Fashion and Design Institute : les meilleurs étudiants récompensés

Ils sont passionnés par les arts, la mode, le design, le textile et ont été récompensés meilleurs étudiants de leurs groupes. Ces étudiants du Fashion and Design Institute (FDI), qui ont obtenu leurs diplômes mercredi après-midi, disent avoir donné tout d’eux-mêmes pour arriver au sommet. Toutefois, selon eux, les arts ne sont pas assez valorisés à Maurice et ils demandent donc qu’on y accorde plus de considération.

- Publicité -

Kirti Sangkur a le textile dans l’âme
Décrochant son diplôme en Fashion and Textiles, Kirti Sangkur, 21 ans et habitant Bel-Air-Rivière-Sèche, aime le textile et l’habillement. Elle tient cette passion de ses parents qui sont dans le domaine du textile depuis quelques décennies. « J’ai toujours aimé la créativité. J’avais opté pour le textile et l’habillement en secondaire et j’étais classée », dit-elle. Ses bons résultats en poche, Kirti Sangkur n’a pas voulu choisir un autre domaine pour ses études supérieures. Sa passion est plus forte, sachant que le textile et l’habillement ne sont pas un secteur assez valorisé. « De nombreuses personnes m’ont dit qu’il n’y avait pas d’avenir avec ce cours mais j’ai noté qu’avant la fin de mes cours, j’ai commencé à avoir des offres d’emploi », dit-elle. Elle demande aux jeunes de ne pas écouter ceux qui démotivent par leurs paroles. « Certaines personnes donnent de mauvais conseils, mais il ne faut pas les écouter. Il faut en tout temps suivre sa passion, alors on fera notre travail comme il le faut », dit-elle.

Comparant son cours par rapport à d’autres qui sont plus prisés, elle regrette qu’il n’y ait pas assez d’étudiants. Ses deux années d’études ont été assez dures. « Le cours était assez compliqué. Mais il faut persévérer. J’ai passé des nuits blanches. J’ai même beaucoup pleuré car je pensais que je ne terminerais jamais mon travail. Ce cours demande beaucoup de temps », dit-elle. Mais sa passion et sa persévérance ont porté leurs fruits. Elle dit vouloir poursuivre ses études. Cette jeune fille travaille déjà dans une entreprise du privé. En ce moment, note-t-elle, il y a des opportunités dans les entreprises qui cherchent des talents dans ce domaine.

Lucas Pugin regrette que les parents choisissent pour leurs enfants
L’un des meilleurs étudiants de la faculté Graphic Design, Lucas Pugin, 21 ans, et habitant l’Escalier, est détenteur d’un Higher National Diploma. Depuis tout petit, selon Lucas Pugin, il aime le dessin et cette passion s’est développée au fil du temps. Faisant le tri parmi les institutions qui pouvaient lui offrir ce qu’il recherchait, il s’est tourné vers le FDI. « Depuis l’école, j’ai voulu travailler dans la publicité et c’est ainsi que j’ai choisi le Graphic Design », dit-il. Ses parents lui ont été d’un grand soutien. « C’est grâce à eux que je suis arrivé là où je suis », fait part le jeune homme. Toutefois, il constate que les arts ne sont pas assez valorisés à Maurice. Pour lui, il faut changer cette perception et montrer aux jeunes qu’il existe des opportunités d’emploi dans ce domaine.

Selon ses observations, à Maurice, les parents choisissent souvent les études pour leurs enfants alors que les enfants ont leur droit de choisir leurs études. « Je préfère choisir ma passion et être heureux plutôt que de faire un travail où je serai malheureux pendant toute ma vie », dit-il. Pour lui, le planning est crucial dans les études. Il conseille aux jeunes de ne pas tout faire à la dernière minute.

