Fin de cycle secondaire HSC : Covid-19 dope la performance

La barre de 90% de réussite pour quatre collèges sur dix

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Les filles affichent 92,01% et les garçons 87,22% pour cette première promotion d’étudiants avec cinq Credits

Comme pour le School Certificate (SC) le mois dernier, la performance aux examens de Higher School Certificate (HSC) semble avoir été dopée par le Covid-19. La République affiche un taux de réussite de 89,99%, avec 90,27% pour Maurice et 81,82% pour Rodrigues. D’autre part, 90 sur les 141 collèges avec des candidats à ces épreuves académiques de fin de cycle secondaire ont atteint la barre de 90% de réussite. De son côté, après avoir fait face à une concurrence ces dernières années, le Queen Elizabeth College et le Collège Royal de Curepipe ont retrouvé leur auréole de leader avec 13 et 12 lauréats respectivement.
La crise sanitaire ne semble pas avoir affecté la performance des candidats aux examens du HSC 2020-2021. Du moins, si l’on se base sur le taux de réussite global, qui a atteint les 90%. Jusqu’ici, celui-ci se situait entre 74% et 79%, soit une progression de 15 points. Sans diminuer le mérite des candidats dans ces circonstances exceptionnelles, la Special Consideration de Cambridge y est sans doute pour quelque chose, comme cela a été le cas pour le SC. Les filles ont réalisé une performance de 92,01% et les garçons, de 87,22%. Toujours est-il que cette cuvée 2020-2021 est la première promotion des étudiants avec cinq Credits et ils ont eu une année et demie pour travailler, car les examens étaient initialement prévus en octobre 2020.
Malgré la prépondérance du QEC et du RCC, les autres collèges n’ont pas démérité pour autant, avec des performances tout autant remarquables. Le MGI de Moka se replace également à l’avant-plan avec quatre lauréats et une performance globale de 100%. Ils étaient en tout 133 candidats à prendre part aux examens du HSC dans cette institution. Le Dr Maurice Curé State College, même s’il n’a décroché que trois lauréates, peut s’enorgueillir d’avoir également un taux de réussite de 100%. Idem pour le MGSS de Solférino, avec 74 candidats. D’autres établissements affichent également les 100%, mais ne comptent qu’une dizaine de candidats ou moins.
S’exprimant sur cette performance, la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, n’a pas manqué de saluer les efforts des candidats, particulièrement dans un contexte très difficile, avec la crise sanitaire. « J’apprécie leur détermination ainsi que celle de leurs parents, de leurs profs et de leurs chefs d’établissement. Je leur souhaite plein de succès dans leurs études supérieures », dit-elle. Elle n’a pas manqué non plus de rappeler que le pays a besoin des lauréats et qu’elle compte sur eux pour renforcer les ressources humaines du pays.
Outre ceux qui ont enregistré des lauréats, plusieurs collèges ont franchi la barre des 90%, dont Adolphe de Plevitz SSS, Beau Bassin SSS, Belle Rose SSS, BPS, Collège du St-Esprit, Collège Ste Marie, Darwin College, DAV Morc St André, Doha Secondary, Dr James Burty David SSS, Droopnath Ramphul, Dunputh Lallah SSS, Ebène SSS, Emmanuel Anquetil SSS, Forest Side SSS, France Boyer SSS, Gaëtan Raynal SSS, GMD Atchia SSS, Goodlands SSS, Hamilton College, Hindu Girls College, John Kennedy College, Lady Sushil Ramgoolam SSS, Collèges Lorette de Curepipe, Mahébourg, Quatre-Bornes, Port-Louis, Rose-Hill et Saint Pierre. MGSS Flacq, Moka et Nouvelle-France, Manilal Doctor SSS, Mauritius College, Mayflower College, Modern College, Muslim Girls College, Notre-Dame College, Pailles SSS, Piton State College, Prof Basdeo Bissoondoyal College, Quartier Militaire SSS, Quatre-Bornes SSS, QEC, Rabindranath Tagore Secondary School, Rajcoomar Gujadhur SSS, Rivière des Anguilles SSS, RCC, RCPL, R.Seeneevassen SC, Seewa Bapoo SC, Sharma Jugdambi SSS, Sir Abdool Razack Mohamed SC, Sir Leckraz Teelock SSS, Sodnac SSS, Sookdeo Bissondoyal SC, S.Munrakhun SSS, St Joseph’s College, Swami Vivekananda SSS et Triolet SSS.

AMBIANCE

QEC : une confiance retrouvée !

