Super Cash Back Gold : des « manifestants » convoqués après trois ans

– Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, ainsi que les travailleurs sociaux Eddy Sadien et Salim Muthy aux Casernes centrales lundi

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Coup de tonnerre pour le travailleur social Eddy Sadien hier. Ce dernier a reçu un appel des Casernes centrales l’informant qu’il était convoqué pour avoir participé à un rassemblement en faveur des détenteurs du Super Cash Back Gold (SCBG) en… 2017. Il se dit « surpris » d’être convoqué après trois ans, surtout du fait qu’il n’a pas manifesté, dit-il. Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, ainsi que le travailleur social Salim Muthy sont aussi assignés.

Lundi prochain, le travailleur social Eddy Sadien devra se rendre aux Casernes centrales pour donner des explications sur sa présence à un rassemblement en faveur des détenteurs du SCBG en 2017. Il ne cache pas son étonnement et se demande ce qu’on lui reproche exactement, d’autant que l’affaire remonte à trois ans. « J’ai reçu un appel d’une policière, m’informant que je suis convoqué aux Casernes centrales. J’avoue que je ne comprends pas. En tant que travailleur social, je n’ai fait qu’exprimer ma solidarité envers les bénéficiaires du SCBG. En fait, en mai 2017, Sailm Muthy et des détenteurs de SCBG faisaient une grève de la faim. J’y étais chaque soir pour les soutenir. Je sais qu’un jour, des personnes s’étaient rendues devant le parlement, mais je n’y étais pas. Et puis, pourquoi a-t-on attendu trois ans pour me convoquer ? Si c’est une affaire politique, qu’on me laisse en dehors de cela. Je suis un travailleur social pas un politicien », dit-il.

Eddy Sadien confie, en effet, que des personnalités politiques, dont le leader de l’opposition, Arvin Boolell, de même que le travailleur social Salim Muthy, seraient également dans le collimateur de la police. « Tout le monde me connaît et sait que j’œuvre auprès des plus démunis. Depuis quelque temps, je suis attaché à l’organisation Dis-moi Océan Indien, qui défend les droits humains. Je ne suis pas un fauteur de troubles », s’indigne Eddy Sadien, qui se rendra tout de même aux Casernes centrales lundi matin, pour savoir ce dont on lui reproche exactement. Il sera accompagné des Mes Erickson Mooneapillay et Bhavish Bhudoo.

On se souvient que, suite à la fermeture de la BAI, en 2015, les détenteurs du plan SCBG ont fait plusieurs requêtes pour obtenir leur argent qu’ils avaient placé dans ce fond. Parmi eux, il y avait beaucoup de retraités de l’industrie sucrière qui avaient placé la totalité de leur VRS. Devant les retards mis par les autorités à procéder au remboursement, des manifestations ainsi qu’une grève de la faim avaient été organisées.

Eddy Sadien, lui, maintient être un travailleur social et qu’il n’a « pas participé à la manifestation devant le parlement ». Il souligne que ces accusations peuvent l’envoyer en cours pendant plusieurs années, comme tel a été le cas pour les planteurs de Riche-Terre. « Quand j’avais soutenu les planteurs de Riche-Terre, qui avaient été expulsés de leurs terres, on m’avait accusé et j’ai dû aller en cour pendant neuf ans. Puis, il y a eu une pause en 2014, avant que l’affaire ne reprenne. Au final, nous avons eu gain de cause, car la police n’avait pas de preuves contre nous. Mais nous avons perdu notre temps à aller en cour pendant toutes ces années », déplore-t-il.

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