Le Gatecrasher budgétaire : Le pétrole en hausse de 7% après une pointe de 12%

Les incertitudes sur le front international ont été factored in dans le budget 2025-26 présenté par le Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam, le jeudi 5. Mais il était quand même difficile d’anticiper l’escalade militaire au Moyen-Orient depuis vendredi, avec Israël et l’Iran se rendant coup pour coup. La conséquence directe se répercute sur le cours du baril de pétrole sur le marché international et l’évolution du taux de change du dollar américain. Deux facteurs qui pèsent de tout leur poids dans les efforts de la consolidation de l’économie.

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En tout cas, depuis vendredi, l’Hôtel du Gouvernement prend note des dégâts éventuels du gatecrasher budgétaire avec la flambée des prix du pétrole, de l’or qui se rapproche de son record, du recul des actions, des taux d’intérêt en hausse. À cet effet, l’AFP note qu’après avoir temporairement bondi de plus de 12% dans la nuit, le cours du baril de WTI nord-américain a gagné 7,26% à 72,98 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord a pris quant à lui 7,02% à 74,23 dollars.

« Il y a des craintes quant au fait que le conflit ne s’aggrave et n’entraîne des perturbations dans l’approvisionnement en pétrole, étant donné qu’un tiers de l’approvisionnement mondial (…) provient du Moyen-Orient », relèvent Carsten Fritsch et Barbara Lambrecht, de Commerzbank dans cette même dépêche.
Dans ce contexte, les valeurs refuges sont recherchées par les investisseurs. La première d’entre elles, l’or, grimpait ainsi de 1,43% à 3 434 dollars l’once (31,1 grammes). L’actif évoluait proche de son dernier record de 3 500 dollars l’once, atteint en avril dernier, signe évident des incertitudes sur le plan géopolitique.

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Les rendements des emprunts d’État grimpaient, les investisseurs estimant que cette « stagflation » compromettrait de futures baisses des taux des grandes banques centrales, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit la semaine prochaine. À vendredi soir, le taux d’intérêt américain à dix ans atteignait ainsi 4,41%, contre 4,36% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,53%, contre 2,47%.
Le dollar s’est quelque peu repris face à l’euro, après les frappes d’Israël contre l’Iran. La devise américaine souffre depuis plusieurs mois en raison du désamour des investisseurs envers les actifs américains à cause des menaces protectionnistes de Donald Trump.
Vers 20H45 GMT, le billet vert prenait 0,31%, à 1,1548 dollar pour un euro. De son côté, la monnaie unique européenne souffre du fait que « les Européens sont davantage exposés à une hausse des prix du pétrole, car ils importent la quasi-totalité de leurs hydrocarbures. »

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