Avec 13 lauréates, le Queen Elizabeth College (QEC) a réalisé la meilleure performance devant le Collège Royal de Curepipe. La fierté et la satisfaction étaient d’ailleurs visibles sur les visages au sein de cet établissement de Rose-Hill hier matin. Ajay Kumar Bissoonauth, le recteur, est d’avis que le QEC retrouve ainsi son statut d’antan.
Des majorettes formant une haie d’honneur pour accueillir les lauréates : le QEC n’a pas dérogé à la tradition. Cette année, la satisfaction est d’autant plus grande que le collège a décroché le plus grand nombre de bourses en jeu. Ajay Kumar Bissoonauth explique : « Cette année a été très difficile, avec deux confinements, mais les étudiantes ont travaillé très dur. Les enseignants ont assuré des cours en ligne. Certains papiers ont été annulés… Ce n’était pas évident. Cependant, au bout du compte, le résultat est là, et nous sommes très contents. Tout le personnel a apporté sa contribution pour cela, ainsi que les parents. »
Le recteur du QEC ne cache pas que sa plus grande satisfaction est d’avoir retrouvé le SSR Scholarship, soit la plus prestigieuse bourse pour la filière scientifique. L’année dernière, c’est une candidate du Dr Maurice Curé State College qui l’avait décrochée. Soulignons également qu’avec les résultats proclamés vers la mi-septembre, plusieurs lauréats sont déjà partis pour des études à l’étranger. C’est notamment le cas de Rheina Laxmi Hawabhay, dont la mère est enseignante au QEC et qui étudie actuellement à la Mc Gill University, au Canada. Ruchi Kushmita Vythilingum se trouve elle aussi à l’étranger.
Les célébrations étaient également teintées d’une note triste au QEC, car la lauréate Tanya Priyanka Pyndiah a perdu son père la semaine dernière.

Loubna Sadaful, 18 ans, QEC :

« Entre les maths ou la finance »

Être lauréate côté économie a été un travail de longue haleine. Je ne m’attendais pas ce matin à entendre mon nom, et je m’étais conditionnée à l’idée de ne pas être dans la clique. Je dois remercier mes grands-parents, Nani et Nana, qui ont tout fait pour moi quand mes parents n’étaient pas à Maurice. Ces derniers ont toujours été mes Biggest Support Systems, ainsi que mon cousin, Manav, qui m’a attendue très tard le soir.
Mes remerciements vont aussi au recteur et à M. Jummun, mon meilleur prof, toujours disponible, mais aussi Mme Dwarka et son vocabulaire de français au top. Les examens en plein confinement, c’était normal, avec des leçons On-Line. Les enseignants étaient toujours disponibles. J’étais concentrée dans mes examens et à aucun moment le mot Covid n’a surgi de mes pensées.
Je pense étudier les maths ou la finance à l’étranger, et rentrer ensuite à Maurice pour apporter ma contribution. Les problèmes sanitaires font peur, mais la peur ne permet pas d’avancer. Il faut aller de l’avant.

Lovena Patandin, 18 ans, QEC :

« Un choc ! »

J’étais chez ma sœur, j’étais vraiment choquée, je ne m’attendais pas, alors là du tout pas à être lauréate. Je n’ai même pas écouté à la radio, ce sont mes amies qui m’ont informée que je suis lauréate.
« Je voudrais remercier mes parents, Dieu, mes proches, mes amies qui m’ont dit de ne pas oublier de mentionner leurs noms. En particulier, Nawal, une de mes amies qui est sortie première en Economics Side.
« En plein Covid, c’était difficile avec les protocoles et tout. Il fallait porter le masque en classe, il fallait s’ajuster. Aujourd’hui, je prévois de suivre un cours de finance à l’étranger, possiblement en Afrique du Sud. Les études avec la crise sanitaire ne me font pas peur, car comme je l’ai dit, il faut faire avec. »

Nuzhat Tasneem Khodadeen, 19 ans, QEC

« J’étais stressée car en zone rouge »

Je suis très contente. Je me suis beaucoup investie dans mes études. J’ai eu le soutien de mes parents, de ma sœur aînée, de ma meilleure amie, Shabneez, mais aussi de mes professeurs, qui ont cru en moi.
Au début, pour mes examens pratiques, j’étais en zone rouge. Donc, j’ai dû sortir, et c’était très stressant. J’habite à Henrietta, mais heureusement, j’ai pu composer. Je vais continuer dans la filière Food Studies.
Cependant, il est encore trop tôt pour prendre une décision hâtive. C’était une première tentative, dans des conditions limitées, et j’en garde un souvenir mémorable.

Tanya Pyndiah, 19 ans, QEC :

« Je suis sous le choc »

Quand j’ai entendu mon nom, j’ai été surprise, et ma maman aussi. Moi, j’étais persuadée que j’avais mal travaillé. Je suis restée sous le choc pendant une bonne trentaine de minutes. À tel point que je n’avais aucune réaction.
C’était stressant aussi avec le Covid. Je suis aussi un peu paranoïaque avec ce virus qui circule, mais j’étais aussi très engagée dans mes études.
En ce moment, je pense à aller étudier la Computer Science au Canada, peut-être à Ottawa. Mais je ne sais pas si mes plans seront revus. Sinon, je partirais en septembre 2022.

