Y a-t-il eu ingérence de la part de la politique pour la libération d’un suspect, accusé de violence domestique ? C’est la question que l’on se pose après qu’un fonctionnaire ait été libéré illico presto par la police. Les faits remontent au mardi 13 mai, alors que le fonctionnaire avait été appréhendé pour une affaire de violence domestique sur son épouse. Cette dernière a déclaré, dans une plainte au poste de police de Plaine Verte datant du soir du 7 mai, qu’elle a été rouée de coups à de nombreuses reprises par le suspect en question.
Ce jour-là, la victime a déclaré que son mari l’a étranglée, avant de la frapper avec un barre de fer, alors qu’elle faisait un live sur le réseau social Tiktok. À peine la déposition consignée, la police a commencé à rechercher le suspect. Mais ce dernier était introuvable une semaine après les faits. Finalement, une équipe spéciale a dû être constituée afin de l’identifier, en vain. Il a fallu attendre le 13 mai pour que le fonctionnaire se présente enfin au poste de police en compagnie de son homme de loi.
Cependant, alors qu’il était aux alentours de 14h, la décision avait été prise par le responsable de l’enquête de le garder en cellule policière. Une accusation provisoire devait être logée contre lui, le lendemain. Toutefois, contre toute attente, un Surintendant de Police sorti de nulle part, qui n’a aucunement été impliqué dans cette enquête, s’est présenté au poste de police et a ordonné que le suspect comparaisse devant la justice à toute vitesse.
Un traitement VIP qui interroge
Agissant sous les ordres d’un cadre de la force policière, le SP a alors procédé en Cour, prenant à contre-pied le responsable de l’enquête. Alors que la Cour s’apprêtait à plier bagage, la magistrate a dû faire preuve de patience pour que ce suspect ‘VIP’ soit appelé.
Résultat des comptes : la caisse pour le paiement de la caution était fermée. De ce fait, puisque la police n’a émis aucune objection, il a été libéré sur parole le jour même de son arrestation, sans devoir payer un centime. Le traitement VIP de ce suspect intrigue, d’autant que le responsable de l’enquête a été mis sur le banc de touche. L’ASP a, d’ailleurs, effectué une entrée au poste de police et a même interpellé le Commissaire de Police à ce sujet.
Une situation qui suscite de vives intérrogations et nous revient à nous demander : Comment un suspect, accusé de violence domestique, peut être relâché sur les ordres d’un cadre de la force policière ? À peine la libération du suspect, la victime se serait présentée au poste de police pour retirer sa plainte. A-t-elle été forcée de le faire ? Nul ne sait. En tout ncas, le traitement de ce suspect suscite des interrogations sur l’indépendance de la police. Il nous revient que le nom d’une personalité politique a même été utilisé pour faciliter cette démarche. Affaire à suivre.