Poursuivi pour abus sexuels sur sa fille mineure : Il affirme que c’est elle qui aurait  profité de lui pendant qu’il dormait !

La mère d’une mineure a consigné une déposition auprès de la police après avoir reçu un message (capture d’écran à l’appui) de son mari, et de qui elle est séparée, suite à son arrestation pour abus sexuels sur leur fille. L’adolescente avait révélé cette affaire en janvier 2024, après une grossesse à risque ayant conduit à un avortement thérapeutique. Il y a deux semaines, l’homme a affirmé dans un message téléphonique à son épouse que, pour éviter la prison à sa fille, il n’aurait pas révélé qu’elle aurait eu des rapports avec lui pendant son sommeil. Cet homme, qui comparaîtra devant la Children’s Court pour abus sexuels, aurait partagé la chambre de sa fille depuis ses 7 ans.

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En novembre dernier, une mère que nous avons appelée « Sarah », a tenu à témoigner de l’emprise que son mari — le père de ses deux enfants — exerçait sur sa fille depuis l’âge de 7 ans, afin de chercher de l’aide et de dénoncer des dysfonctionnements systémiques lorsque l’homme a été signalé à la police par les autorités de l’enfance. Ce dernier, qui entretiendrait une relation incestueuse avec sa fille jusqu’à ses 14 ans, s’est retrouvé derrière les barreaux, en détention (on remand) lorsque celle-ci s’est retrouvée enceinte. Si le père avait toujours nié à sa femme les abus sexuels dont il est accusé, il y a deux semaines, lors d’échanges de messages téléphoniques avec elle, il a fait une déclaration qui a profondément bouleversé la mère. Le couple vit séparé depuis plusieurs années. Sarah a récemment exprimé son intention de divorcer.

Le 3 août dernier, son mari l’a contactée dans la soirée pour lui demander si elle avait entamé les procédures de divorce, en précisant qu’il n’était pas responsable des faits qui lui sont reprochés. Sarah nous a montré les captures d’écran de cette conversation, qu’elle a conservées. Lors de cet échange, il lui a également fait savoir qu’il avait l’intention de demander le divorce. Sarah lui a répondu d’aller de l’avant, précisant qu’elle ne souhaitait pas rester mariée à un homme qui a violé sa fille. Et c’est la réaction — qui relève de l’ignoble — de ce dernier qui déclenche la colère de Sarah. Il lui dit alors qu’elle ignore la vérité dans cette affaire et qu’il a agi pour « protéger » sa fille. Il poursuit en affirmant que c’est l’adolescente qui a eu des rapports sexuels avec lui, et qu’il s’est tu, allant jusqu’à être placé en détention pour, selon lui, la protéger, car s’il avait parlé, sa fille aurait été arrêtée et placée en détention.

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« J’ai dû insister pour que la police prenne ma déposition »

Encore sous le choc après avoir lu les messages de son mari, Sarah s’est rendue au poste de police de sa localité, où le père s’était présenté l’année dernière après avoir été recherché par la police. « La police m’a renvoyée en me disant qu’elle n’avait pas le dossier de cette affaire. On m’a demandé de revenir le lendemain. Je suis retournée au poste et, bien sûr, l’équipe avait changé. On m’a expliqué que je ne pouvais pas consigner de déposition, mais que je devais laisser mon téléphone au poste, ce que j’ai refusé. J’ai dû insister pour que la police prenne ma déposition. Comme on s’y opposait toujours, j’ai appelé l’avocate qui représente ma fille depuis qu’elle a confié que son père abusait d’elle. Elle a dû intervenir, et c’est à ce moment-là que la police a accepté de prendre ma déposition », raconte Sarah.

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Pour Sarah, la confession de son mari revêt une importance considérable dans l’enquête initiée l’année dernière. Elle estime qu’il était du devoir de la police de la recevoir et non de la décourager de consigner sa déposition. C’est pour cette raison qu’elle a demandé à être reçue par la ministre du Bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie. « Je ne conçois pas que les discours sur la protection des enfants contre les abus soient en décalage avec la réalité. En tant que mère d’une victime, j’ai vécu une expérience très différente de ce qui est prévu par le protocole que la police est censée appliquer dans ce type d’affaire », explique-t-elle.

Grossesse extra-utérine

C’est en janvier 2024, à la veille de la rentrée des classes que Sarah découvre que sa fille, âgée alors de 14 ans, est enceinte. L’adolescente, qui était en compagnie de sa mère dans une boutique, faisait des achats en prévision de la rentrée scolaire quand elle a perdu connaissance. Transportée à l’hôpital, le personnel médical découvre qu’elle est enceinte et que le fœtus s’est développé dans la trompe de Fallope. Un avortement thérapeutique est pratiqué pour éviter des complications à risques pour la jeune fille. Une fois les services de l’enfance alertée, Sarah, qui prend connaissance de la vérité, comprend mieux pourquoi son mari avait depuis des années choisi de dormir dans la chambre de sa fille au lieu du lit conjugal.

Sarah explique que le père et sa fille avaient développé une complicité malsaine, à tel point qu’elle se voyait complètement évincée de son rôle de mère dans le foyer, laissant place à une relation qui la mettait dans une position d’impuissance face à ce qui se passait. L’adolescente, qui vit chez sa mère, est aujourd’hui âgée de 16 ans. Son père, qui est poursuivi pour abus sexuels, aura à comparaître à la Children’s Court

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