Neelaksha Hosanee, 18 ans, QEC :

« Mme Ramessur m’a porté chance »

Pour être lauréate, tout se joue aussi sur le Ranking. Mais cela dépend aussi de comment les autres ont travaillé. Je suis très contente et c’est très difficile de mettre des mots sur ce que je suis en train de vivre.
C’est toujours irréel, je n’arrive pas à croire que je suis lauréate. Le Covid n’a pas été un élément perturbateur, car les enseignants se sont bien adaptés ? Ils ont été d’un grand soutien. Surtout Mme Ramessur. Elle a été d’une grande aide quand je venais au collège.
Parfois, j’étais la seule en classe de chimie, et elle m’a porté attention. Les cours se faisant en ligne ont aussi été bénéfiques. Pour l’instant, je n’ai aucune idée de la filière que je compte choisir, et encore moins le pays. Cela se fera progressivement.

Fatimah Noori Sokeechand, 19 ans, QEC :

« Lauréate avec
le stress du Covid »

« C’était une expérience vraiment stressante placée sous le signe du Covid. J’ai dû prendre un break pour les révisions, de janvier à mars, et pouvoir engranger tous les retards accumulés. Cette année, pour moi qui ai étudié au niveau Arts Side, aura été une expérience à la fois psychologique et physique.
« Avec le concours de parents, d’amis, de mon recteur et de son large sourire derrière son masque, j’ai pu m’en sortir. Quant aux perspectives de carrière, j’ai la possibilité d’évoluer vers différentes filières, entre la Data Science et le Creative Writing. J’ai déjà choisi les États-Unis, et plus précisément la Californie, et j’ai hâte d’y être.  »

 

Vidushi Devi Bucktowar, 19 ans, QEC :

« Fière de mes résultats »

Je suis très contente de mes résultats, et je m’attendais un peu à cela. Toujours à la fin, il y a des incertitudes, mais tout va bien. L’expérience des examens en pleine crise sanitaire était éprouvante, il a fallu s’ajuster avec les nouvelles mesures et, heureusement, j’ai pu surmonter tout cela avec brio. J’en suis encore tout émue.
Mes remerciements vont à la famille, aux enseignants. Je pense faire des études de médecine l’année prochaine. Et concernant la crise sanitaire, j’espère que la situation ira de mieux en mieux. Le mot d’ordre est de s’adapter.

 

Manshika Bissessur, 19 ans, QEC :

« J’explore toutes les options »

Avoir le SSR National Scholarship, c’est une grande fierté pour moi, qui me suis donnée à fond dans mes études. J’attendais cet événement avec impatience et je récolte aujourd’hui les fruits d’un dur labeur. C’est une fierté pour mon collège aussi.
Ce qui se dégage chez moi, ce sont surtout des émotions intenses pour qualifier une joie non contenue, surtout que les examens se sont faits sous la pression de la pandémie et que j’étais dans le flou, voire l’incertitude, au départ.
Concernant les perspectives d’études, autant dire que j’explore toutes les options et que je ne suis encore sûre de rien quant à la filière que je vais choisir. Pour le moment, je savoure cette réussite méritée.

 

Nawaai Ebrahim, 18 ans, QEC

« Première participation réussie »

Je suis très contente et très reconnaissante envers Dieu, mes amies, mes parents, ainsi que ma tante et mes frères, qui m’ont donné de précieux conseils. Concernant les examens avec le Covid, j’ai vécu cela sous le stress.
Mais au collège, toutes les précautions étaient de mises. Il y avait des Handsanitizers partout, la prise de température, on n’était pas vraiment sous le coup de la peur. Car au QEC, tout le côté Be on the safe side a été mis au premier plan.
Je ne me suis pas encore décidée quant à l’option de la filière choisie. Disons que je penche entre le LLB et la finance, mais pour le choix du pays, je suis encore dans l’incertitude. Pour ma première participation, je suis très fière de ma réussite.

 

Tashseen Zaynab Jeeawody, 19 ans, QEC :

« L’astrophysique en Écosse »

C’est une surprise, et je ne m’attendais pas à être lauréate. Quand j’ai entendu mon nom, je n’ai pas su comment réagir. « C’était le trou noir quand j’ai vu mon père, ma mère… Mes parents m’ont toujours soutenue pendant le confinement, et mon père me déposait au collège. J’ai aussi eu le soutien de mes amies et de ma meilleure amie, Nuzhhat Tasneem Khodadeen, qui est aussi lauréate. Je pars étudier l’astrophysique en Écosse. C’était ma première participation !
Le RCC établit son nouveau record
avec 12 lauréats sous Covid-1
À Curepipe, les élèves présents dans l »enceinte du collège ont célébré pendant une bonne partie de la journée l’établissement d’un nouveau record, avec 12 lauréats sur total de 45 boursiers à Maurice. Pourtant, la fête avait commencé depuis très tôt, hier matin soit bien avant la proclamation des résultats par la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun. Le collège a réussi à placer des lauréats invariablement dans toutes les filières, à savoir sciences, économie, classique, technique et bourses additionnelles.
Le plus heureux est sans doute le directeur par intérim, Vikash Ramdoonee, arrivé au RCC cette année. « C’est un record. Je félicite tous les étudiants, les parents et, surtout, les enseignants, qui ont travaillé durant une année scolaire très difficile. Un gros travail a été abattu pour arriver à ce résultat. Je suis convaincu qu’il y a beaucoup de potentiel. We are back to where RCC belongs », a-t-il lancé.
Ce sont essentiellement les élèves de Form V qui ont assuré l’ambiance depuis le matin. Pour la première fois depuis que le RCC est devenu une académie, les filles ont également participé à la fête. « Normalement, ce n’était pas leur jour pour venir en classe. Mais nous sommes heureux qu’un bon nombre d’entre elles étaient présentes. »

