La compagnie Eureka EC Oxenham met fin au litige familial contre les Domaines & Terroirs Ltd et l’œnologue Alexander Oxenham. Cinq ans après, le groupe a retiré le cas de Contempt of Court qu’il leur intentait pourtant depuis 2017, faute d’avoir pu trouver un accord avec les Domaines & Terroirs Ltd et l’œnologue Alexander Oxenham.
Eureka EC Oxenham reprochait au fondateur de Takamaka Boutique Winery de s’être engagé dans une concurrence déloyale et de parasitisme en s’engageant dans la production de produits similaires à ceux d’Eureka EC Oxenham.
Les Domaines et Terroirs Ltd et Alexander Oxenham avaient déjà gagné la première manche de cette saga familiale lorsque le juge en chambre avait refusé d’émettre l’ordre d’injonction interlocutoire demandé par EC Oxenham Ltd et visant à empêcher l’utilisation du patronyme Oxenham dans le contexte des activités vinicoles communes de Alexander Oxenham et Domaine & Terroirs Ltd. Les accusations de concurrence déloyale et de parasitisme formulées par EC Oxenham avaient effectivement été rejetées, laissant ainsi à Alexander Oxenham le droit d’apposer sa signature sur les bouteilles de vin créées par lui et produites par les Domaines et Terroirs Ltd.
Takamaka Boutique Winery, établissement vinicole, a été lancé par le couple Alexander et Isabelle Oxenham en 2017, offrant les tout premiers vins 100% mauriciens. Eureka EC Oxenham est une société dont les activités comprennent la fabrication, l’importation et la distribution de vins et spiritueux à Maurice. En août 2017 ou vers cette date, il est venu à la connaissance d’Eureka EC Oxenham qu’Alexandre E. Oxenham avait l’intention de lancer un établissement au nom de Takamaka Boutique Winery qui, comme lui, sera engagée dans la fabrication de vins à Maurice et opérera donc sur le même marché.
Eureka EC Oxenham entame alors une action en Cour pour concurrence déloyale, arguant que la publicité réalisée par le défendeur est faite de manière à semer la confusion dans l’esprit du public sur le fait que Takamaka Boutique Winery est associée à Eureka EC Oxenham en faisant des références directes à la société, à sa marque et à son histoire pour promouvoir, faire de la publicité et/ou vendre ses propres produits, détournant ainsi tout le travail acharné et le savoir-faire que le demandeur a accumulés au fil des ans.
Eureka EC Oxenham avait ainsi demandé à la Cour une ordonnance provisoire de la nature d’une injonction à émettre, restreignant et interdisant Alexander Oxenham de faire toute référence à la société demanderesse, afin de promouvoir et de faire connaître Takamaka Boutique Winery et ses produits et d’utiliser la marque Oxenham et/ou toute autre appellation similaire à la marque du Requérant « Eureka EC Oxenham » d’une manière susceptible de créer une confusion.
La juge Gaytree Jugessur-Manna n’avait pas accédé à cette demande, laissant ainsi à Alexander Oxenham le droit d’apposer sa signature sur les bouteilles de vin créées par lui et produites par les Domaines et Terroirs Ltd. La juge qui siégeait en délibéré avait conclu qu’Alexander Oxenham avait le droit d’utiliser son patronyme sur ses produits et qu’il avait pris toutes les précautions nécessaires pour démarquer ses produits de ceux d’Eureka EC Oxenham afin d’éviter toute confusion. La juge avait fait ressortir qu’il n’y avait aucune violation du trademark right. À l’appel de l’affaire, lundi, Eureka EC Oxenham a retiré sa demande contre Alexander Oxenham.