(Fuites d’infos) Syndicats : « Les fonctionnaires considérés comme des boucs émissaires »

Les syndicats des fonctionnaires réagissent à l’accusation faite par le ministre de la Santé, Kailash Jagutpal, selon laquelle certains fonctionnaires auraient fait fuiter des informations au sein de son ministère. Pour eux, les fonctionnaires sont considérés « comme des boucs émissaires dans des affaires sérieuses ».

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Pour le syndicaliste Radhakrishna Sadien, il est urgent que le gouvernement présente le Public Service Bill qui est déjà prêt et qui « dort dans les tiroirs ». Ce projet de loi dresse une ligne de démarcation entre les prérogatives des ministres, ceux des Advisors et ceux des fonctionnaires, dira-t-il.

« Trop souvent, on a constaté que des fonctionnaires ont tendance à obéir aux ordres sans tenir compte des conséquences de leurs actes. Ils acceptent des ordres verbalement. S’ils refusent d’obtempérer même s’ils ont raison, ils sont transférés et pire, ils ne peuvent pas en parler à la presse sans l’autorisation préalable de leur supérieur. »

Aussi, il devait déclarer qu’il y a une épée de Damoclès « encore plus menaçante » sur la tête des fonctionnaires actuellement. Il s’agit de l’amendement apporté à l’article 113 de la Constitution de Maurice qui permet à un nouveau gouvernement de retirer n’importe quel fonctionnaire s’il n’est pas satisfait de sa façon de faire.

Pour Rashid Imrith, président de la Fédération des Syndicats du Service Public, on est en train de fausser le débat autour de la fuite d’information. « Le vrai débat est de savoir si on ne peut lâcher des informations d’intérêt public », se demande-t-il. Pour lui, cette affaire ne doit pas être confiée à la police.

« C’est l’ICAC qui doit prendre le relais si la police soupçonne qu’il y a maldonne quelque part. En faisant cela, l’ICAC va protéger ainsi l’informateur et personne ne pourra prendre des actions disciplinaires contre des informateurs. Le vrai débat est que pour la bonne gouvernance, on doit encourager les gens à donner des informations dans l’intérêt public. L’Official Secrets Act n’a pas sa raison d’être lorsque l’ICAC est en passe d’avoir des informations importantes. »

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