La Major Crime Investigation Team (MCIT) a reçu un rapport préliminaire au sujet des 8,2 kilos d’une poudre saisie dans la nuit du 10 au 11 septembre dans différents lieux. Selon les enquêteurs, il ne s’agit pas de cocaïne, comme il avait été rapporté par le dénommé Hussein Abdul Rahim (35 ans) dans ses aveux. La police a demandé au Forensic Science Laboratory (FSL) de lui communiquer les composants de la substance analysée, et de lui dire s’il s’agit de drogue synthétique.
Après ce développement, l’équipe du surintendant Heman Dass Ghoorah compte interroger le Whistleblower à ce sujet, car certains soupçons pèsent désormais sur ses épaules. Les enquêteurs souhaitent ainsi comprendre comment il est arrivé à la conclusion que les paquets cachés sous terre seraient de la cocaïne et d’établir s’il n’y a pas une autre histoire derrière. Dans tous les cas, la crédibilité de Hussein Abdul Rahim en prend un sale coup après ce rapport préliminaire.
Les sœurs Oozeerally, Adiila (40 ans) et Shazia (33 ans), avaient clamé leur innocence depuis le début de cette affaire, disant même avoir été piégées. Elles pointent du doigt Hussein Abdul Rahim et parlent d’un acte de vengeance.
Lors de leur interrogatoire, elles disent ne rien savoir sur la provenance des substances saisies. Reste que la version du quatrième suspect, Haider Rattan (38 ans), est considérée comme cruciale pour la suite de l’enquête. Lors d’une opération de la MCIT à Vallée-des-Prêtres, celui-ci avait en effet remis un sachet de 500 g d’une poudre suspecte à la police. Colis, selon lui, que Shazia Oozeerally lui aurait remis afin que le paquet soit conservé en lieu sûr.
Le 10 septembre, Hussein Abdul Rahim s’était présenté aux Casernes centrales, où il avait expliqué à la police qu’il aurait reçu des menaces, au lieu d’une commission, pour avoir caché de la cocaïne. Il avait alors pointé du doigt Shazia et Adiila Oozeerally, avant de montrer aux policiers des messages contenus sur son cellulaire.
Après quoi il a conduit des éléments de la MCIT à Poste-Lafayette et Ferney, où une certaine quantité d’une substance suspecte a été déterrée. Tandis que Haider Rattan avait, lui, remis un autre paquet aux enquêteurs. Le tout pesait 8,2 kg. Pensant qu’il s’agissait de cocaïne, la police avait évalué la saisie à plus de Rs 100 millions. Hier, les enquêteurs se concertaient encore pour savoir comment procéder pour la suite de l’enquête.
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Les sœurs Oozeerally libérées sous caution
Les sœurs Oozeerally, Shazia et Adiila, ont retrouvé la liberté conditionnelle hier après-midi. La première a comparu devant le tribunal de Mahébourg, où elle a dû s’acquitter d’une caution de Rs 50 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 150 000. Elle a retenu les services de Me Shameer Hussenbocus.
Sa sœur, Adiila Oozeerally-Salaroo, a, elle, été traduite devant le tribunal de Flacq, où elle a fourni une caution de Rs 50 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 300 000. Ayant pris connaissance des premières conclusions du rapport du Forensic Science Laboratory (FSL), son avocat, Me Nadeem Hyderkhan, a présenté une motion en cour pour demander la radiation de la charge provisoire de “Conspiracy to conceal drugs”. Le Directeur des poursuites publiques (DPP) devra communiquer sa position à ce sujet le 5 octobre.
Entre-temps, les suspects Hussein Abdul Rahim et Haider Rattan demeurent en détention préventive.