(Mauritius Turf Club) Bookmaking : Le CCID joue à Ponce Pilate dans l’affaire Giraud/GRA

Le sort du président du Mauritius Turf Club (MTC), Jean-Michel Giraud, est désormais entre les mains du Directeur des poursuites publiques (DPP). Jean-Michel Giraud a fait face à une deuxième séance d’interrogatoire jeudi, toujours portant sur les propos qu’il a tenus dans une émission radiophonique le 22 mars dernier. Assisté de son homme de loi, Me Gavin Glover, il a préféré garder le silence, soutenant qu’il répondra « en temps et lieu » et « devant les instances appropriées ». Le Central CID l’a autorisé à partir après trois heures d’interrogatoire. Le dossier sera envoyé au DPP, qui décidera de la marche à suivre.

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Pour rappel, mercredi, la police l’avait questionné suite à une plainte d’un bookmaker qui s’était senti visé par les propos de Jean-Michel Giraud. En évoquant l’aspect des paris illégaux, le président du MTC avait en effet exprimé son « étonnement » à l’effet « qu’au moins cinq bookmakers déclarent des revenus de moins de Rs 750 000 » par journée de courses, alors que les chiffres d’affaires de leurs concurrents sont « beaucoup plus élevés ». À noter que Jean-Michel Giraud n’avait alors donné aucun nom lors de cette émission, pas plus qu’il n’a dit où il a obtenu ses informations, alors qu’il n’occupait pas encore le poste de président du MTC, la saison dernière.

L’un des bookmakers s’est cependant senti visé par cette affirmation. Il estime de fait que le président du MTC a « voulu faire croire » qu’il falsifie son chiffre d’affaires et qu’il a contribué à enrichir les paris illégaux. Lors de son interrogatoire, Jean-Michel Giraud a rejeté les allégations du bookmaker en question, tout en rappelant justement qu’il n’avait cité aucun nom.

Plusieurs témoins ont été entendus par la police, ainsi que des responsables de la Gambling Regulatory Authority (GRA). Le CCID a en effet souhaité comprendre le fonctionnement du serveur au sein de cette autorité, car Jean-Michel Giraud avait allégué que certains bookmakers déclaraient leurs revenus pour une journée de courses plusieurs heures après leurs concurrents. La police a demandé au président du MTC de rester disponible au cas où le DPP voudrait obtenir certaines précisions.

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