Zakariya Nourman Fakira, 19 ans RCC :

« Débalancement à cause du Covid »

« Je suis extrêmement reconnaissant envers mes parents, mes enseignants, mes amis et tous ceux qui ont contribué à ce succès. C’est un dream come true ». Il estime que cette année la course était très serrée avec de très bons candidats. Je n’étais pas très satisfait de mon papier de Chimie. En fin de compte, tout s’est bien passé. »
« Cela n’a pas été facile de maintenir ce rythme malgré le report des examens. Je l’ai fait grâce au soutien de mes parents et des enseignants », affirme-t-il, affirmant vouloir revenir au pays pour partager l’expérience acquise à l’étranger.

Yashveer Bunghoo, 19 ans, RCC
« J’ai une vision positive pour le pays »
Yashveer Bunghoo est lauréat dans la filière classique. Il dit être très ému de ses résultats obtenus. « Je ressens un sentiment de gratitude vis-à-vis de tous ceux qui m’ont soutenu », dit-il. Il reconnaît cependant que la pandémie de Covid a rendu la tâche difficile. « J’étais très conscient que, partout dans le monde, on vivait la même situation. Et c’était difficile de travailler. C’était une période d’incertitudes. On a eu à faire beaucoup d’efforts. C’était un moment exceptionnel ! »
Yashveer Bunghoo demeure cependant très positif quant à l’avenir de Maurice, que ce soit dans le domaine de l’éducation ou économique. « J’ai une vision très positive par rapport à l’économie et le social à Maurice, bien que nous traversons des moments difficiles. »

Vidur Pitumbur, 19 ans, RCC
« Je pense faire des études en Computer Science »
« En raison du Covid, les examens étaient très différents. Il fallait porter le masque et respecter le protocole sanitaire. Au début, c’était difficile, mais par la suite, on s’est habitués. Il a fallu ignorer ce qui se passait à l’extérieur pour me concentrer sur mes études.
« Je suis très heureux d’avoir rendu mes parents fiers de moi. Ils se sont sacrifiés pour me faire prendre des leçons et pour me soutenir. Je remercie mes professeurs, mes parents, Dieu et mes amis. Quant à mes études, je n’ai pas encore décidé totalement mais j’envisage d’étudier la Computer Science. »

Toshiren Sooben, 19 ans, RCC

« Le Covid n’était pas un problème »

Toshiren Sooben, lauréat dans la filière économique, est de ceux qui pensent que le confinement, en raison de la pandémie de Covid, a permis d’avoir plus de temps pour apprendre. « Cela m’a aidé. Venir à l’école et respecter les consignes sanitaires n’étaient pas difficiles pour moi. It was fine for me. » Toshirin compte poursuivre ses études en économie à l’étranger.

Ishfaaq Ali Soogy, 19 ans, RCC
« Le Covid m’a permis d’avoir plus de temps pour réviser »
Ishfaaq Ali Soogy estime que la pandémie de Covid-19 lui a permis d’avoir « plus de temps pour apprendre et pour réviser » davantage de matières. Concernant l’éducation à Maurice, il reconnaît que les récents événements étaient inévitables et qu’il était dès lors « normal » que, pendant la pandémie, les écoles soient fermées.
« Je suis très content puisque j’ai travaillé tout le long de l’année avec le soutien de mes parents. Ils m’ont aidé et avaient foi en moi. Par la grâce de Dieu », dit-il. Il dit cependant ne pas avoir encore choisi la voie qu’il suivra pour ses études supérieures.

Père de Sheridan Sooben, RCC :

« Mon fils entame déjà des études
de commerce au Canada »

Sheridan Sooben, lauréat dans la filière économique, se trouve déjà au Canada pour ses études supérieures. C’est son père et sa mère qui sont venus au Royal College hier matin.
Sheridan Sooben, dont le fils est âgé de 19 ans, remercie tous ceux qui ont aidé ce dernier, en particulier ses grands-parents, qui l’ont beaucoup soutenu. Ce sont eux qui croyaient le plus en lui. Il fait actuellement une licence en Commerce au Canada.
« On ne sait ce que le ministère décidera puisque mon fils souhaite faire des études universitaires au Canada », explique-t-il.

Junaid Emambaccus, 19 ans, RCC :

« Tout a été fait selon un plan de travail »

Junaid Emambaccus, lauréat dans la filière technique, dit n’avoir pas été affecté par le Covid. « Tout a été fait selon un plan de travail. J’ai commencé à me préparer depuis la Lower VI. J’ai fait un plan en conséquence. À la maison, j’avais préparé une banque de questions par sujet. Je suis reconnaissant envers tous mes enseignants, et en particulier mon prof de physique, qui m’a vraiment soutenu », explique-t-il.
Junaid Emambaccus, qui se voit déjà dans l’arène politique à son retour à Maurice, considère qu’il y a « beaucoup de problèmes » dans le pays, comme la corruption. « Si les jeunes ne prennent pas la relève, qui le fera ? Tous les ans, j’entends les lauréats dire qu’ils ne rentreront pas au pays. Mais qui va changer ce pays ? C’est cela mon but ! » termine-t-il.

Jean Fabrice Elliotroppe, 19 ans, RCC :

« La motivation, le propre
des élèves du collège »

Jean Fabrice Eliotroppe, lauréat dans la filière classique, reconnaît que c’était dur de voir les examens repoussés pendant six mois à cause du Covid. « Lorsque vous passez par un moment pareil, les priorités changent. J’étais démotivé. Mes enseignants sont venus me voir pour me dire que j’ai du potentiel et qu’il ne faut pas lâcher », a-t-il dit.
Mais la motivation est le propre des élèves du RCC, estime-t-il. « Dès notre entrée au collège, on nous a fait visiter le hall pour voir les noms de tous les lauréats. C’est un rêve qui se transforme en objectif au fil des années. C’est un rêve qu’il ne fallait pas manquer. Je suis très heureux de ne pas avoir déçu les personnes qui ont cru en moi pendant toutes ces années. »
Jean Fabrice habite Plaine-Magnien. Son père est Self Employed et sa mère sacristine. Son père parle de sa persévérance depuis son plus jeune âge. En sixième, il était sorti premier en langue hindi et avait obtenu un prix de l’Alliance française.

Muhammad Fahim Haroon Damaree, 18 ans, RCC :

« Le Covid-19 a plutôt été un avantage »

Me préparer pour ces examens du HSC aura été difficile mais, au final, je suis parvenu à très bien travailler en dépit du Covid-19. Les enseignants nous ont bien aidés et encadrés, et on a travaillé ensemble avec les amis.
Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, le Covid-19 a plutôt été un avantage, car cela m’a laissé beaucoup de temps pour étudier et réviser. Jusqu’ici, avant la proclamation des lauréats, j’avais l’intention de rester à Maurice, car sans cette bourse, je n’avais pas d’option.
À présent, j’envisage d’aller étudier la comptabilité à l’étranger. Je ne sais par contre pas où encore précisément. Je vais maintenant attendre l’année prochaine.

Cédric Fong Yee Chun, 19 ans, RCC :

« Le travail a porté ses fruits »

Cédric Fong Yee Chun est lauréat dans la filière de bourse additionnelle. Ce jeune de 19 ans n’aura pas eu la partie facile dans ses études. « Ce n’était pas facile de travailler en raison de la crise sanitaire. C’était très difficile. Il a fallu que je travaille avec assiduité. Mais ça a porté ses fruits », dit-il. Sa préparation aura cependant relevé « de la routine ».
« J’ai travaillé sous la direction de mes professeurs en compagnie de mes amis. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu. Je n’ai fait qu’ajouter un dernier effort personnel. En raison du Covid, on a travaillé de manière différente. »
Quant à l’avenir, Cédric envisage de choisir le droit, même s’il ne s’est pas encore prononcé sur son choix final. »

Thayumaan Bissoonauth, 19 ans, RCC
« Soulagé après trois années difficiles »
Thayumaan Bissoonauth, lauréat dans la filière scientifique, se dit « très content et très soulagé de terminer ces trois années difficiles ». Car « le Covid a rendu les choses compliquées », estime-t-il. Thayumaam Bissoonath dit sa reconnaissance « à tous ceux qui m’ont soutenu, surtout les enseignants, qui m’ont suivi pendant les cours en ligne ». Il n’a cependant pas encore fixé son choix quant à ses études supérieures. « Je souhaite prendre un peu de recul », a-t-il dit.

Kimberley Lucy Lo Wing, 19 ans, GMD Atchia
« Rester concentrée sur mes études malgré le Covid »

Il y avait une certaine incertitude à être lauréate, même si je savais avoir bien travaillé. C’était important de prendre des précautions avec le Covid, et c’était stressant de prendre part à des examens dans cette situation sanitaire difficile. Je suis restée concentrée sur mes études, car on ne prend pas part aux examens de HSC chaque année. Cela n’arrive qu’une seule fois dans la vie de collégienne. Ma famille et mes enseignants m’ont bien soutenue pendant cette période. Maintenant que la pression est retombée, je vais me rendre en Angleterre, en octobre, pour poursuivre mes études en “Accounting and Business”. Étant lauréate en économie, je suis consciente qu’il y a une récession à travers le monde, mais je pense que la situation économique à Maurice et en général s’améliorera dans les années à venir.

