(FINANCE BILL) Appel aux syndicats – GWF : barrons la route aux amendements à la WRA !

Ashok Subron : « Mo trouv lame Business Mauritius ladan me li imoral pou enn gouvernman fer sa »

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« Transformer les dortoirs en zone rouge est un crime contre l’humanité »

Le porte-parole de la General Workers Federation (GWF), Ashok Subron, dénonce les amendements proposés à la Workers’ Rights Act dans le Finance Bill. Les syndicats et les confédérations syndicales doivent unir leurs forces pour barrer la route à ces amendements, a-t-il déclaré, critiquant à la fois Business Mauritius et le gouvernement.

« À ce jour le pays est entré dans une troisième vague du Covid-19 et les travailleurs sont en train de vivre dans l’angoisse », souligne Ashok Subron. Cette situation porte la marque de l’irresponsabilité du régime au pouvoir qui autorise les « oligarchies économiques à dicter la politique sanitaire du pays. Pei-la pe asiz lor enn volkan avek kriz saniter ; la cherté de la vie et la crise économique où des licenciements économiques massifs se profilent à l’horizon. » Et d’ajouter que le gouvernement se propose de changer une série de lois à travers le Finance Bill, plus particulièrement par le truchement de la Workers Rights Act.

Le syndicaliste note que la WRA avait fait l’objet d’une présentation en 2019, tout juste avant les élections générales, voire même avait été positionnée comme une avancée historique. « Maintenant sur environ 128 clauses, le ministre des Finances cherche à amender quelque 25 clauses sans aucune consultation officielle avec les syndicats. Par contre, le ministre des Finances a cru bon de rencontrer la crème du secteur privé il y a quelques semaines… » poursuit-il considérant que « les amendements apportés à la WRA sont dangereux et concernent les droits des travailleurs et il faut absolument stopper ces amendements ».

Le premier amendement envisagé constitue « une volte-face du ministre du Travail, Soodesh Callichurn ». Il explique que le 11 juin dernier, un Government Notice avait été émis pour dire qu’aucun employeur ne peut licencier pour des raisons économiques s’ils n’ont pas fait de demande auprès des institutions financières distinctes pour rester en opération.

Le Finance Bill pourrait maintenant autoriser les patrons à se présenter directement auprès du Redundancy Board (RB) pour licencier des travailleurs, dit-il. Le ministre doit venir s’expliquer pourquoi ce changement est intervenu. « Pour nous il n’y a qu’une seule explication. Les patrons de BM ont négocié pour enlever cette protection aux travailleurs. La section 74 aggrave encore la situation. Cette fois-ci, les travailleurs ont la garantie de 15 jours par année de service si un employeur met fin à son emploi. Cette somme pouvait être remise en main propre. Or, la section 74 oblige les 15 jours par année de service à devenir négociables », a-t-il fait ressortir.

« Comment peut-on négocier un droit ? Une rage est en train de se préparer dans le pays. C’est une rage contre le gouvernement et l’oligarchie économique qui se profile. Leur fortune est plus importante que la santé des travailleurs », déclare Ashok Subron. La GWF réclame ainsi une rencontre urgente avec le ministre du Travail pour faire entendre la voix des travailleurs. Il n’est pas normal, dit Ashok Subron, que le gouvernement a pris Rs 30 milliards des fonds publics pour les accorder à l’oligarchie économique pour ensuite parvenir à ces résultats. « Pran kas lepep, ek ler la B…toudimounn deor. Sa lepep pa pou aksepte. Mo dimann tou depite pa vot sa lalwa », fait-il ressortir.

Évoquant la compensation salariale aux travailleurs, il souligne que celle-ci est payée sur le salaire de base. Maintenant l’employeur peut l’appliquer sur le prescribed rate également. « Mo trouv lame Business Mauritius ladan me li imoral pou enn gouvernman fer sa ». Le travail atypique pourrait être appliqué par heure de travail ou au piece rate, a déclaré Ashok Subron avec les nouveaux amendements.

« Padayachy finn pas dan ledo Callichurn. Fini pran kas piblik ek permet lantrepriz lisansie dimounn. Pou ki zot pe pran nou ? ». Les travailleurs du secteur privé n’ont-ils pas droit aux Special Leaves comme tel est le cas pour la fonction publique avec Covid-19.

« Gouvernman pe kourbe divan Business Mauritius », a-t-il souligné. Le porte-parole de la GWF demande aux parlementaires de ne pas voter en faveur des amendements en question, et en appelle à leurs mandants pour qu’ils réclament des comptes auprès d’eux sur le terrain. Aux membres de l’opposition, le syndicaliste leur signale d’assumer leurs responsabilités et de ne pas pratiquer le langage de Business Mauritius.

Commentant la politique de transformer les dortoirs en zone rouge, Ashok Subron devait la qualifier de “crime contre l’humanité” car tout le monde sait que les travailleurs étrangers dorment les uns à côté des autres dans les dortoirs, a-t-il précisé.

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