À PLAINE-MAGNIEN: Un quadragénaire meurt hier après avoir eu le crâne fendu

Une violente dispute familiale, impliquant deux frères et leurs enfants respectifs, a tourné au drame dans la soirée de vendredi. Celle-ci s’est produite en leur domicile, à cité EDC, Balance, Plaine-Magnien. Au cours de l’altercation, plusieurs coups de sabre ont été distribués de part et d’autre. Saïd Gulzarally, 46 ans, est décédé tôt hier matin des suites de graves blessures à la tête. À l’issue de l’autopsie effectuée hier par le Chief Police Medical Officer (CPMO), le Dr Sudesh Kumar Gungadin, il a été constaté que la victime a eu le crâne fendu. Deux autres blessés, à savoir l’épouse de la victime, Fazira Kaudeen, 44 ans, et l’agresseur présumé, Ismaël Samad Abdool, 23 ans, ont été admis à l’hôpital Jawaharlall Nehru avec de graves blessures.
Selon les renseignements disponibles dans les milieux de l’enquête policière dirigée par l’inspecteur Mohit, et placée sous la supervision de l’Assistant-surintendant de Police (ASP) Lutchmun, il ressort que tout a commencé aux alentours de 19 h 30 vendredi soir. C’est vers cette heure que la fille de la victime aurait été tancée par son oncle Hassen, âgé de 50 ans. Saïd Gulzarally, lui, n’était pas à son domicile à ce moment-là. Lorsqu’il est rentré chez lui peu avant 20 h, il devait apprendre ce qui était arrivé à sa fille. Et serait alors entré dans une rage folle, d’autant plus que, selon certaines indications, il avait bu. Muni d’un sabre, il se serait mis à saccager la maison de son frère Hassen. Ce dernier, ainsi que ses fils, à savoir Asif, 18 ans et Altaf, 23 ans, se sont alors interposés. Hassen, Asif et Altaf ont obtenu, à un moment donné, du renfort en la personne d’un de leurs amis, Ismaël Samad Abdool, 23 ans. Ce dernier, en possession d’un sabre, aurait donné plusieurs coups, muni de cette arme tranchante, à Saïd Gulzarally et à Fazira Kaudeen, son épouse.
Grièvement blessé, Saïd Gulzarally a été transporté d’urgence à l’unité de soins intensifs de l’hôpital Jawaharlall Nehru à Rose-Belle. Il devait subir une intervention chirurgicale peu après son admission. Mais en dépit des soins qui devaient lui être prodigués, il a rendu l’âme aux alentours de 1 h 30 hier matin.
L’autopsie, pratiquée hier matin même par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, devait attribuer le décès à un Chopped wound of the head. Selon les recoupements effectués par Week-End, le constat post mortem est des plus effarants : la victime a eu le crâne fendu à l’aide d’une arme tranchante, qui ressemble fortement à un panga utilisé par les coupeurs de canne. L’arme, qui était très bien aiguisée, a littéralement fendu le crâne de la victime, allant même jusqu’à atteindre son cerveau. Une douzaine de blessures au total ont été relevées sur différentes parties du corps du défunt, dont six sont jugées comme étant de nature « très graves ».
Des suites des incidents de vendredi soir, l’épouse de Saïd Gulzarally, à savoir Fazira Kaudeen, de même que l’agresseur présumé, Ismaël Samad Abdool, ont été admis à l’hôpital. Ils souffrent tous deux de blessures multiples et leur état de santé inspire de vives inquiétudes. Dans le sillage de l’enquête policière, deux suspects ont été arrêtés, le frère et le neveu de la victime, Hassen et Asif Gulzarally.
La police poursuit son enquête en attendant de pouvoir consigner les versions des faits de ceux qui ont été admis à l’hôpital. Les enquêteurs estiment que leurs témoignages seront « déterminants » pour la suite de l’enquête policière. L’on s’attend à ce que les deux suspects arrêtés soient traduits en cour de District de Grand-Port lundi matin. Pour le moment, les enquêteurs sont avares de commentaires quant à la progression de leur investigation. « Deux suspects ont été arrêtés. C’est tout ce qu’on peut dire pour le moment », a-t-on fait ressortir.
À Cité EDC, Balance, Plaine-Magnien, hier, la maison de Saïd Gulzarally était fermée et sous la surveillance des policiers de la Southern Divisional Support Unit. Dans le voisinage, personne n’osait commenter ce qui s’était passé la veille. « Se enn zafer fami sa. Nu pa le rant ladan », faisait-on simplement comprendre à Week-End.

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