Financement politique : Alan Ganoo souhaite un consensus

Malaise entre le MP et la Plateforme militante

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Alan Ganoo se félicite de la décision prise par le cabinet ministériel, vendredi, de présenter un projet de loi sur le financement des partis politiques à l’Assemblée nationale à brève échéance. Lors de cette conférence de presse du Mouvement patriotique (MP), tenue hier, le député a également évoqué la situation politique, mettant en avant le fait que “pena aukain morisyen ki panse ki pou ena ou pou bizin ena eleksyon partiel dan No 7.”
Les contours de cette réglementation en matière de financement politique qui prévoit également d’élargir les fonctions et les pouvoirs de l’Electoral Supervisory Commission et du commissaire électoral ont été longuement disséqués par Alan Ganoo. “Le MP a été le premier parti à mettre en avant la nécessité de conférer à la commission électorale plus de pouvoir afin qu’elle puisse sévir pendant une campagne électorale. Encore faut-il que les procédures soient suivies à la lettre”, soutient le député. Et d’ajouter que “le financement occulte des partis politiques, émanant des compagnies privées notamment, est la source même de la corruption à Maurice depuis des décennies.” Alan Ganoo, qui se dit contre le fait que l’on puise des fonds publics pour financer les partis politiques, souhaite que les débats qui auront lieu à l’Assemblée nationale débouchent sur un consensus.
Pas d’election partielle

Au chapitre politique, Alan Ganoo plaide pour que le prochain gouvernement prenne l’engagement de promulguer une loi visant une nouvelle approche pour fixer la date des élections générales car il n’est plus possible, dit-il, “qu’un Premier ministre puisse tenir tout un pays en otage sur un point aussi fondamental de notre démocratie.” Le président du MP fait allusion à “la prétendue” élection partielle annoncée pour le mois de septembre. “Qui va croire une chose pareille? Un tel gaspillage des fonds publics pour élire un député qui siégera uniquement pendant cinq semaines”, soutient Alan Ganoo, qui demande au Premier ministre de dissoudre l’Assemblée Nationale et de “rappeler le pays aux urnes le plus vite possible car le pays a besoin d’un nouveau souffle et de dirigeants capables d’insuffler une vraie relance de notre économie.”

Évoquant brièvement les retombées du dernier budget, Alan Ganoo dit craindre que “ce gouvernement laisse en héritage une faible perspective de croissance économique et sociale.” Alan Ganoo se réjouit de la décision prise par le gouvernement de revoir à la hausse l’allocation de mauvais temps aux pêcheurs passée de Rs 310 à Rs 340 lors du budget et à Rs 365 par jour, lundi dernier. “Jean-Claude Barbier et moi avons été les premiers à signaler l’insuffisance de cette augmentation. Nous continuerons à nous battre pour le bien-être de ces gens”, souligne le député.

Alan Ganoo égratigne les mesures préconisées par le gouvernement pour combattre le fléau de la drogue à Maurice: “La répression des toxicomanes à elle seule ne mettra pas fin à ce fléau, les décideurs n’ayant toujours pas compris qu’il s’agit bel et bien d’un problème de santé publique et qu’un encadrement digne de ce nom est la seule et unique solution.” Il plaide pour que les mesures préconisées par le rapport Lam Shan Leen soient appliquées au plus vite, notamment en ce qu’il s’agit de la conversion de la prison de Petit Verger en un centre de réinsertion ou la mise sur pied d’un Drug Court. À une question de la presse, Alan Ganoo concède qu’ “un malaise s’est installé entre le MP et la Plateforme militante, plus de trois mois après leur rapprochement, qui a pour origine entre autres aux divergences autour de l’organisation du meeting du 1er- Mai. Nous avons, en revanche, toujours des contacts avec les dirigeants de la Plateforme.”

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