Finance Bill – Summing-up de Padayachy : « Nous attendons un boom dans l’immobilier »

Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a déclaré que le gouvernement « attend un véritable boom dans l’immobilier grâce au budget  2021-2022». Résumant les débats sur le Finance Bill, il devait souligner : « Pour y parvenir, nous avons alloué un montant de Rs 2 milliards pour rembourser aux particuliers 5% du coût d’acquisition d’une propriété ou d’un terrain résidentiel, ainsi que du coût de la construction d’une résidence dans le pays. Et cela jusqu’à un montant maximum plafonné à Rs 500 000. Grâce à cela, nous nous attendons à un véritable boom de l’immobilier. Ce secteur deviendra prochainement l’annonciateur de la réussite de notre relance économique. »

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Le ministre, avait estimé qu’il « que l’opposition a trouvé qu’il invente des problèmes qui n’existent pas. Tout le monde n’a pas les moyens de verser la totalité de la somme nécessaire au notaire le jour de la signature. Un tel processus entraînera des lourdeurs administratives. » Et le ministre de rétorquer : « La réponse est pourtant simple. Avant de procéder au versement des 5%, le département du Registrar General doit s’assurer que le demandeur remplit les conditions requises pour bénéficier de l’aide du gouvernement. »

Il poursuit : « En outre, et aux antipodes de ce qu’avancent ceux qui siègent de l’autre côté de l’Assemblée, il ne serait absolument pas pratique d’un point de vue administratif d’effectuer le paiement chez chaque notaire pour chaque transaction avant que celle-ci ne soit effectuée. Une fois de plus, c’est de la démagogie sur le dos de la population. C’est attristant, mais cela ne fait que renforcer nos convictions. Leurs agissements sont clairement contre-productifs. Plus le gouvernement s’ouvre et œuvre pour le bien de tous les Mauriciens, et plus l’opposition se mure ! »

Pour lui, ce projet de loi « protège les plus vulnérables, réduit les inégalités et fait grandir le sentiment de confiance au sein des ménages et des entreprises » mauriciennes. Il devait en outre nier catégoriquement les critiques de membres de l’opposition à l’effet qu’une fois les amendements votés, l’Economic Development Board (EDB) deviendrait « un super-ministère », comme affirmé par l’opposition lors des débats. « Tel ne sera pas le cas ! » dit-il.

Le Grand Argentier est également revenu sur les modifications qui seront apportées à la Gambling Regulatory Authority Act. Ainsi, selon lui, depuis la publication du rapport Parry, en 2015, « ce gouvernement a continuellement mis en œuvre les réformes nécessaires dans le but de toujours mieux encadrer l’industrie des courses hippiques ».

« Des préoccupations ont été soulevées dans le rapport Parry concernant des allégations de corruption dans les courses à Maurice. Nous savons que ce secteur d’activité fonctionne très largement sur la base de la circulation d’argent liquide, qui est donc plus difficilement contrôlable. » Aussi, au regard des risques que cela comporte, notamment en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, le ministre des Finances estime que « la séparation des pouvoirs au sein des courses était devenue nécessaire ».

La division des courses hippiques qui sera créée, poursuit-il, exercera ses fonctions réglementaires, tandis que le MTC continuera d’organiser les courses. « Cela va dans le sens de l’engagement pris au plus haut niveau par le Premier ministre de faire de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme une priorité de ce gouvernement. (…) Je ne cerne donc pas bien la polémique que certains membres de l’opposition semblent vouloir à tout prix créer. Il faut qu’ils se ressaisissent. Il est inacceptable de les laisser jeter de la boue sur nos institutions », dit-il.

Par ailleurs, le ministre Padayachy estime que le député Reza Uteem « abuse de l’immunité de la Chambre pour faire de graves allégations » au sujet de la Mauritius Investment Company Ltd. « Le député a utilisé le mot pillage, alors qu’en fait, la MIC a, au contraire, porté assistance à des entreprises en difficulté, mais vitales à notre tissu économique et social, et ainsi sauvé des dizaines de milliers d’emplois. Sans le soutien de la MIC, la contagion du secteur bancaire à l’économie réelle aurait été dramatique », rajoute-t-il.

Il reprend : « Le chaos ! Voilà quel aurait été le résultat si la MIC n’était pas entrée en jeu. C’est sans nul doute le souhait le plus cher de ce membre de l’opposition. Mais jamais nous les laisserons piétiner les Mauriciens, leurs familles et leurs entreprises. Ils font semblant de ne pas comprendre que la MIC investit dans plusieurs catégories de projets et que chaque catégorie possède ses propres critères d’investissement. Pourtant, c’est écrit noir sur blanc sur le site Web de cette compagnie. »

« Je me demande quel est leur (l’opposition, Ndlr) degré de patriotisme. En se prêtant à ce jeu dangereux, certains essayent coûte que coûte de semer le doute dans l’esprit de la population et des instances internationales. (…) Cette tentative de déstabilisation et de décrédibilisation est tout simplement honteuse. (…) S’ils aiment, comme ils le prétendent, leur patrie, il est grand temps qu’ils anoblissent leurs paroles et actions », a-t-il poursuivi.

Parlant des dispositifs entourant l’implémentation du Plan d’action du groupe d’action financière, il a souligné que le Core Group on AML-CFT (Anti-Money Laundering-Combating the Financing of Terrorism) aura désormais force de loi sous la FIAMLA. Il rappelle à ce titre que des membres de l’opposition avaient formulé de vives critiques à l’encontre de la composition de ce Core Group, et plus particulièrement à l’encontre de certains de ses membres, « estimant, sans fondement, que ces derniers ne peuvent siéger sur un comité qui émet des recommandations sur des questions de politique générale ».

« Permettez-moi de préciser que la création du Core Group on AML-CFT est la traduction concrète et un signal fort de l’engagement politique de haut niveau que le gouvernement a donné au Groupe d’action financière concernant la mise en œuvre du Plan d’action pour renforcer l’efficacité de notre cadre AML-CFT », déclare le ministre en ajoutant qu’ : « il est d’intérêt national que tous les responsables d’institutions et agences impliquées dans l’application des lois contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme soient regroupés et agissent en cohérence pour une plus grande efficacité. »

Il est ensuite revenu sur un autre argument lancé par l’opposition lors des débats, à savoir qu’il ferait de la taxation « la base de la stratégie économique » du gouvernement. « Je me demande s’ils ont même parcouru le discours du budget tant ils semblent loin de la réalité. C’est fascinant, bien que très inquiétant, de voir à quel point cette opposition est constamment dans l’erreur, le déni et la division. Elle veut littéralement faire croire tout et son contraire. Tout est bon pour créer la polémique, et cela même aux dépens des intérêts premiers de la nation », dit-il.

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