À deux mois de la fin de l’année, le bilan des accidents mortels sur les routes mauriciennes reste lourd. Selon les dernières données compilées par la police, 102 personnes ont perdu la vie depuis le début de 2025, contre 104 à la même période en 2024, soit une légère baisse de 2,9 %. Mais derrière cette stabilité apparente, les drames se poursuivent, comme celui survenu dans la nuit du 31 octobre à Mare d’Albert, où une adolescente de 16 ans, Siddhi Seeboruth, a succombé à ses blessures après un accident impliquant la voiture conduite par son père ( voir texte plus loin).
Un recul léger du nombre d’accidents mortels
Au 1er novembre 2025, la police a enregistré 96 accidents mortels, soit un de moins qu’à la même date l’an dernier (97). Ces drames ont causé 102 décès, contre 104 en 2024.
Les chiffres montrent une évolution contrastée selon les catégories de victimes :
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Le nombre de piétons tués est passé de 18 à 25 (+39 %), confirmant leur grande vulnérabilité.
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Les conducteurs décédés sont légèrement en hausse, de 17 à 20.
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Les motards (riders) demeurent la catégorie la plus touchée avec 39 décès, un chiffre stable.
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En revanche, le nombre de passagers tués a diminué de 15 à 10, même si la dernière victime, une adolescente, vient assombrir cette tendance.
Les seniors de plus en plus touchés, moins de jeunes
Les statistiques révèlent une augmentation inquiétante du nombre de personnes âgées impliquées dans des accidents mortels : 39 décès chez les plus de 60 ans, presque le double par rapport à 2024 (20). Cette catégorie représente désormais près de 40 % des victimes totales.
Les décès parmi les jeunes de 16 à 25 ans ont reculé de 27 à 16, une baisse de 40 %. Mais le décès de la jeune Siddhi Seeboruth rappelle que les routes restent dangereuses pour les adolescents et jeunes adultes.
Les voitures particulières (private cars) sont impliquées dans près de la moitié des accidents mortels, avec 46 cas recensés jusqu’ici. Viennent ensuite les camions (19) et les vans (19).
Un appel renouvelé à la prudence
Même si le nombre global de décès a légèrement reculé, la police nationale rappelle que « chaque vie perdue est une tragédie évitable » et insiste sur le respect des limitations de vitesse, la vigilance au volant et l’attention envers les usagers vulnérables.
Avec encore deux mois avant la fin de l’année, les autorités redoutent une recrudescence des accidents pendant la période des fêtes, traditionnellement plus meurtrière.
