[DOCUMENT] Prison de Melrose – 17 juillet 2025 : Le rapport dénonce l’usage injustifié et disproportionné de la force

Le gouvernement a rendu public aujourd’hui le rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (NHRC) sur les troubles survenus à la prison de haute sécurité de Melrose le 17 juillet 2025. Ce rapport, issu d’une enquête factuelle menée par la Division Nationale des Mécanismes Préventifs (NPMD) de la NHRC, et signé par Satyajit Boolell et Melany Nagen, Président et vice-Président de la Commission, met en lumière des décisions d’escalade disproportionnées prises par l’administration pénitentiaire, conduisant à l’intervention des forces combinées et à l’usage d’une force jugée excessive et injustifiée contre les détenus.

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L’enquête factuelle, entreprise suite à des plaintes reçues par la NHRC concernant la brutalité subie par un détenu, s’est concentrée sur les causes profondes des troubles. L’incident a débuté par une simple « faute pénitentiaire » commise par le détenu T, qui a été trouvé en train de flâner et a refusé de se conformer aux instructions.

Cependant, la Commission a déterminé que la réponse des autorités pénitentiaires – la décision de procéder à une fouille complète et massive de toutes les unités de Melrose EHSP au lieu d’isoler le détenu – fut un facteur critique dans l’escalade de la situation.
Le rapport conclut qu’il existe des preuves de l’utilisation excessive de la force par les agents pénitentiaires et les agents des forces spécialisées (CERT, GIPM, SMF). L’approche utilisée, qui impliquait d’isoler le personnel en sous-unités pour maîtriser un groupe de deux ou trois « meneurs », a abouti à un acte d’agression collectif et grossièrement disproportionné à la menace réelle. Dans certains cas, les détenus ont été frappés avec des matraques tonfa alors qu’ils étaient au sol. De plus, des fouilles à corps dénudé ont été effectuées de manière collective et publique sur des détenus, un procédé non basé sur une menace spécifique et jugé comme une mesure punitive et dégradante.

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Pour éviter de futurs incidents, la Commission recommande des mesures futures importantes, notamment la mise en place d’une formation obligatoire de désescalade pour tout le personnel de la prison, une clarification de l’usage de la force, et une augmentation du nombre de psychologues (actuellement deux pour plus de 2 800 détenus). Le rapport a également mentionné que des allégations de corruption au sein des établissements pénitentiaires, impliquant le trafic de drogues, de téléphones mobiles et de cigarettes, ont été portées à la connaissance de la Commission.

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Report of the National Human Rights Commission Eastern High Security Prison Melrose by Le Mauricien

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