliter les affaires.
Sur l’accord commercial avec la Chine, le secrétaire général de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry cite quatre facteurs qu’il considère « très importants » par rapport aux accords de la Southern African Development Community (SADC) et le Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA). « Il est important de travailler ensemble pour identifier des domaines que nous pouvons exporter rapidement et développer des produits pour des marchés spécifiques. Les opérateurs ont besoin d’informations en Chine et à Maurice », dit-il.

Selon lui, il faut aussi une capacité de production et des compétences appropriées. Des opportunités, fait-il, ressortir existent aussi pour les petites et moyennes entreprises. Au sujet des « disputes », il est d’avis que Maurice peut se mettre de l’avant pour être un centre d’arbitrage. « C’est une occasion à ne pas rater, car le développement économique du pays passe par l’accord de libre-échange », dit-il.

Ce comité de haut niveau a été institué suite à un comité permanent mis sur pied sur l’impact du confinement sur les entreprises. Ce comité de haut niveau étudie les questions relatives à l’application des accords signés avec la Chine, l’Afrique et l’Inde.

Le Comprehensive Economic Cooperation and Partnership Agreement entre Maurice et l’Inde est en vigueur depuis le 1er avril de cette année. L’accord de libre-échange entre Maurice et la Chine, lui, existe depuis le 1er janvier, tandis que le commerce sous l’African Continental Free Trade Area a commencé le 1er janvier de cette année.

Le but de ces accords est d’aider les pays à rééquilibrer le commerce et de booster le développement industriel. D’autres domaines de développement figurent aussi dans ces accords, tels les TIC, les services financiers, l’agro-industrie et la pêche. Les objectifs du comité de haut niveau sont d’étudier le contexte et les implications de chaque accord, d’identifier les défis éventuels et les mesures correctives pour les relever, d’établir une liste de domaines prioritaires sur lesquels se concentrer, ainsi que de travailler sur des solutions immédiates et à moyen terme pour exploiter les diverses possibilités offertes par les accords évoqués. 
Face à l’exposé du secteur privé, le ministre Sunil Bholah a estimé qu’en ce qui concerne le rôle de son ministère, il est question de renforcer les exportations, de créer des partenariats avec des PME, d’établir une intelligence commerciale bien structurée et d’attirer de l’investissement dans le secteur manufacturier et le transfert de technologies. Parlant des accords que Maurice a signés avec d’autres pays, comme la Turquie, mais aussi avec la SADC et le COMESA, il avance que la perception générale est que Maurice n’a pas exploité ces accords. « Nous ne voulons pas que la même situation perdure avec ces trois accords qui viennent d’être signés. Nous allons voir comment mettre en place ces accords, les défis et les blocages », avance le ministre.

Selon lui, il faut voir un “mutual recognition of standards” pour qu’il y ait une harmonisation. Il avance que des gains rapides se présentent avec l’accord de libre-échange avec la Chine. L’intégration de la Jinfei Economic Zone dans l’accord avec la Chine est également visée.

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