(Constituency Clerk) Au CCID, Sawmynaden : « Mo’nn donn Kaya enn lavans Rs 50 000 an Fevriye »

Yogida Sawmynaden a nié avoir empoché les Rs 14 790 mensuellement pour le poste de Constituency Clerk entre novembre 2019 et juin 2020. « J’ai remis l’argent en espèce à Soopramanien Kistnen comme il me l’a demandé », a-t-il avancé lors de son interrogatoire Under Warning” au QG du Central ID hier. Et d’ajouter que le couple Kistnen lui aurait demandé « de ne pas verser cet argent en banque », car ils avaient un emprunt qu’ils « n’arrivaient pas à rembourser ». Selon la version de l’ex-ministre du Commerce, Shakuntala et Soopramanien Kistnen estimaient que « la banque allait déduire cette somme une fois celle-ci de leur compte ». Il dit ainsi avoir remis « à Kaya enn lavans Rs 50 000 an fevriye ».

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Lors de la première séance d’interrogatoire, qui a duré un peu plus de trois heures hier, Yogida Sawmynaden est revenu sur ses relations avec le couple Kistnen. Il dit s’être rapproché d’eux pendant la campagne électorale de 2019, de Soopramanien Kistnen, plus connu comme Kaya, qui était un agent politique très actif dans la circonscription Moka/Quartier-Militaire (No 8). Le ministre démissionnaire déclare qu’il s’était rapproché d’eux et avance qu’après le scrutin, Soopramanien Kistnen l’avait approché, car il faisait face à un problème financier. « J’ai voulu l’aider », a déclaré l’ex-ministre du Commerce aux enquêteurs du Central CID.

Yogida Sawmynaden avance que le couple devait payer le loyer et les frais de scolarité d’un des enfants. « J’ai rencontré le couple Kistnen lors d’une fête en décembre 2019. On a discuté des problèmes auxquels faisait face le couple ». Et d’ajouter : « Madam Kistnen inn dir mwa fer seki Kaya pe dir. »

Yogida Sawmynaden a alors proposé à l’agent du MSM le poste de Constituency Clerk. Mais il soutient que Soopramanien Kistnen n’était pas en mesure d’accepter cette offre, car il ne possédait pas de certificat de bonne vie et mœurs en raison de démêlés avec la police. « Kaya m’a dit de mettre le nom de son épouse comme Constituency Clerk », dit-il. Yogida Sawmynaden dit avoir accepté, car Soopramanien Kistnen ne cessait de le harceler pour se plaindre de son sort.

L’ex-ministre du Commerce a soutenu que Shakuntala Kistnen serait « au courant » qu’elle occupait ce poste, car « Kaya m’a dit qu’il avait déjà informé sa femme et qu’elle n’avait aucune objection », d’où le fait, selon lui, qu’il s’est retrouvé avec une copie de la carte d’identité de Shakuntala Kistnen. « C’est Madame Shakuntala Kistnen qui m’a remis ce document par un message WhatsApp », dit-il.

Concernant le paiement pour le poste de Constituency Clerk, Yogida Sawmynaden avance qu’en février 2020, il a remis une somme de Rs 50 000 comme “lavans”, car Soopramanien Kistnen était endetté. Et d’ajouter que, par la suite, Soopramanien Kistnen venait le rencontrer, soit dans la circonscription ou à son bureau pour prendre l’argent.

L’interrogatoire de l’ancien ministre du Commerce a pris fin sur cette note hier. Il était de retour ce matin aux Casernes centrales, où il devait donner des précisions sur les paiements qu’il aurait effectués à Soopramanien Kistnen pendant la période de confinement sanitaire l’année dernière. La police estime qu’il devait remettre cet argent à la personne dont le nom est inscrit comme Constituency Clerk, soit Shakuntala Kistnen, et pas à une tierce personne, sauf en cas d’accord entre les différentes parties.

C’est sur cette allégation d’escroquerie que le CCID a cuisiné Yogida Sawmynaden hier alors qu’aujourd’hui, les enquêteurs s’attaqueront à l’aspect « abuse of authority ». Ils confronteront le principal concerné aux certains documents en leur possession. Ce matin encore, aucune source n’a voulu confirmer si cette enquête pourrait déboucher sur une inculpation provisoire en justice. Même son avocat Raouf Gulbul n’a pas voulu s’aventurer sur cette voie hier. « Lanket ankor pe kontinie. A la fin, kan li fini donn so version, lapolis ava pran enn desizion ». La seule certitude est que le Directeur des Poursuites publiques sera sollicité sur la marche à suivre.

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