(Éducation) Selon une étude d’Afrobarometer : Les enseignants tenus pour responsables du taux élevé d’échec

Une étude réalisée par Afrobarometer, représentée à Maurice par StraConsult Ltd, met en exergue l’inquiétude des Mauriciens concernant le taux élevé d’échec au niveau du School Certificate dans les institutions secondaires.

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« Les parents sont très inquiets de la situation au niveau des écoles secondaires et, principalement, par le taux d’échec enregistré durant le deuxième trimestre et durant les examens du School Certificate », observe Amédée Darga. Il estime que le « manque d’enseignants n’est pas étranger à cette situation ». Il cite ainsi le cas du collège France Boyer de la Giroday, où un enseignant de la Grade 9 a été absent pendant plusieurs mois. Dans le même établissement, une enseignante en congé de maternité, de son plein droit, n’a pas été remplacée alors que la Grade 9 est déterminante pour accéder à la Grade 10.

L’étude d’Afrobarometer relève que le taux d’échec national au niveau du School Certificate en 2019 a constitué une surprise désagréable pour les principaux concernés. Elle constate que, pour la majorité des Mauriciens, cette situation est attribuée au fait que « les enseignants n’exécutent pas leur travail au niveau requis ». À cela s’ajoute la politique gouvernementale consistant à permettre aux élèves de passer à un grade supérieur malgré le fait qu’ils n’ont pas le niveau requis.

Afrobarometer cite les chiffres diffusés par Statistics Mauritius et le Mauritius Examinations Syndicate. Il observe que le taux de réussite, en 2005, était de 79%. La situation s’est dégradée durant les 15 années suivantes. En 2019, le taux de réussite était tombé à 71%. Sur les 18 659 étudiants, qui avaient participé aux examens du School Certificate en 2019, seulement 5 518 étudiants avaient été promus en HSC parce qu’ils avaient obtenu les cinq “credits” nécessaires pour se qualifier.

Le “lockdown” de trois mois en 2020, en raison de la pandémie de COVID-19, n’a pas contribué à améliorer la situation et a permis aux élèves d’avoir un long semestre. « The results obtained during the second semester was more shocking, whereby teachers from different secondary schools claim that more than 50% of students have failed in the second semester examinations », souligne-t-il.

L’étude d’Afrobarometer révèle que 24% des citoyens mauriciens sont d’avis que la raison principale de ce taux élevé d’échec est le fait que « les enseignants ne font pas leur travail comme il faut » et que la promotion automatique constitue « un exercice néfaste ». De plus, un Mauricien sur cinq considère que le programme scolaire « n’est pas suffisant » pour préparer les élèves pour les examens et que « les parents ne motivent pas suffisamment leurs enfants à atteindre le niveau académique requis ».

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