Au Morcellement Green Creek, Flic-en-Flac : Un syndic d’immeuble malveillant tente d’empoisonner des chats

Mercredi, une habitante d’un immeuble au Morcellement Green Creek découvre, estomaquée, le message whatsapp envoyé par le syndic aux copropriétaires. Des appâts empoisonnés ont été placés, dit-il, autour du bâtiment afin d’éradiquer des chats. Selon cette résidente qui a conservé tous les messages, le poison qui aurait été mélangé aux aliments pour chats ressemble à des raticides, connus sous le terme de mort aux rats. Face à la réaction arrogante du syndic qui s’occupe de la gestion de cinq autres copropriétés, elle a décidé de porter plainte contre lui. Ce cas n’est pas un cas isolé. Chaque semaine, des internautes font état de chiens ou chats qui sont morts ou ont failli mourir en raison de l’utilisation délibérée de poison à leur encontre. Il s’agit d’une urgence médicale dont certains ignorent les gestes à adopter. Que faire ? Comment sauver un animal ? Et comment reconnaître un empoisonnement ? Dr Yulia Badry, vétérinaire, nous explique.

« Nous sommes indignés contre cet acte malveillant. Les Forces Vives de Flic-en-Flac se sont toujours insurgées contre tout acte de cruauté envers les animaux. Les cas d’empoisonnement sont devenus un problème qu’il faut prendre au sérieux. L’étendue des actes malveillants commis envers les animaux est effroyable ! Je demande aux autorités d’agir, tout en recommandant aux propriétaires de chiens de faire preuve de vigilance. La sensibilisation au respect des animaux est essentielle. Il faut qu’on apprenne à vivre avec les animaux », a déclaré Ben Rommaldawoo, président des Forces Vives, suite à la découverte de cet appât empoisonné.

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L’empoisonnement délibéré des animaux domestiques est un acte de cruauté très fréquent à Maurice. Chaque semaine, des cas d’animaux empoisonnés par des appâts alimentaires sont constatés et alertés sur les réseaux sociaux. L’appât ou des boulettes sont dispersés ou déposés volontairement pour attirer chiens et chats affamés. Une fois les raticides ou autres poisons antilimaces (qui sont soigneusement mélangés à de la nourriture) sont ingurgités, cela provoque, dans les heures qui suivent, des convulsions et autres difficultés respiratoires entraînant le décès de l’animal. À Maurice, les animaux sont protégés par la loi et les actes de cruauté à leur encontre constituent un délit qui peut être sanctionné par une amende pouvant aller jusqu‘à Rs 500,000 et un emprisonnement de 6 mois à 10 ans. Pourtant, rien ne semble dissuader ces personnes qui, parfois, récidivent.

« Ces poisons provoquent de nombreux dégâts »

Selon la vétérinaire Yulia Badry, les raticides ainsi que les anti-limaces restent des poisons très puissants. Chiens et chats peuvent souffrir de conséquences terriblement graves en cas d’ingestion de ces produits. Pour la vétérinaire, le plus aggressif reste l’anti-limaces. « Il existe un antidote contre les raticides, mais aucun malheureusement contre les anti-limaces », dit-elle. En revanche, elle affirme que même si les appâts empoisonnés sont dangereux, il est souvent difficile de savoir s’il s’agit de raticide, d’anti-limaces ou autre. Dans l’urgence, sauver l’animal est ce qu’il y a de plus important.

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La vétérinaire explique que ces poisons sont extrêmement nocifs pour l’organisme des animaux. « Ils provoquent de nombreux dégâts. Par exemple, des hémorragies internes, et endommagent des organes vitaux », dit-elle. Ce qui nécessite une prise en charge rapide.

Il existe des premiers signes d‘empoisonnement. « Les symptômes sont la diarrhée ou du sang dans les selles (soit du sang rouge vif, soit des selles goudronneuses noires foncées), vomissements ou perte d’appétit, convulsions ou tremblements, changements de comportement (léthargie ou instabilité en position debout ou en marchant, hyperactivité), ecchymoses ou saignements (trouvés dans les zones peu ou pas poilues, telles que les gencives, à l’intérieur des oreilles et à l’intérieur des aines ; saignements de nez ou urine sanglante), matières inhabituelles dans les selles d’un chien, telles que des substances vertes ou ressemblant à du maïs qui pourraient être l’ingestion de rodenticides », indique la vétérinaire.

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Ainsi, dès les premiers signes, il faut, dit-elle, emmener le chien le plus rapidement possible chez le vétérinaire ou dans une clinique vétérinaire. Chaque minute compte. En attendant, affirme le Dr Yulia Badry, il faut tenter de provoquer un vomissement avce une extrême prudence. « The person must try to make the dog vomiting to remove the poison (if it’s less then 1 hour). If not, bring it to the vet ». Plus le chien est emmené tôt chez le vétérinaire, plus ses chances de survie sont élevées. Lesquelles dépendent du type de produit toxique ingéré, de la quantité ainsi que du temps écoulé entre l’ingestion et le début de la prise en charge.

La vétérinaire déconseille vivement le lait ou les œufs que certains considèrent encore comme étant un antidote et qui peuvent s’avérer dangereux et provoquer plus de dommages pour l’animal. Elle tentera de mettre fin aux effets du produit toxique en administrant, par exemple, la vitamine K à dose élevée par voie intraveineuse contre la mort aux rats. Celle-ci est un coagulant et permet de stopper les hémorragies internes.

 

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