SERVICES FINANCIERS : Maurice se positionne comme hub pour les investissements égyptiens

Les opérateurs du Global Business se positionnent davantage pour structurer les investissements des entités égyptiennes en Afrique. La firme IQ-EQ a en effet évoqué ses ambitions dans ce domaine lors d’une conférence organisée avec la collaboration d’AfricaDev Consulting, et qui a bénéficié de la participation de plusieurs acteurs économiques égyptiens de premier plan, dont Gamal Abou Ali, Chairman de l’Egyptian Junior Business Association, Mervat Soltan, CEO de l’Export Development Bank Egypt, Nahla Kamal, Executive Board Member de Nestlé Egypt, et Sherif Abdel Aal, Country Head Egypt/Head of Regional M&A chez Kamco Investment Company.

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La juridiction mauricienne a une carte à jouer pour aider les entités égyptiennes à structurer leurs investissements afin de faire du business en Afrique, incluant les Family Businesses cherchant à investir en Afrique ou à y exporter leurs produits. Maurice peut également faciliter leur business avec les régions francophones d’Afrique ou d’ailleurs. La conférence a permis aux représentants d’IQ-EQ Mauritius et aux Égyptiens de discuter de l’environnement d’affaires actuel ainsi que des bénéfices fiscaux et autres facilités dont peuvent bénéficier les entreprises égyptiennes voulant se développer sur le continent africain en structurant efficacement leurs investissements via Maurice.

Faraz Rojid, Head of Financial Services à l’Economic Development Board, a expliqué que le PIB africain augmentera dans les prochaines années et attiré l’attention sur le fait que les Financing Needs du continent sont plutôt à long terme. Selon lui, il existe des potentialités énormes pour l’investissement en Afrique, notamment dans le domaine des infrastructures et des télécommunications, surtout avec une population jeune et orientée vers la technologie mobile.

« Le secteur financier est appelé à beaucoup progresser. L’Afrique est le nouvel Eldorado et Maurice est un des hubs à considérer pour investir en Afrique. On a le pédigrée qu’il faut. Grâce à nos accords commerciaux, nous avons accès à 70% de la population mondiale. Maurice peut assurer la “fiscal efficiency” dans les “cross-border investments” », a-t-il expliqué aux Égyptiens.

Il les a de fait invités à domicilier leurs opérations dans notre juridiction, d’où ils pourront investir en Afrique et en Inde. Faraz Rojid a mis en avant la “mature banking architecture” du pays, sa résilience et son “capital adequacy ratio”. Passer par la juridiction locale, estime-t-il, permet de protéger les investissements du fait de la stabilité politique et économique, et du réseau de traités fiscaux, sans oublier les accords d’investissement bilatéraux de première génération qui protègent les investisseurs.

Gamal Abou Ali, Chairman de l’Egyptian Junior Business Association, qui regroupe 500 membres, a pour sa part expliqué que suivant une étude réalisée au sein de l’association, la majorité d’entre eux ont expliqué vouloir investir en Afrique. Toutefois, le défi, selon lui, est de trouver les bons partenaires. Il a exprimé le souhait de travailler avec Maurice.
Nahla Kamal, Executive Board Member de Nestlé Egypt, a souligné qu’en 2020, l’Afrique a fait mieux que certaines régions. Elle a indiqué que de grandes réformes économiques ont été lancées depuis 2010 en Égypte, avec le soutien du FMI. « L’inflation avait atteint 29% et nous avions beaucoup de difficultés, mais notre PIB a continué de grimper grâce aux décisions courageuses prises par le gouvernement – certainement des décisions difficiles pour les consommateurs, mais qui ont finalement porté leurs fruits. Depuis, il y a beaucoup de développement, notamment sur le plan infrastructurel, et le climat des affaires s’est amélioré. Nous avons une nouvelle loi sur les compagnies. Il y a une digitalisation sur tous les fronts et nous avons beaucoup d’accords bilatéraux. » Pour elle, l’African Continental Trade Agreement permettra une forte croissance des investissements en Afrique.

Shameel Rumjaun, directeur du Business Development chez IQ-EQ Mauritius, a expliqué aux responsables égyptiens que plusieurs structures peuvent être implémentées à partir de Maurice, dont des trusts, fondations et Holding Companies. Il a mis en exergue les attraits du secteur bancaire mauricien et des firmes légales, et a présenté des études de cas pour différents types d’investisseurs, comme un fabricant de pièces automobiles qui souhaitait étendre ses opérations dans la région, et comment Maurice est entrée en jeu pour faciliter le développement de son business.

Il a également expliqué que le taux d’imposition à Maurice est de 15%. « However, foreign dividends are entitled to an 80% partial exemption in Mauritius subject to meeting the required substance requirements. The effective tax rate on foreign dividends can be reduced where partial exemption or credit for actual foreign tax is claimed. » Et d’indiquer qu’IQ-EQ offre tous les services nécessaires aux Égyptiens pour les assister dans leurs démarches de mettre sur pied et administrer une “holding company” à Maurice.
Shameel Rumjaun a aussi évoqué le cas d’une entité égyptienne cotée en bourse qui voulait mettre sur pied une structure à Maurice pour desservir des clients dans les régions francophones, et qui a tiré parti de notre bilinguisme et autres atouts : « A modern infrastructure, very good internet connectivity at affordable rates, competitive salaries for tele-operators at all levels. » Sans oublier le « free-flow of dividends back to the holding company in Egypt, without withholding taxes ».

IQ-EQ a offert à ce client une variété de services. « The telecommunications company was looking for a reliable corporate service provider to assist them with setting up the domestic company, register with various regulators and local authorities and connect with other service providers for the setting-up of the call centre. » A noter que Feroz Hematally, Head of Tax chez IQ-EQ, est également intervenu sur tout le volet fiscal.

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