Enseignement supérieur – Washington Accord : Validation à l’international pour la faculté d’Engineering de l’UoM

Le doyen de la faculté, Dinesh Hurreeram : «  Maurice sera le premier pays hors de l'Afrique du Sud à avoir des programmes accrédités par un membre de Washington Accord »

L’Engineering Council of South Africa (ECSA) fait partie du Washington Accord, relevant d’une entente internationale entre les organismes chargés d’accréditer les programmes de formation d’ingénieurs.

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En adhérant à l’ECSA, l’Université de Maurice (UoM) donne une nouvelle dimension à ses programmes d’études dans le domaine de l’Engineering. Une délégation d’une quinzaine d’officiels de l’ECSA est attendue à Maurice du 8 au 12 novembre pour l’accréditation de quatre programmes offerts par l’institution de Réduit.

« Nous avons démarré ce projet depuis quelque temps déjà. Nous parvenons maintenant à son achèvement. Et pour cela, nous recevrons une délégation de l’ECSA pour évaluer les procédés, contenus, procédures de nos cours pour qu’ils soient accrédités. La délégation de l’ECSA comprendra des chercheurs, des universitaires et des ingénieurs qui pratiquent en Afrique du Sud », déclare l’Associate Professor et doyen de la faculté d’ingénierie à l’UoM, Dinesh Hurreeram.

S’orienter vers l’obtention d’accréditation d’un membre du Washington Accord constitue une étape logique pour l’UoM. En ce sens, le doyen fait ressortir que les programmes professionnels requièrent le suivi des normes internationales. « Nous ne pouvons pas nous cantonner uniquement aux spécificités de Maurice », dit-il. Ainsi, en 2012, la faculté d’ingénierie de l’UoM a démarré ce projet pour s’aligner sur les normes de l’International Engineering Alliance. Il souligne que cet organisme établit des normes pour des cours en ingénierie à l’international, soit par toutes les universités.

Et pour que les programmes de l’UoM puissent être conformes à ces normes, il avance qu’un effort conséquent doit être fourni, entre autres des procédures à respecter, l’accent sur la qualité, l’investissement sur les infrastructures, le développement des capacités au niveau de ceux qui interviennent dans les programmes, l’alignement sur les besoins du pays et du monde extérieur, la collaboration de l’industrie et la participation des ingénieurs dans les programmes. « Ce projet nous a pris du temps pour que tout soit mis en place. Nous nous sommes évalués selon les normes prescrites par l’International Engineering Alliance », dit-il.

Sous l’ombrelle de cet organisme figurent trois accords, soit le Washington Accord, Dublin Accord et Sydney Accord. Dinesh Hurreeram avance que Maurice a démontré son intention de se joindre au Washington Accord, mais dans le cadre de cette démarche, il importe d’être en présence d’une instance indépendante localement.

Cette intention, met-il en exergue, a été démontrée par l’Institute of Engineers de Maurice. L’équipe locale, ajoute-t-il, travaille avec l’ECSA et le National Accreditation Board de l’Inde. Pour que l’UoM puisse se joindre à l’ECSA, des interviews seront effectuées avec les étudiants. Cet exercice, souligne Dinesh Hurreeram, s’assurera que les étudiants aient les compétences appropriées en vue de satisfaire la demande du secteur de l’ingénierie. De plus, les diplômés doivent être au même niveau des autres ayant étudié des programmes accrédités par le Washington Accord.

« Une évaluation avait été faite en 2014 et 2015. Nous avions reçu un rapport et nous avions appris qu’il existait des manquements », avoue le doyen de la faculté d’ingénierie à l’UoM. Ces manquements ont été comblés par le biais des modifications apportées et demandées par l’ECSA. Les programmes de la faculté ont été revus en 2016. « Ce sont ces programmes qui seront accrédités », avance-t-il.

La visite de l’ECSA était prévue en 2020 pour l’accréditation des programmes. Mais le Covid-19 a modifié le plan. « Ils doivent être physiquement présents pour cet exercice. Mais entre-temps, nous avons soumis nos documentations et avons reçu une accréditation provisoire », indique l’universitaire. Cette accréditation provisoire, relève-t-il, a été accordée à l’UoM, car « des manquements n’ont pas été notés », et lorsqu’une visite n’est pas possible et également lorsque les étudiants ont pu terminer la moitié de leurs programmes d’études. « Il existe un standard pour définir une accréditation provisoire », dit-il.

Ne pouvant pas retarder tout le processus, l’équipe sud-africaine sera à Maurice le mois prochain. « Nous avons un calendrier très chargé durant ces quatre jours. Une fois que nous aurons passé ces quatre jours, nous espérons avoir l’accréditation de nos programmes », souligne-t-il.

Cette accréditation pourra attirer des étudiants internationaux pour des cours d’ingénierie dispensés à l’UoM. Les procédures prendront fin le 12 novembre prochain. « Nous sommes confiants et nous nous sommes bien préparés », assure le doyen de la faculté.  Trois officiels s’intéresseront aux cours d’ingénierie de l’UoM. Toutefois, le programme de Chemical Engineering sera analysé par quatre experts.

La faculté d’ingénierie comprend six programmes, mais quatre seront examinés pour être accrédités, soit le Mechanical Engineering, l’Electrical and Electronic Engineering, le Civil Engineering et trois programmes de Chemical Engineering. L’équipe sera accompagnée du président de l’ECSA.

Pendant son séjour, l’équipe rencontrera des représentants du Council of Registered Professional Engineers, l’Institution of Engineers Mauritius et The Engineering Accreditation Board de l’IEM. « Cela mettra les programmes de l’UoM au même niveau que les cours accrédités à l’international », dit-il.

Ce projet, réitère Dinesh Hurreeram, a une portée nationale et internationale. Grâce à l’accréditation offerte par l’ECSA, il avance que les ingénieurs qui obtiennent leur diplôme de l’UoM pourront s’enregistrer en Afrique du Sud pour exercer leurs compétences professionnelles. « Ils pourront aussi partir dans d’autres pays membres du Washington Accord. Maurice sera ainsi le premier pays hors de l’Afrique du Sud à avoir des programmes accrédités par un membre du Washington Accord », dit-il.

Le Washington Accord définit la reconnaissance mutuelle entre les organismes participants, des programmes de formation d’ingénieurs accrédités. Il établit également la norme pour la formation professionnelle des ingénieurs dans ces organismes. L’Accord de Washington compte actuellement 20 signataires.

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