Dean Cheong See, 19 ans, RCPL :

« Je compte partir à l’étranger
en dépit de la situation sanitaire »

Je regarde un peu les infos concernant la situation sanitaire à l’étranger et, vraiment, c’est un peu dangereux. Mais je compte m’y rendre quand même pour des études supérieures. Je n’ai pas encore pris de décision définitive sur le choix de l’université et je compte réfléchir.
Je souhaite entamer des études supérieures peut-être en mathématiques, mais à ce stade, ce n’est pas certain. Je dois en discuter avec mes parents avant de prendre une décision. Concernant les classes et les révisions, j’ai dû m’adapter avec le chamboulement du calendrier scolaire et les Lockdown. Heureusement, tout s’est bien passé. Les classes se sont déroulées en ligne et les profs m’ont bien aidé.
Au final, c’est à l’étudiant de décider comment gérer ses études dans ces circonstances et d’avoir une discipline de travail. Finalement, les restrictions sanitaires n’ont pas eu trop d’effet sur mes études.

Ali Asgar Fatehmamode, 19 ans, RCPL :

« Le confinement a été bénéfique »

L’expérience des examens, en Science Side, a été très difficile sous la pression du Covid-19. Il m’a fallu redoubler d’efforts pour avoir de tels résultats. Ma tactique a consisté à me servir de la période de confinement à mon avantage pour établir mon calendrier de travail. L’effort s’est révélé payant au final.
L’idée a été d’apprendre davantage les matières, de faire mes devoirs de manière régulière, et je suis heureux du résultat. Au niveau des perspectives d’études, j’ai en tête de me diriger vers la Computer Science.
Définitivement, j’ai envie de me tourner vers l’Angleterre, mais avec les restrictions sanitaires, je dois d’abord me renseigner sur ce que les universités proposent au lieu de prendre une décision hâtive.

Nurendrapratap Sharma Chamlall, 20 ans, RCPL :

« C’est bien d’avoir repoussé les examens »

C’est bien que les autorités aient repoussé les examens du HSC, car avec la situation du Covid dans le pays, c’était dangereux de sortir. Je dois avouer qu’au début de cette pandémie, c’était un peu difficile pour apprendre et j’ai dû m’adapter à la formule des classes en ligne, surtout grâce au soutien de mes enseignants.
Mes camarades de classe et moi-même avons formé un groupe sur WhatsApp, où nous nous entraidions. Cette initiative m’a bien aidé. C’est ma deuxième tentative et cela a été la bonne. Je suis satisfait de ces mois d’effort et je récolte les fruits de mon dur labeur.
Concernant les études supérieures, je pense poursuivre dans la filière de l’ingénierie. J’avoue que je ne suis pas certain de partir pour une université à l’étranger, avec cette pandémie qui fait rage. Je dois en discuter avec mes parents avant de prendre la décision finale.

Jean-Damien Gregory Marcelin, 19 ans, RCPL :

« C’était difficile d’apprendre pendant le Covid »

C’est beaucoup d’émotion d’être lauréat, car je ne m’y attendais pas. J’avais beaucoup d’appréhension et j’étais stressé. Je m’attendais à ce que mes amis soient lauréats, mais pas moi. C’était difficile d’apprendre pendant le lockdown, car j’étais habitué à être en salle de classe avec mes enseignants.
J’ai dû m’adapter avec les nouvelles plateformes, comme Zoom, pour les études en ligne. J’ai beaucoup travaillé par moi-même et je suis devenu indépendant. C’est cela qui m’a aidé à me sortir de cette situation, une situation que le monde n’a jamais vécue auparavant.
Maintenant, je compte poursuivre mes études supérieures en Computer Sciences, peut-être en Angleterre ou au Canada, malgré la situation sanitaire actuelle. Par la suite, je verrai l’évolution de la situation pour décider d’un éventuel retour au pays. »

Geshan Bagha, 17 ans, Sookdeo Bissoondoyal SC :

« Je reste à Maurice pour mes études »

J’ai eu une expérience des plus formidables avec mes camarades de classe ainsi que mes enseignants. Je n’ai pas eu que l’enseignant affecté à ma classe pour m’aider, mais tous les profs de sciences ! Cela parce que depuis que j’étudie ici, je les connais tous, et j’ai appris avec chacun d’entre eux.
De ce fait, on avait comme un réseau qu’on a mis en place durant le confinement pour faciliter les révisions. Je pouvais les appeler, même s’ils n’étaient pas mes profs, quand j’avais des soucis. Du côté de mes amis, c’était extraordinaire. Zis isi ki ena sa lantant-la ! Tout le monde m’a soutenu et m’a poussé à faire de mon mieux.
Je vais faire des études en Computer Engineering, mais je reste à Maurice. Avec le Covid partout, j’y ai bien réfléchi ! Et, surtout, c’est un domaine non pas uniquement important en termes d’employabilité : c’est LE secteur qu’il faut pour l’avenir. Tout passera par le digital et je veux en faire partie.

Marie Tevanee Fiona Mootoosamy, 18 ans, MGI :

« J’étais en zone rouge ! »

Je suis très émue. Aujourd’hui, c’est le résultat d’un dur labeur. Je suis remplie de gratitude pour mes parents, mes enseignants et tous ceux qui m’ont soutenue. J’étais en zone rouge. C’était très compliqué de prendre part aux examens dans ces conditions.
Des fois, c’était décourageant, car il n’y avait pas de bus et le Mood était différent. Mais je suis contente d’avoir persévéré. Je compte me rendre aux États-Unis l’année prochaine pour des études en relations internationales et sciences politiques. Je vais commencer mes démarches. Aujourd’hui, je suis une personne plus forte après avoir vécu cette expérience. Le travail porte toujours ses fruits.

