Nishal Joyram,ancien gréviste de la faim hausse le ton face au flou persistant entourant la gestion des fonds issus de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Il réclame une transparence totale sur le transfert de ces contributions vers le Consolidated Fund, qu’il n’hésite pas à qualifier de « petty cash du gouvernement ».
« Notre Premier ministre touche un salaire de quelque Rs 600 000. En comparaison, ses homologues indien et chinois perçoivent entre Rs 70 000 et Rs 90 000. Dans notre Parlement, un jeune député dans la trentaine, après seulement deux mandats, devient éligible à une pension à vie. Des vice-présidents à la retraite continuent, eux, de bénéficier de chauffeurs, cuisiniers, secrétaires, voitures, sécurité. Tout cela alourdit inutilement les dépenses publiques. Et ensuite, on vient demander au petit peuple de faire des sacrifices ! », déplore-t-il.
Nishal Joyram rappelle qu’à l’époque, l’ancien gouvernement avait justifié son refus de baisser les prix du carburant par la nécessité de financer les pensions grâce aux recettes de la CSG. Or, avec les annonces budgétaires récentes, il estime que cet argument mérite désormais d’être sérieusement revu.
L’activiste tire à boulets rouges contre le gouvernement actuel et estime qu’un véritable effort d’austérité aurait dû commencer par le haut de l’appareil d’État et avance que le Parlement coute Rs 2 milliards au pays. « Au lieu d’épargner sur le dos des citoyens, le gouvernement aurait dû commencer par supprimer les postes superflus de vice-Premiers ministres et de ministres juniors qui coûtent des millions au pays. »
Présent à ses côtés, l’avocat Sanjeev Teeluckdharry a, lui aussi, dénoncé la gestion des fonds du gouvernement. Il a lancé un appel au Premier ministre Navin Ramgoolam, l’exhortant à réviser en urgence cette mesure controversée.