IMPOSITION DU VACCIN : nouvelles contestations en Cour suprême

Les plaintes contre la vaccination obligatoire s’accumulent en Cour suprême. Quatre personnes ont en effet logé une plainte constitutionnelle hier pour contester la nécessité de se faire vacciner ou présenter un test RT-PCR négatif afin de pouvoir se rendre sur leur lieu de travail ou accompagner leurs enfants à l’école ou à l’hôpital. Les parents déplorent notamment le fait d’avoir à signer le Consent Form pour accepter que leurs enfants mineurs soient sujets à la vaccination, ce qu’ils jugent « anticonstitutionnel ».

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Une secrétaire de profession vivant avec sa mère, cardiaque; un couple vivant avec leurs quatre enfants, dont un fréquentant une école spécialisée; et un peintre, également professeur de judo, devant accompagner son plus jeune fils pour des soins médicaux à l’hôpital Jeetoo. Tels sont les quatre contestataires ayant logé hier une plainte constitutionnelle en Cour suprême. Cette dernière est dirigée contre le ministre de la Santé, Kailash Jagutpal, à la fois pour les propos que ce dernier avait tenu avant que le virus n’atteigne le pays et sur ses prises de décisions pour protéger la population du virus, avec les nouveaux règlements pour la vaccination obligatoire afin de pouvoir accéder aux écoles et hôpitaux.

Les parents rappellent ainsi qu’aucune mesure préventive n’avait été prise pour fermer les frontières immédiatement après la propagation du virus depuis la Chine l’année dernière. Par ailleurs, disent-ils, le ministre avait continué d’insister qu’il n’y avait pas de cas de contamination à Maurice avant de se faire reprendre par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, le 19 mars 2020, lorsque ce dernier avait annoncé à la télévision nationale qu’il y avait trois cas positifs et que le pays rentrerait le lendemain en confinement sanitaire strict.

Les contestataires critiquent aussi l’imposition de la vaccination pour les mineurs âgés de 12 à 18 ans, et dont les parents sont appelés à signer le Consent Form. Tous quatre évoquent également une atteinte à leurs droits fondamentaux, régis par la Constitution, ainsi qu’une atteinte aux droits constitutionnels de leurs enfants et le fait de mettre leur emploi en péril avec ces nouveaux règlements. C’est notamment le cas du père de quatre enfants, qui affirme que son employeur l’a informé le 1er juillet dernier qu’il sera mis en “leave without pay” pour une période de 11 jours, après quoi, s’il refuse de se faire vacciner, il pourrait être remplacé et perdre son travail.

Les plaignants poursuivent en outre : « Ces vaccins étaient supposément gratuits, car l’État a bénéficié de subventions d’autres pays pour les acquérir. Mais nous apprenons que les vaccins seront financés grâce à l’augmentation du coût de l’essence et du diesel par Rs 2 le litre. » Pour toutes ces raisons, ils souhaitent donc que la cour décrète ces règlements sous la Quarantine Act de « null and void », car étant « anticonstitutionnels ». De même, ils demandent que ces règlements soient gelés pour empêcher le ministère de la Santé d’imposer la vaccination et de leur restreindre l’accès à leur lieu de travail et aux institutions scolaires et hospitalières.

Les quatre nouveaux contestataires sont : Marie Michele Dominique Pierre, Rex Georgy Antonio Margoton, Marie Sarah Purday Mohamudally et Jean Bernard Claudinet Némorin. Ils sont représentés par Me Sanjeev Teeluckdharry, assisté par l’avoué Vasanta Atmarow. Sont cités comme défendeurs l’État, le ministère de la Santé, la VPM Leela Devi Dookun-Luchoomun, le ministère de l’Education, la Roman Catholic Education Authority, le directeur de l’école spécialisée I CAN, le directeur de Fast Foods Ltd et le Medical Council. L’affaire sera appelée en Cour suprême le 9 septembre prochain.

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