Kevin Ramkaloan (Business Mauritius) : « Une campagne accélérée de vaccination reste une priorité »

  • Lilowtee Rajmun (MEXA) réclame une attention spéciale pour les 30 000 employés du secteur industriel
  • Yousouf Ismaël (MCCI) : Aucune « disruption » dans l’importation des produits

Alors que l’apparition de nouveaux cas locaux de contamination à la COVID-19 continue de susciter de vives inquiétudes au sein de la population, les responsables des institutions du secteur privé sont pour leur part unanimes à réclamer une accélération de la campagne de vaccination. Et de faire ressortir que les cliniques privées sont disposées à apporter leur contribution, sous la supervision bien entendu du ministère de la Santé.

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Pour le directeur de Business Mauritius, Kevin Ramkaloan, la décision gouvernementale de fermer les frontières a permis de redéployer les effectifs vers le “contact tracing”, exercice jugé « extrêmement important » pour contrôler le virus. « Les autorités mauriciennes avaient réussi l’année dernière à maîtriser la situation avec la participation de tous. Il n’y a aucune raison pour qu’elles n’y arrivent pas à nouveau, préférablement sans “lockdown” », souligne ainsi le directeur de Business Mauritius.

Il reconnaît néanmoins que la santé de la population doit passer avant toute chose. « C’est la raison pour laquelle nous encourageons tous nos employés et tout le monde à se faire vacciner le plus tôt possible. Le vaccin constitue une protection aussi pour nous-mêmes que pour notre entourage », insiste-t-il.

Pour sa part, le Dr Yousouf Ismaël, secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie de Maurice (MCCI), observe que malgré le fait que les frontières soient fermées, le trafic aérien et maritime se poursuit. De ce fait, il n’y aura aucune interruption dans l’importation de produits explique-t-il. « Les marchandises continueront d’arriver normalement. Il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter à ce niveau », laisse-t-il entendre.

Il ajoute que les prix doivent rester stables, étant donné l’absence de perturbations dans la chaîne de distribution. Selon la MCCI, les opérateurs du privé continuent de suivre l’évolution de la situation locale « de très près » et se tiennent prêts à toute éventualité. « Au niveau de la MCCI, nous estimons que la vaccination est importante et doit continuer de se faire de façon ordonnée, en ciblant d’abord les “frontliners” », fait ainsi ressortir Yousouf Ismaël.

A la MEXA, la situation est également suivie de près, tenant en compte que le secteur de l’exportation fonctionne à plein rendement. « Toutefois, c’est également un secteur très sensible en ce qui concerne son image. Ce qui fait qu’il est important que le gouvernement arrive à maintenir la réputation de Maurice comme pays COVID-safe et veille à ce que cela soit le cas non seulement pour les travailleurs locaux, mais aussi pour les travailleurs étrangers qui vivent dans des dortoirs », souligne Lilowtee Rajmun.

Raison pour laquelle cette dernière se dit en faveur d’une campagne de vaccination dans toutes les entreprises locales orientées vers l’exportation. Et de dire dans le même temps son souhait qu’une attention spéciale soit accordée aux 30 000 employés opérant dans ce secteur. Selon elle, en cas de manque de ressources au niveau du ministère de la Santé, le gouvernement ne devrait pas hésiter à avoir recours aux cliniques privées.

En vue de la réouverture des frontières, Lilowtee Rajmun estime que le High Powered Committee devrait aussi porter une attention spéciale aux passagers en provenances de Dubaï, étant donné qu’une grande partie des personnes retrouvées positives sont arrivées de cette destination. À noter que selon des sources crédibles, le gouvernement aurait entamé des consultations en vue de permettre aux cliniques privées de faire des vaccins sous le contrôle du ministère.

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