ÉDUCATION — Effets du Covid-19 : Comeback à l’ancien calendrier scolaire à l’étude

Différents scénarios envisagés en vue de rattraper le retard accumulé lors du premier trimestre

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Le renvoi des examens d’avril/mai/juin, marquant la fin de l’année scolaire, à octobre/novembre « as a last resort »

Le premier trimestre de l’année scolaire 2021/2022 a pris fin hier. Entre les jours de classe alternés et les fermetures pour cause de Covid-19, le travail a été extrêmement perturbé. Tant et si bien que le ministère de l’Éducation travaille actuellement sur un plan en vue de rattraper le retard accumulé sur le programme d’études. Différentes options sont à l’étude : extension des heures de classe, rattrapage le samedi ou en ligne, ainsi qu’un renvoi des examens de fin d’année scolaire as a last resort. Les consultations avec les partenaires débuteront la semaine prochaine.

Crise sanitaire oblige, le premier trimestre 2021/2022 s’est déroulé selon un scénario inédit. D’abord, les classes ont démarré en ligne pendant deux semaines, et ensuite une reprise en présentiel avec des jours alternés. Avec le nombre de cas positifs au Covid-19 qui ne cesse d’augmenter, le trimestre a été d’autant plus chamboulé. Des écoles et collèges ont dû fermer à plusieurs reprises en raison de cas positifs enregistrés. Dans certains cas, les étudiants n’ont été à l’école qu’une seule fois sur deux semaines. Même si les classes doivent se poursuivre en ligne ou à la télévision, lors des fermetures, c’est un fait qu’il y a eu beaucoup de retard accumulé sur les programmes d’études.
Parmi les options pour rattraper ce retard, relevons l’extension des classes jusqu’à 15h15 (les collèges se terminent normalement à 14h30), des classes de rattrapage le samedi, ou des cours de rattrapage en ligne. Une réduction de la durée des vacances est également à l’étude. Les milieux concernés indiquent que pour pouvoir appliquer ces différentes options, la collaboration des enseignants est une condition Sine Qua Non. Le ministère ne pourrait imposer des conditions qui seraient en dehors de leur Scheme of Duty. Pour les cours en ligne, il faudra également s’assurer que tous les enfants aient les outils nécessaires. De plus, la connexion pendant les deux semaines de cours en ligne au début du trimestre s’est révélée des plus aléatoires.
Raison pour laquelle une quatrième option a été ajoutée en dernier recours, soit le renvoi des examens d’avril/mai/juin 2022 à octobre/novembre de l’année prochaine. Dans de tel cas, il faudra sans doute ajouter un quatrième « trimestre » à l’année scolaire. D’ailleurs, les amendements sous la Covid-19 Act prévoient de telle possibilité, soit « the minister empowered to make rules on the cancellation and rescheduling of exams, review timetables and curricula, the duration of holidays and the conduct of distance education and online programmes. »
Même si le renvoi de ces contrôles académiques en fin d’année scolaire est en dernier recours, elle n’est pas à écarter pour autant. D’ailleurs, dans les collèges, les spéculations vont bon train à ce sujet. En même temps, un retour à l’ancien système permettrait de résoudre plusieurs problèmes survenus avec le nouveau calendrier. Par exemple, le retard dans la proclamation des résultats du HSC, attendus pour le 17 septembre, alors que les étudiants devaient compléter les procédures d’admission dans les universités étrangères. De même, les examens en avril/mai/juin coïncident avec la période des pluies. D’ailleurs, des épreuves ont dû être annulées cette année en raison des pluies torrentielles. La veille, des candidats avaient dû être escortés par le SMF aux centres d’examens, après avoir été piégés par la montée des eaux dans le Sud-Est.

Pas d’OPF pour Art and Design

Toutefois, dit-on dans les milieux concernés, une telle décision n’impliquera pas uniquement le ministère de l’Éducation, mais devra avoir l’aval du conseil des ministres. Des négociations devront également être engagées une nouvelle fois avec la Cambridge International Examination. Il faudra également prendre en compte les coûts financiers. Se posera également la question de l’âge decertains candidats. Dans lequel cas, le ministère devra venir de l’avant avec de nouveaux règlements.
Des consultations avec les différents Stakeholders sont annoncées à partir de la semaine prochaine afin de passer en revue la situation et dégager un consensus. Ce sera surtout les modalités du deuxième trimestre qui seront abordées en priorité. Mais le ministère écoutera également les différentes propositions en vue d’opter pour la meilleure solution et rattraper le retard du premier trimestre.
Au niveau du primaire, la Government Teachers Union a déjà proposé de délester le programme pour le Primary School Achievement Certificate (PSAC). Mais pour le secondaire, en particulier les examens de School Certificate et de Higher School Certificate, cette avenue est difficilement envisageable.
En attendant que le ministère ne vienne préciser sa position sur la question, les enseignants sont dans le flou. Surtout ceux qui doivent préparer les candidats ayant des Courseworks pour les examens. Ceux ayant opté pour Art and Design, par exemple, devaient recevoir un formulaire, plus connu comme Outline Proposal Form (OPF), pour donner les détails sur le projet qu’ils comptent réaliser pour les examens. Celui-ci doit être envoyé à Cambridge, qui doit valider le projet pour que les étudiants puissent aller de l’avant. Si l’examinateur ne donne pas son aval, le candidat devra alors commencer un nouveau projet.
Or, à la fin du premier trimestre, les collèges n’avaient toujours pas reçu d’OPF. Aucune explication ne leur a été donnée. Du coup, les enseignants ne savent pas s’il s’agit d’un retard au niveau du Mauritius Examination Syndicate ou de la Cambridge International Examination. Si l’OPF ne s’applique pas pour les examens d’avril/mai/juin. Ou si, finalement, les examens seront repoussés.
À ce stade, la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, a préféré ne pas se prononcer sur les différentes possibilités, tant qu’elle ne sera pas en présence des directives du ministère de la Santé par rapport à la situation sanitaire dans le pays.

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