Lucas Pugin ne compte pas travailler tout de suite, mais veut poursuivre ses études pour avoir d’autres opportunités. Lorsqu’il terminera ses études, il compte créer sa propre entreprise et permettre aux autres de trouver du travail. Pour lui, ce marché est assez difficile car « il faut être parmi les meilleurs pour avoir un emploi ». Il regrette que ceux qui ne sont pas parmi les meilleurs académiquement ne trouvent pas facilement un emploi. « Il faut savoir planifier en avance et développer d’autres compétences », dit-il.

Dooshika Reedha : « Les arts ne sont pas assez valorisés à Maurice »
Âgée de 23 ans et habitant Eau-Coulée, Dooshika Reedha a toujours été attirée par les arts depuis toute petite. Classée “Best Student” de la faculté Interactive Media en obtenant son BTEC Level 5 – Higher National Diploma, cette jeune fille regrette que les arts ne soient pas appréciés à leur juste valeur à Maurice. « Nous passons beaucoup de temps dans la création d’un objet d’art mais nous remarquons que les efforts qui sont fournis ne sont pas valorisés », dit-elle en considérant le temps qu’il faut pour réaliser un tableau de peinture.

Comparant le nombre d’étudiants qui optent pour la finance, l’ingénierie, l’informatique ou la comptabilité dans d’autres institutions d’enseignement supérieur du pays, Dooshika Reedha note que le nombre d’étudiants dans sa classe était inférieur. « Les arts ne sont pas assez valorisés à Maurice ». D’ailleurs, les artistes ne sont même pas reconnus », dit-elle.

Dooshika Reedha observe que les tableaux de peinture à l’étranger sont plus chers que ceux vendus à Maurice, mais qu’ils trouvent toujours des acheteurs. Car pour elle, « ces gens reconnaissent les longues heures qui sont consacrées à l’ouvrage ». Parlant de son cours, Dooshika Reedha dira qu’elle se passionne pour les arts, surtout le 3D. D’où la raison pour laquelle elle a choisi l’Interactive Media. « Ce cours n’a pas été de tout repos. J’ai connu des moments où je ne dormais pas. Toutefois, j’ai pu réussir grâce à ma persévérance et mon travail d’arrache-pied et surtout, avec le soutien de mon frère Vishal et de mes parents Veena et Vinod. Mes parents m’ont encouragée et ont compris que l’art a toute son importance », dit-elle.

La jeune fille ne cache pas qu’elle est aussi passée par des moments difficiles où elle devait demander de l’argent pour payer ses cours. Pour elle, être “Best Student” ne veut nullement dire sacrifier sa vie sociale. « Il faut trouver un équilibre », ajoute-t-elle. Très satisfaite d’avoir choisi le FDI pour ses études, elle dit avoir noté qu’elle avait une plus grande connaissance par rapport aux autres étudiants d’autres universités publiques locales offrant le même cours. Elle dit avoir noté cela aussi dans l’entreprise où elle a obtenu un placement professionnel.

Maintenant qu’elle a passé sa première étape avec un diplôme en poche, Dooshika Reedha compte poursuivre ses études à l’extérieur ou suivre des cours à distance avec une université étrangère.

Ouroussa Soodhoo rêve de devenir entrepreneur
Cette jeune fille ne cache pas sa passion pour le “Graphic Design”. Classée « Best Student » de sa faculté, Ouroussa Soodhoo avait débuté par un cours préparatoire. « C’est une filière où je m’adapte bien et c’est pourquoi j’ai poursuivi mes études », dit-elle. Pendant ses deux ans d’études, elle dit avoir passé des nuits blanches car les devoirs étaient multiples.

Lors de son placement en entreprise, Ouroussa Soodhoo a été recrutée par la même entreprise. Mais pour elle, le “Graphic Design” n’est pas bien perçu dans le pays. « C’est un cours qui n’est pas valorisé », dit-elle. Et pour trouver un emploi, elle croit qu’il faut se démarquer. Travaillant en ce moment pour le compte d’une compagnie, elle rêve d’ouvrir son entreprise car elle croit que ce secteur a un avenir.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -