Affaire Seedeeal : « When you tell a liar he is a liar, do you make an offensive statement ? », témoigne Akil Bissessur

« When you tell a liar he is a liar, do you make an offensive statement ? » Cette question a été soulevée par l’avocat Akil Bissessur, appelé à la barre des témoins ce mercredi 8 octobre au tribunal de Port-Louis, dans le cadre de l’affaire de Breach of ICTA impliquant  Louis Dominique Seedeeal.

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L’homme de loi, qui avait lui-même été arrêté suite à une perquisition de la Special Striking Team au domicile de sa compagne à Palma, a réaffirmé qu’il y avait eu un « planting of drugs » dans son cas. À cet égard, Akil Bissessur a insisté sur le fait que Dominique Seedeeal, dont il était alors l’avocat, n’avait fait que dire « the absolute truth ».

Me Akil Bissessur a également rappelé que le FSL (Forensic Science Laboratory) n’avait trouvé ni ses empreintes digitales ni son ADN sur les sachets de drogue saisis chez lui, et que les charges provisoires de drug dealing portées contre lui avaient été rayées en cour de Bambous.

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De vifs échanges ont eu lieu entre l’avocat et la représentante du DPP. Akil Bissessur a expliqué avoir été filmé nu par la police dans une pièce lors de la descente à Palma. La poursuite l’a alors accusé de mentir, mais l’avocat a maintenu sa version des faits.

Selon Akil Bissessur, alors que les témoins de la poursuite doivent être des « witness of truth », le SP Ashik Jagai et l’ASP Dunraz Gungadin sont deux « dishonest corrupt political officers », compte tenu des accusations provisoires qui pèsent contre eux dans le sillage du scandale de Reward Money. L’avocat s’est interrogé : « La cour peut-elle se fier à leurs témoignages ? »

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Dans son réquisitoire, la poursuite a soutenu que Dominique Seedeeal s’était rendu aux Casernes centrales en étant pleinement conscient qu’il allait être arrêté. Elle a affirmé que l’accusé n’avait pas usé de sa liberté d’expression en tant que journaliste, mais avait tenté d’inciter le public à descendre dans la rue par le biais des réseaux sociaux. Elle a également indiqué qu’il n’y avait aucune preuve d’un drug planting par l’ASP Jagai, qui se serait senti humilié par les propos de Seedeeal.

De son côté, Sanjeev Teeluckdharry, plaidant pour Dominique Seedeeal, a maintenu que son client ne faisait que son travail de reporter. Il a souligné que la condition imposée par la cour lorsque son client était accusé de sédition,charge rayée depuis, était de ne pas se servir des réseaux sociaux pour inciter les gens à manifester, ce qu’il n’avait clairement pas fait.

La magistrate Keshri Soochit a annoncé qu’elle rendra son jugement le 17 décembre prochain.

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