Enseignement supérieur : 2 260 jeunes fraichement diplômés à la recherche du premier emploi 

Ils sont 2 260 étudiants issus de différentes facultés à l’Université de Maurice à avoir reçu leur diplôme au cours de cérémonies organisées au courant de la semaine à l’auditorium Octave Wiehe, à Réduit. Le coup d’envoi de cette remise de diplôme a débuté par la faculté des sciences mardi matin, où 212 étudiants ont été diplômés, dont 5 ayant obtenu leur doctorat. Ces 2 260 diplômés disponibles sur le marché du travail devront maintenant trouver un emploi.

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D’autre part, les sacrifices ont été énormes et les nuits blanches longues pour ces 212 étudiants de la faculté des Sciences de l’Université de Maurice qui ont obtenu leur diplôme mardi matin à l’auditorium Octave Wiehe, à Réduit. Toutefois, certains se trouvent maintenant sur la longue liste des chômeurs diplômés alors que d’autres continueront leurs études. Ils sont cinq à avoir obtenu leur doctorat, 198 ont décroché leur diplôme et 26 autres un certificat.

Devant un parterre composé de nouveaux diplômés et de leurs parents, le vice-chancelier de l’UoM, Dhanjay Jhurry, a mis l’accent sur l’importance des vertus qui, dit-il, « sont essentielles » lors de la recherche d’un emploi. Il s’est de même appesanti sur les objectifs du millénaire, faisant ressortir que l’UoM a mis en place une Sustainable Development Goal Task Force en juin dernier. En ce sens, il a cité les objectifs du millénaire soutenus par l’UoM. « Maurice, tout comme les autres pays, n’arrive pas à réaliser ces objectifs. Je fais un appel aux jeunes afin qu’ils s’y engagent », dit-il. Lors de cet événement, Vincent Ah Chuen, directeur général du groupe ABC Motors, a raconté son parcours et a encouragé les jeunes dans leurs études et leur carrière.

Karishma Toolsee et Wafaa Mowlabaccus inséparables

Amies de collège depuis la Form I et détenant le même jour un “Master of Medicine”, Karishma Toolsee et Wafaa Mowlabaccus, deux anciennes élèves du collège Dr Maurice Curé, ont toujours partagé le rêve de devenir médecin. Ce rêve d’enfance deviendra bientôt une réalité lorsque les deux jeunes filles obtiendront leur diplôme final l’année prochaine, avec le titre de docteur. Les études n’ont pas été de tout repos pour Karishma Toolsee, habitante de Floréal. « J’ai toujours voulu être médecin. De ce fait, je me suis orientée vers la filière scientifique à l’école. Après mes études, je me suis inscrite à l’université pour apprendre la médecine », a dit cette étudiante de 24 ans, qui a fait un stage à l’hôpital Jeetoo de Port-Louis dans le cadre de ses études. Elle ajoute : « J’ai obtenu ma maîtrise après cinq ans d’études. Il me reste encore un an pour tout terminer. »

Mais pour Karishma Toolsee, étant passionnée par les sciences, elle s’est donnée à fond même si, dit-elle, des difficultés se sont présentées. « Les études sont difficiles mais il faut persévérer et il faut être disciplinée », dit-elle, ajoutant que « la grosse difficulté était la dissertation alors qu’elle était en stage à l’hôpital ». Une fois son diplôme de six ans en poche, Karishma Toolsee n’a pas encore fait le choix sur sa spécialisation. Elle compte travailler à Maurice mais tout dépendra des débouchés qui se présenteront à elle. Consciente que le marché est saturé s’agissant du nombre de médecins, elle est d’avis qu’elle trouvera sa place au moment où le marché cherchera des médecins. Par ailleurs, la diplômée ne s’écarte pas de la réalité actuelle s’agissant de la robotique et l’intelligence artificielle dans la science. Mais pour elle, le toucher humain « ne pourra jamais être remplacé ».

Tout comme Karishma Toolsee, Wafaa Mowlabaccus a choisi la médecine. Cette habitante de Bel-Air-Rivière-Sèche, ancienne élève du Dr Maurice Curé State College, a reçu son diplôme mercredi et songe déjà à la spécialisation. Toutefois, elle confie que les cinq années passées à l’université de Maurice « n’ont pas été roses » en tout temps. « J’ai toujours été passionnée par la médecine car être médecin est un métier noble. Après mes études, je compte travailler à Maurice pour aider la société », soutient cette jeune fille de 23 ans, dont le frère aîné a, lui, terminé ses études de médecine. Elle ajoute que le marché du travail est « assez saturé » s’agissant du nombre de médecins présents mais elle dit croire qu’avec le dévouement et la persévérance, elle pourra trouver une place. Wafaa Mowlabaccus ne cache pas que ses études ont été « difficiles » et que c’est grâce au soutien de ses amies et des médecins de l’hôpital qu’elle a pu s’en sortir.

Srishti Ramsaha, doctorante en nutrition moléculaire

La jeune Srishti Ramsaha a connu un long parcours mais a finalement été couronnée de succès, ayant obtenu son doctorat lors de cette cérémonie de remise de diplômes. Passionnée par la science, cette jeune fille s’est orientée vers la nutrition moléculaire. « Je suis très contente d’avoir obtenu mon doctorat. Le parcours a été long et difficile. Il a fallu d’énormes sacrifices au niveau personnel et aussi de la part de mes parents », raconte la jeune fille. Pour elle, se tourner vers cette filière a été « une bonne décision », étant donné que les gens prennent davantage connaissance de ce qu’ils consomment.
Aujourd’hui, son diplôme en main, elle souhaite faire avancer la recherche à Maurice. « Je constate que la recherche prend de l’ampleur à Maurice et, en tant que doctorante, ce sera ma responsabilité de participer à faire croître la recherche dans le pays », dit-elle, ajoutant que des défis sont aussi présents dans la recherche. « Étant donné que la recherche se développe, trouver un domaine pour se situer sera un défi au début. Mais si on est passionné et si nous avons passé autant d’années dans ce domaine, il faut continuer à foncer », dit-elle.

Srishti Ramsaha veut également travailler dans des compagnies qui entreprennent des études cliniques. Elle a aussi été lauréate du FameLab 2019 organisé par le British Council au courant de l’année et s’était rendue en Angleterre pour présenter son projet. Grâce à sa participation, elle dit avoir eu l’occasion de parler de la science aux autres étant donné que « peu de personnes » en parlent. « Cette plateforme m’a permis de partager ce que je fais. C’était une expérience inoubliable », conclut-elle.

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