« Ashma (la victime présumée) n’en avait qu’à mon argent. Elle se bagarrait violemment avec moi fréquemment à cause de ça »
Fayzal A. Beegun : « Pourquoi l’ambassadrice R. Ahmed ne réagit-elle pas ? »
Développement de taille dans l’affaire de la Bangladaise Ashma (prénom modifié), qui avait allégué, fin de semaine dernière, qu’elle avait été violée par son ex-patron et qu’elle avait, par la suite, été déportée quand elle a souhaité le dénoncer. En effet, un autre ressortissant bangladeshi, Sha Alam, qui se présente comme étant le directeur de Sha Trade N Marketing Ltd, a, dans un affidavit, mardi, déclaré que « recently, I was shocked to see a video which has been published in Bangladesh on social media and in Mauritius on newspapers, radios and social media, where a person named Ashma (whom I believe in truth and in fact to be the said M.A) was interviewed by DBC News and wherein she made gratuitous, false and malicious statements against myself, three other Bangladeshi citizens, Firemount Textiles, and its director ».
Sha Alam ajoute encore : « I unequivocally state that all the allegations of the said M.A against myself are false and I verily believe that all her other allegations are also false. I verily believe that her only motive is to ask for money. » Il explique qu’il est un travailleur indépendant et n’est pas employé de Firemount Textiles Ltd.
« Sha Trade N Marketing Ltd has been trading with Firemount Textiles Ltd since october 2019 and I cater food for its canteens. » L’homme indique qu’il vit à Maurice « depuis février 2008 ». Il poursuit : « En février 2020, j’ai fait la connaissance de M. A., une ressortissante du Bangladesh, qui est venue travailler à Maurice comme Machine Operator à l’usine Firemount Textiles Ltd. J’ai commencé à rencontrer M. A. régulièrement et nous sommes sortis ensemble. Début mars 2020, avec le confinement causé par le COVID-19, elle est venue habiter chez moi. »
S. Alam explique qu’il est le « locataire d’une famille qui me loue l’étage de leur maison, à Petite Rivière », ajoutant : « Cela fait quatre ans que je suis leur locataire. » L’homme explique qu’il est tombé amoureux de M. A. « I loved her and wanted to marry her. She only wanted money. » Dans son affidavit, il fait état de plusieurs épisodes de leur vie commune où « à chaque fois, nous avions des disputes violentes, où même la propriétaire de la maison et ses enfants devaient intervenir ». Et que « la raison de ces disputes était à chaque fois de l’argent que M.A me réclamait… » Il décrit de plus la jeune femme comme « very greedy and kept asking for more ». Il explique aussi que « M. A. souhaitait que j’aie son papa, et j’ai payé son ticket d’avion afin qu’il vienne à Maurice, (…) où il a décroché un boulot comme cuisinier dans l’usine de Firemount Textiles Ltd de La Tour Koenig ».
Le Bangladais indique encore que « le papa de M. A. a vécu plusieurs jours avec nous et a vu que je traitais bien sa fille », ajoutant « il m’a demandé de l’épouser ». Mais les choses ont tourné au vinaigre, selon S. Alam toujours, « quand M.A m’a demandé de lui acheter un terrain et de construire une maison pour elle au Bangladesh, au coût de 1 crore, soit Rs 10 millions de roupies bangladaises ». Et de poursuivre : « Quand j’ai refusé, les choses sont allées de mal en pis… » Sha Alam réfute également les allégations selon lesquelles « j’aurais offert de l’argent à M.A ou à son papa, en guise d’arrangement »
Fayzal A. Beegun : « Pourquoi l’ambassadrice ne réagit pas ? »
Le syndicaliste par qui toute l’affaire d’Ashma a éclaté, en fin de semaine dernière, Fayzal Ally Beegun, est remonté : « J’ai entièrement confiance dans les institutions de mon pays, la police et la justice. Par contre, je ne comprends pas pourquoi, une semaine après que cette affaire a éclaté, l’ambassadrice du Bangladesh à Maurice, S. E Rezina Ahmed n’a nullement réagi ! D’une part, il s’agit d’allégations et d’accusations très sérieuses portées par une ressortissante de son pays, et elle est mandatée de représenter par son gouvernement. Et de l’autre, elle est elle-même une femme, et quand une autre femme dénonce un tel traitement, n’a-t-elle aucune compassion ? »