Saajid Ahmad Mustun, 20 ans, MGI :

« Beaucoup d’émotion »

J’ai été surpris d’entendre mon nom, car je ne m’y attendais pas. Quand finalement j’ai appris que c’est bien mon nom qui a été cité, toute ma famille a sauté de joie et m’a entouré. C’était beaucoup d’émotion.
J’en étais à ma deuxième tentative. Déjà, c’est difficile, et cela demande des sacrifices de prendre part aux examens du HSC une deuxième fois. Mais avec le Covid, cela a été encore plus difficile pour moi, avec des renvois et toutes les autres implications. Je suis soulagé d’être parvenu à y arriver.
Pour l’avenir, je compte probablement me tourner dans le domaine des finances. Vu le contexte actuel, avec le virus, j’ai décidé de poursuivre mes études à Maurice.

Pouvaneshwari Kunthasami, 18 ans, MGI :

« Examens sous Covid,
un très grand challenge »

C’est beaucoup d’émotions. Je suis très heureuse. Depuis toute petite, je voulais être lauréate. C’est un rêve qui s’est concrétisé. À un certain moment, il y avait des doutes, mais mes parents et mes enseignants ont toujours été là pour les évacuer. C’est quelque part une surprise pour moi aujourd’hui. Les examens, durant le confinement, étaient un moment très Challenging.
J’ai pris part aux examens d’art au mois de mars, en plein confinement. Je n’avais pas encore acheté tout le matériel. J’ai dû me débrouiller avec ce que j’avais à la maison, mais le travail dur a payé. Durant le confinement, c’était aussi beaucoup de Self Learning car, des fois, les enseignants n’étaient pas disponibles. Mais ils m’ont toujours soutenue. C’était une situation compliquée.
Sinon, je compte faire des études en architecture. Pour le moment, je n’ai aucun plan, car aujourd’hui s’ouvrent de nouvelles opportunités.

Deshraj Appadoo, 19 ans, MGI :

« Reconnaissant envers mes proches »

Au tout début, j’ai commencé à douter, et j’ai été surpris d’entendre mon nom. J’ai fini par réaliser quand j’ai commencé à recevoir des appels de mes camarades de classe, de mes enseignants et de mes proches. Je suis reconnaissant envers mes enseignants et mes proches pour le soutien qu’ils m’ont apporté tout au long de mon parcours.
La situation était difficile avec la pandémie, c’était stressant. C’est grâce à tous ceux qui m’ont soutenu que j’ai réussi. Maintenant, je vais devoir décider des études tertiaires que j’entreprendrais. Je ne suis pas encore certain à 100%, mais je pense que je ferais des études pour être actuaire. Je ne sais pas encore si j’irai à l’étranger ou si je resterai à Maurice en raison de la situation sanitaire.

Kenishta Babajee, 17 ans, DMC
« Les finances, c’est l’avenir »

« Cette première tentative n’a pas été chose facile ! Mais passé le choc de la découverte du confinement et ayant compris son mode de fonctionnement, je me suis retrouvée avec beaucoup de temps libre pour effectuer mes révisions. Cela a donc été un avantage pour moi. Du coup, je n’ai pas vraiment ressenti la pression.
« J’ai reçu beaucoup de soutien de la part de mes parents, vu qu’on était à la maison, ensemble, pendant un bon bout de temps. Je suis très reconnaissante envers eux, et les remercie du fond du cœur. Et j’ai aussi eu beaucoup d’aide de la part de mes profs, via des cours en ligne, ainsi que du coaching par téléphone, par exemple.
« Je souhaiterais faire des études poussées en économie et en finances, en Angleterre. C’est un secteur d’avenir, où les avenues d’épanouissement professionnel sont encore très nouvelles. »

Irrum Dhuny, 17 ans, DMC
« Le Covid a accentué mon désir d’étudier la médecine »

« Je vais étudier la médecine, comme papa ! Mais pas uniquement pour suivre ses traces. Depuis toute petite, je suis fascinée par le corps humain, son fonctionnement. Et le Covid-19 m’a ouvert les yeux sur l’importance des médecins dans de telles circonstances. Aider mon prochain, sauver des vies…
« C’est ce que je veux faire. D’avoir eu à réviser pendant le confinement, avec tous les bouleversements causés par cette pandémie, cela m’a davantage ouvert les yeux, définitivement ! Au tout début, j’ai ressenti beaucoup de pression. Mais une fois cette étape franchie, je me suis retrouvée dans mes études.
« J’ai été très chanceuse d’avoir eu à la fois l’aide de mes parents et de mes profs qui, je dois dire, ont cru en moi et m’ont poussé à dépasser mes limites, alors qu’il m’est arrivé de ne plus y croire. Pour cela, pour avoir été à mes côtés 24/7, je leur dois une fière chandelle et je leur dédie cette récompense. Je n’ai pas encore vraiment pensé dans quel pays j’irais. »

