Enfance : La privatisation des « shelters » dénoncée

Le National Children’s Council a décidé de confier la gestion des “shelters”, étant sous sa responsabilité, à des ONG. Atma Shanto, le représentant des employés, dénonce que cette démarche soit « une décision unilatérale » du conseil.

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Des tentatives d’obtenir une rencontre avec la vice-Première ministre, Fazila Jeewa-Daureeawoo, à ce sujet se sont avérées vaines. Le syndicaliste dénonce la politique de privatisation du gouvernement.

Atma Shanto a écrit une lettre au Premier ministre, Pravind Jugnau- th, pour réclamer son intervention sur ce dossier. Le négociateur de l’Union of Employees of the National Children’s Council déplore l’atti- tude de la vice-Première ministre, Fazila Jeewa-Daureeawoo, qui, dit-il, fait la sourde oreille face aux craintes des travailleurs des abris concernés. « Nous demandons au ministre de révoquer cette décision. Aujourd’hui, une centaine d’employés se demandent s’ils conserveront leur emploi lorsqu’une ONG prend la relève. Ils ne connaissent pas non plus les conditions et se demandent s’il y aura de la transparence dans la gestion », dit-il.

Atma Shanto estime que la démarche du National Children’s Council, tombant sous la responsabilité du ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille, s’inscrit dans la logique du gouvernement de privatiser des entités publiques. « Après la tentative d’affermage de la CWA, on entend aujourd’hui parler de la privatisation du CEB et des Casinos de Maurice. Le gouverne- ment MSM-ML n’avait jamais dit dans son manifeste électoral qu’il allait procéder à la privatisation des corps para-étatiques », a-t-il souligné.

Le syndicaliste se dit « pour une plateforme anti-privatisation » afin de faire barrage à ces tentatives. « Nous invitons le Premier ministre à révoquer cette décision du NCC au plus vite, car comme on le sait, les élections sont derrière la porte. Il est dommage que la vice-Première mi- nistre n’ait pas considéré important d’être à l’écoute des travailleurs. Nous espérons que le Premier ministre, lui, aura à coeur le bien-être de la centaine de travailleurs des “shelters” », dit-il.

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