Corruption : Graves allégations portées contre un prétendu haut gradé

Une habitante de Flacq dit avoir remis Rs 30 000 à un suspect pour réduire sa reconnaissance de dettes dans une affaire de Money Laundering

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De graves allégations ont été formulées contre un quelqu’un qui s’est fait passer pour haut gradé de la police par une habitante de Flacq (39 ans), qui l’accuse de corruption. Elle a déposé une plainte à la police de Flacq, lundi, dans laquelle elle soutient que ce prétendu haut gradé lui a demandé Rs 30 000 pour classer une affaire de blanchiment d’argent. La trentenaire a remis aux enquêteurs des numéros de téléphone sur lesquels son interlocuteur l’a contacté et s’est dit prête à remettre l’appareil à l’Information and Technology Unit de la police pour analyse.

Selon la plaignante, le jeudi 5 novembre, son époux a reçu un appel sur son portable et un individu s’est présenté comme étant le haut gradé et voulait lui parler concernant un cas contre elle. Cette dernière a pris contact avec l’interlocuteur qui lui a dit : « Madam sa case ki raport kont ou la, so dosie li avek mwa. Avan case-la al DPP, mo pou koz avek misie S. (un surintendant de police, Ndlr), nou pou fini dress case-la o nivo lapolis. Mo kone ou met call dan stasion lapolis de fwa par zour, ek ena Curfew Order kont ou. Sa pe blok ou travay. Lindi mo pou fini fer anlev sa, me bizin vinn stasion lapolis pou fer bann formalité. »

Le lendemain, elle a reçu un nouvel appel de la même personne lui demandant de venir avec sa carte d’identité, son permis de conduire, son “bail receipt” et Rs 30 000 pour les procédures de la cour. Son interlocuteur lui a aussi fait comprendre qu’il sera en mesure de réduire sa reconnaissance de dettes de Rs 250 000 à Rs 50 000.

Vers 10h, elle a reçu un appel d’un numéro fixe d’un poste de police et un constable lui a demandé d’apporter une preuve d’adresse. La trentenaire s’est présentée au poste de police pour signer son “daily call” vers 10h55 et le constable en question lui a demandé de lui remettre sa facture de CEB en prétextant que c’est « pou Curfew Order sa. »

La trentenaire dit avoir pris place dans la “charge room” pour converser avec le prétendu haut gradé, mais ce dernier n’était pas présent, ni le surintendant mentionné dans sa déposition. Elle a alors quitté le poste de police. C’est vers 14h30 qu’elle a reçu un nouvel appel du suspect, lui demandant de l’attendre non loin du bâtiment du conseil de district.

Sauf que c’est un autre individu qui s’est pointé et lui a demandé de lui remettre l’enveloppe contenant ses documents personnels et le montant de Rs 30 000. Elle a trouvé cette manœuvre suspicieuse. Durant le week-end, elle a reçu plusieurs appels sur son portable faisant des allégations sur sa vie personnelle. Comme elle était fatiguée par toute cette affaire, elle a décidé de porter plainte pour “bribery by public official”. Elle a montré aux enquêteurs les différents numéros qui l’ont contactée et demande que la lumière soit faite sur cette affaire.

Selon des renseignements, il se pourrait que le cas soit référé à la Central CID car un des numéros répertoriés sur le portable de la plaignante est bien celui d’un poste de police. Les enregistrements des caméras du poste de police seront aussi visionnés.

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