Sreekeesoon Ratnah, 17 ans, DMC :

« Le Covid, un gros
obstacle pour tous »

« Apprendre et passer mes examens, pour ma toute première tentative, dans une période de pandémie mondiale, avec, de surcroît, le confinement, a certainement été une épreuve éprouvante ! Mais je ne suis pas la seule à avoir vécu ça. Le Covid a été un gros obstacle pour tout le monde; personne n’a été épargné.
« Personnellement, j’ai trouvé l’expérience très Challenging. J’ai appris à me discipliner pour ne pas gaspiller mes chances. Je pense que je vais m’orienter vers des études en ingénierie physique. C’est un domaine qui m’inspire beaucoup et qui représente beaucoup d’ouvertures.
« L’Angleterre est définitivement une destination de prédilection pour ces études. Mais je dois y réfléchir et en discuter avec mes parents. C’est une question de santé d’abord désormais. En temps et lieu, je prendrais ma décision. »

COLLÈGE DU SAINT-ESPRIT

Ronan Chay Loong Tia Yun Fat,
l’unique lauréat déjà au Canada

Il dormait encore quand son nom a été prononcé par la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, hier matin. Ronan Chay Loong Tia Yun Fat avait mis le cap sur le Canada pour ses études le 17 août. En effet, le seul lauréat du collège du Saint-Esprit cette année de la filière scientifique, n’était pas présent au collège hier matin pour fêter avec ses camarades, mais ses parents, Jean Jacques et Wendy, et sa sœur benjamine, Alyssa, y étaient à sa place. Comblés, ils n’ont pas cessé de remercier le collège qui, quelques années auparavant, avait sacré l’aîné de la famille, qui s’était classé 6e dans la filière technique pour le HSC, et qui est lui aussi au Canada.
« C’était difficile et différent avec le confinement, et tout le changement du protocole, mais il s’est adapté. Et il a eu beaucoup d’encouragement pour les cours en ligne », déclare Jean Jacques, son père. Il explique que cette bourse soulagera la famille financièrement, « car c’est très dur de nos jours de payer des études à l’étranger avec la dépréciation de la roupie ».
Par ailleurs, si la déception était grande en début de journée dans l’enceinte du collège quatre-bornais, à l’annonce de la liste des lauréats que tous espéraient plus longue, à la fin de la journée, le sourire était revenu sur les visages des élèves qui ont rendu un vibrant hommage au jeune Ronan.
« Nous sommes très heureux, et je voudrais féliciter ce jeune homme et ses parents et enseignants, car nous savons qu’être lauréat, ce n’est pas tout tracé et que cela a demandé énormément d’efforts. La communauté fête en ce moment et je voudrais cependant ne pas oublier nos autres élèves. Ça a été une très belle cuvée avec de grands bosseurs et nous nous attendions à de très bons résultats », déclare Dominique Séblin, rectrice du CSE.

Nazeema Noorally, 18 ans, Droopnath Ramphul SSS :

« Il faut nourrir l’espoir
en soi pour être lauréat »

Nazeema Noorally est devenue la deuxième lauréate (Arts Side) de la famille après sa sœur, Zakiyyah, en 2017. En étant à sa première tentative, elle a été félicitée par visioconférence du Canada. Pour réussir, la lauréate explique qu’elle aura eu à redoubler d’efforts en raison du Covid-19. « Ayant été à la maison, j’ai eu beaucoup plus de temps pour réviser. C’était différent mais aussi difficile cette fois, en raison des classes en ligne », dit-elle.
Concernant ses perspectives, Nazeema Noorally explique qu’il faut d’abord accorder une attention particulière aux cours en ligne pour progresser. « L’aide du gouvernement à ce niveau est la bienvenue », dit-elle. « Pour être lauréat, il faut nourrir l’espoir en soi. »

Poovanum Yeten, 18 ans, Gaëtan Raynal SC :

« Difficile de garder le
rythme pendant le Covid »

Poovanum Yeten a excellé dans la filière scientifique. Elle nous confie que c’est en voiture, en sortant des obsèques d’un proche, qu’elle a appris la nouvelle. « Je suis encore sous le choc. Je n’y ai pas cru du premier coup, mais en arrivant à l’école, j’ai vu que les filles et les enseignants m’attendaient », dit-elle.
Les examens avec le Covid n’ont pas été une mince affaire. « On nous disait qu’on prendrait part aux examens en novembre, mais tel n’a pas été le cas. La démotivation était là et en janvier, c’était encore plus dur pour moi de garder le rythme. Mais avec le soutien de tous, j’y suis arrivée », dit-elle. Quant à la suite, elle dit s’être déjà inscrite dans une université canadienne, pour rejoindre sa sœur aînée. Mais elle ne sait pas encore ce qu’elle fera. Une chose est sûre, « ce sera dans les sciences ». D’ailleurs, elle s’était classée première en biologie au monde pour le SC.

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