Un Franco-Mauricien soupçonné d’être impliqué dans un réseau de prostitution de luxe avec des filles de nationalités biélorusse, russe, roumaine et kazakh à Maurice, et qui avait déjà été condamné en France pour une affaire de drogue, est fiché à Interpol et est activement recherché. Depuis son arrivée à Maurice, les Biélorusses étaient sous ses ordres et ceux de sa compagne. “Comment se fait-il qu’il ait pu entrer sur le territoire mauricien sans être inquiété ?”, se demande une source proche de ce dossier.
Selon cette même source, il aurait en sa possession plusieurs passeports de différentes nationalités. Le dénommé Thierry, qui possédait une Mercedes, change souvent de voiture et fréquente assidûment un bar à Flic-en-Flac lorsqu’il n’est pas à Rivière-Noire pour accueillir ses clientes étrangères venues d’Europe de l’Est. Tout a commencé le samedi 7 janvier lorsque Beidoun Ekaterina, 38 ans, de nationalité biélorusse, consigne une déposition au poste de police de Rivière-Noire pour raconter qu’en décembre de l’année dernière, elle a fait la connaissance d’une dénommé Elzat.
Après plusieurs conversations, elle lui avait proposé de venir visiter Maurice. Et comme il fait froid dans sa ville natale de Minsk, elle a voulu découvrir notre île. Elzat lui a dit avoir trouvé un appartement à $ 50 (Rs 2,500) par semaine. “Jai accepté et payé moi-même mon billet d’avion. J’ai débarqué à Maurice le 29 décembre et ai été accueillie à l’aéroport de SSR par un homme qui m’a ensuite emmenée dans une Guest House à La Preneuse”, où elle devait trouver Elzat et son petit ami ainsi que quatre filles de nationalités russe et ukrainienne.
La Biélorusse raconte aux enquêteurs que les premiers jours se sont bien passés et tous ont fêté le Nouvel An ensemble. Le 3 janvier, le couple lui a dit qu’elle doit travailler comme Escort Girl. Elle a refusé et a menacé de prendre contact avec la police. Eddy était très en colère et l’avait poussée sur le canapé, lui disant qu’il a l’habitude de soudoyer la police, raison pour laquelle la police le laisse agir comme bon lui semble sur ses activités de prostitution, qu’il est connecté, et que personne ne lui viendrait en aide si jamais elle se trouve en difficulté.
Rapports sexuels
Deux jours plus tard, elle raconte que le dénommé Eddy a eu une conversation avec elle en lui faisant comprendre que si elle voulait que son passport, confisqué, lui soit rendu, elle devait avoir des rapports sexuels avec un ami. Elle a refusé. La Biélorusse soutient qu’Eddy l’a emmenée de force dans une maison pour la présenter à un autre homme de forte corpulence. “Je l’ai supplié et lui ai demandé de ne pas abuser sexuellement de moi. Mais l’homme lui a répondu qu’il avait déjà remis une somme d’argent.” La plaignante avance que durant la nuit, le couple et les autres ont fait la fête et ont consommé des boissons alcoolisées. Le lendemain, profitant de l’opportunité que tous étaient endormis, elle a fouillé la chambre du couple, a trouvé son passeport dans une armoire et a pris la fuite.
Une histoire à dormir debout, nous a confié un enquêteur. En chemin, elle trouve un taxi qui l’a déposée dans un appartement dans le Nord. L’équipe du Surintendant Sam Bansooeb de la Criminal Investigaion Division de l’Ouest n’écarte pas la possibilité qu’il y ait un réseau de prostitution de luxe impliquant des Mauriciens très fortunés avec, comme Eddy, un couple de Franco-Mauriciens et sa compagne Elzat qui seraient les agents recruteurs avec des jeunes Russes, Roumaines et Ukrainiennes avec des contacts bien établis au Kazakhstan. La police soupçonne que T.P. fait aussi partie des agents-recruteurs.