L’explosion d’un transformateur électrique à Cap-Malheureux à l’origine de la panne qui a duré entre 19h et 1h
Une veillée de Noël gâchée. C’est le sentiment qui anime les habitants du Nord du pays qui ont été plongés dans le noir le 24 décembre entre 19h et 1h. À Cap malheureux, Grand-Gaube, Pereybère, Calodyne en passant par Bain-Bœuf, des centaines de familles ont subi les conséquences de l’explosion d’un transformateur électrique à Cap-Malheureux. Des signaux d’alerte se sont multipliés au cours de la semaine écoulée et des pannes durant une à deux heures ont été signalées, imputables à une surconsommation électrique, dont l’usage intensif des climatiseurs et des ventilateurs, compte tenu de la vague de chaleur qui frappe ces régions.
Les habitants du Nord de l’île sont certes habitués à de fortes chaleurs durant cette période, mais cette année, les choses se sont corsées avec des températures qui avoisinent les 34°C. Ce qui a eu pour conséquence une augmentation exponentielle de la demande en énergie émanant de la climatisation devenue un article de base dans de nombreuses maisons des quartiers huppés du Nord. Demande que le système énergétique n’a pas pu satisfaire le 24 décembre. En effet, suite à l’explosion d’un transformateur à Cap-Malheureux, une dizaine de régions ont été paralysées par un black-out entre 19h et 1h du matin.
Restaurants fermés
« Lorsque les températures augmentent considérablement et s’y maintiennent plusieurs jours d’affilée, le parc de production d’électricité est mis à l’épreuve. Les foyers ont besoin de se rafraîchir davantage, et on observe des pointes de consommation d’électricité le soir entre 18h et 22h, à l’heure où les résidents rentrent chez eux. 1°C de plus entraîne une hausse sensible. La consommation électrique devient trop forte comparé à la capacité de production », soutient un technicien du Central Electricity Board (CEB). Il y avait eu des signes avant-coureurs les jours précédant cette panne de grande envergure. À Grand-Baie, Pereybère et Cap-Malheureux, des centaines de consommateurs ont été confrontés à des coupures d’électricité qui ont duré au maximum une heure.
Hélas, la dernière panne d’électricité qui a touché la région est arrivée à un très mauvais moment, soit à la veille de Noël, plongeant des centaines de maisons et de commerces dans l’obscurité totale pendant six heures. « C’est vraiment pas de bol. On a dû annuler une fête qui allait réunir toute la famille après des lustres. Ma demeure avait été choisie car elle est la plus spacieuse. J’avais pas mal de produits frigorifiés que j’ai du déplacer chez des voisins », confie une habitante de Pereybère.
La coupure ayant été totale dans une zone qui comprend des restaurants à Pereybère, de nombreux gérants ont dû se résoudre à fermer leurs commerces. À certains endroits où les seuls repères lumineux étaient les phares des voitures, les feux de circulation ont cessé de fonctionner. ll n’y a heureusement pas eu d’incidents majeurs à déplorer. Sur les réseaux sociaux, des habitants affectés par le black-out regrettent l’intervention tardive des techniciens du CEB et que l’institution n’ait pas daigné émettre un communiqué en ce sens. De nombreux nordistes ont préféré aller fêter Noël chez des proches habitants dans d’autres districts..
Le technicien du CEB donnent donc plusieurs conseils pour limiter sa consommation : « Éteignez une de vos ampoules pas forcément nécessaires, par exemple. Si chaque foyer fait cela à Maurice, c’est la consommation d’une ville comme Toulouse qui est économisée. » Ce dernier souligne que tout est mis en œuvre pour éviter que ces inconvénients ne se reproduisent en prévision de la Saint-Sylvestre.