Enquête du CCID : De Rs 1 000 à Rs 4 000 pour un faux permis

Du « papier bristol » bleu utilisé par les faussaires.

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Le Central CID poursuit son enquête en vue de démanteler le réseau derrière un gros trafic de faux permis de conduire, suite à la saisie d’environ 500 de ces documents illégaux mercredi. L’équipe de l’ACP Devanand Reekoye a pu lever le voile sur le modus operandi de cette bande, dont le chef serait un habitant des Plaines-Wilhems.

Après avoir examiné les pièces à conviction saisies, la police estime que l’un des suspects a des compétences prononcées en informatique. Ce dernier a mis à contribution un permis de conduire original, l’ayant passé au scanner, avant de modifier certaines informations, dont le nom et le numéro d’identification. Le ‘document’ est ensuite imprimé sur du « papier bristol » bleu. Finalement, la photo du client y est apposée. Ce qui intrigue le CCID néanmoins, c’est le tampon de la Traffic Branch qui y figure. À ce stade, les enquêteurs n’ont pu confirmer si ce tampon de la force policière a été volé ou si les suspects l’ont reproduit de manière fidèle. Pour ne pas se faire prendre, la bande conseille au client d’utiliser une copie du permis lors d’un contrôle routier. Un des suspects arrêtés avance que le permis de moto peut coûter Rs 1 000, et jusqu’à Rs 4 000 pour un faux permis de voiture.

Selon le CCID, le chef de la bande remet à certains « fournisseurs » les faux permis qui devront être livrés aux clients. En retour, il donne une commission aux distributeurs. C’est ainsi que Jamil Mohammed Hossennee (23 ans) et Sivajee Arumugum (31 ans) se sont fait prendre lors d’une fouille. Ces derniers, connus des services de la brigade anti-drogue, marchaient dans un faubourg de la capitale. Soupçonnant qu’ils avaient de la drogue sur eux, l’Adsu les a fouillés et devait tomber sur quelques faux permis de conduire en leur possession. Les suspects ont alors déclaré qu’il s’agit des « exemplaires » qu’ils utilisent pour convaincre des clients potentiels d’acquérir ce document. Ils ont alors balancé le nom de Mohammed Ameer Sk-Heerah, un Vacoassien de 29 ans, où les 500 faux permis ont été saisis.

Le CCID a noté plusieurs noms sur ces faux documents, soupçonnant d’être ceux des clients. Ces derniers devront se présenter aux Casernes centrales à des fins d’enquête. Entretemps, la police est à la recherche du cerveau de la bande étant donné qu’aucun appareil informatique ou imprimante n’a été trouvé chez Mohammed Ameer Sk-Heerah.
Les trois suspects ont été présentés en justice hier et une accusation provisoire de « forgery » a été retenue contre eux. Ils demeurent en détention préventive après l’objection de la police à leur remise en liberté conditionnelle. Leur interrogatoire devrait débuter ce vendredi.

Pour le moment, les enquêteurs ignorent le nombre de faux permis en circulation dans l’île. Les policiers ont reçu des consignes de bien vérifier les documents des usagers de la route lors des contrôles routiers.

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