En pourchassant des suspects : Deux policiers reçoivent plusieurs coups de sabres

Le PC Hossenny en observation à l’hôpital Jeetoo avec plusieurs points de suture

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Les constables Mishra Hossenny et Jean Paul Bathilde, de la CID de Barkly, ont failli laisser leur vie dans l’exercice de leurs fonctions alors qu’ils traquaient deux présumés voleurs, qui leur ont asséné plusieurs coups de sabre. « Leur état de santé est stable. Mais cela aurait pu être très grave si ces deux policiers n’avaient pas gardé leur sang-froid et n’avaient pas esquivé certains coups qui auraient pu être fatals », a déclaré un de leurs supérieurs au Mauricien.

Les deux policiers patrouillaient à Mont-Roches à moto vers 13h30 hier, à la recherche d’éventuels voleurs, lorsqu’ils ont tout à coup remarqué une moto avec deux suspects portant des casques intégrals et vêtus d’un énorme pull. Tous deux roulaient doucement. Les policiers ont supposé qu’ils recherchaient une cible et se sont donc approchés d’eux près du kovil.

Les suspects, en voyant les policiers, ont alors accéléré en vue de s’enfuir. « Nos hommes ont fait leur travail. Ils ont poursuivi les malfrats à distance », explique leur supérieur. Mais les agresseurs se sont ensuite arrêté près d’un enclos de cochons à Saint-Martin, où ils ont abandonné leur moto. Après quoi ils se sont cachés dans un buisson. Les policiers, arrivés sur place, ont alors pris des clichés de la moto, qu’ils ont envoyés à leurs collègues pour tenter de connaître l’identité du propriétaire. Mais pendant qu’ils faisaient cela, les malfrats ont rebroussé chemin. C’est alors qu’ils sont tombés sur les policiers en civil.
« Nos officiers n’ont montré aucun signe d’agressivité. Ils leur ont dit qu’ils devaient leur poser quelques questions. » Tout en déclinant leur identité, évidemment, et en montrant leur “warrant card”. « Mais ils n’ont pas eu le temps d’en dire plus que les malfrats ont sorti deux sabres, qu’ils dissimulaient dans leur dos. Zot koumans tap kout sab san get divan deryer. Zot lintansyon ti tir disan mem ! », poursuit le haut gradé, qui dit s’être entretenu avec les deux policiers.

Pour éviter que l’arme n’atteigne son cou ou sa tête, le constable Hossenny a utilisé son bras gauche comme bouclier, jusqu’à finir par tomber à terre. Son collègue, lui, faisait aussi face aux malfrats, tentant de les désarmer. Mais il a reçu un violent coup de sabre à la tête, mais heureusement côté manche. Profitant de l’occasion, les agresseurs ont pris la poudre d »escampette à moto. Les policiers, bien que blessés, ont aussitôt contacté leur supérieur. « Ils étaient en sang sur le sol. La chair de la main du constable Hossenny était à vif. »

Portant une lacération au bras gauche ainsi que des blessures à l’épaule et au poignet gauche, partiellement sectionné, le constable Hossenny a dû recevoir plusieurs points de suture à l’hôpital Jeetoo, où il a été placé en observation. Le constable Bathilde, lui, a été blessé au bras gauche et à la tête. Il a reçu sa décharge hier après-midi mais le médecin lui a prescrit dix jours de repos.

Après cette agression, l’ACP Bhunnoo, Divisional Commander de la Western Division, a donné des instructions pour traquer les suspects. Les résultats ne se sont pas fait attendre. Des équipes de la CID et de l’Adsu de l’ouest ont en effet arrêté un dénommé John Seblin dans la soirée même. L’homme a été positivement identifié par un des policiers blessés, même si le suspect nie les faits. Ce dernier a été placé en détention. Quant à son complice présumé, la police annonçait son arrestation comme imminente.
L’enquête est menée par l’équipe du surintendant Bansoodeb, assisté de l’inspecteur Thandrayen et du sergent Boodhoo.

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