Five Star Blinds : Vinod Ramsarah, de mécanicien à fabricant de “blinds”

Il est tout nouveau dans la fabrication des “blinds” à Maurice. Mais il aspire à devenir un entrepreneur connu pouvant offrir ses services dans les quatre coins de l’île. Vinod Ramsarah, habitant Baie-du-Tombeau et âgé de 56 ans, est le directeur de Five Star Blinds, une entreprise créée en juillet dernier, spécialisée dans la fabrication de“blinds”. Après avoir travaillé dans plusieurs domaines depuis son adolescence, il a finalement trouvé son bonheur dans ce métier. Il veut se lancer dans la conception de “blinds” automatisés pour répondre à la demande de la clientèle moderne.

- Publicité -

Malgré son âge, Vinod a de grands projets en tête. Cet entrepreneur, qui a autrefois pratiqué le métier de mécanique, avait tout abandonné pour se lancer dans la restauration. Et en juillet de cette année, il accepte de relever un autre défi, celui de la fabrication de “blinds”. Il a ainsi commencé par les plus simples et faciles mais ne veut pas en rester là.

Son rêve, c’est de pouvoir bouger au rythme de la technologie en proposant des “blinds” automatisés. Un projet qui lui coûtera certes beaucoup en termes d’argent et de temps, mais il se dit déterminé à le réaliser. Pour la petite histoire, Vinod a abandonné les études après la Form II. Il avait alors 14 ans. Il se lance aussitôt dans un métier pour soutenir sa famille sur le plan financier. « La mécanique m’intéressait beaucoup et c’était mon choix de devenir mécanicien. Alors, j’ai pris de l’emploi comme apprenti mécanicien dans un garage de la localité. J’y ai travaillé pendant cinq années pendant lesquelles j’ai eu l’occasion de me perfectionner dans le métier », relate Vinod.

Ce dernier rejoint ensuite une compagnie spécialisée dans l’importation de motos et de moteurs. Il est affecté au département mécanique. Cette nouvelle aventure va durer dix ans. Puis, Vinod décide qu’il est temps qu’il se lance à son propre compte. « Je voulais travailler comme mécanicien à mon propre compte. J’ai alors commencé à exercer de chez moi. Parallèlement, mon épouse et moi avons lancé un petit commerce à temps partiel en restauration. Nous préparions et vendions des “faratas”. Nous avons baptisé ce petit commerce Five Star Farata.

Par la suite, nous avons introduit des gâteaux précuits et la compagnie est devenue Five Star Snacks », relate Vinod. Quelque temps plus tard, Vinod se voit forcé de fermer son garage car il ne pouvait travailler seul. « Personne n’était intéressé à ce métier. Je devais tout faire seul. De plus, j’avais des soucis avec certains clients qui ne me payaient pas. Alors, j’ai pris la décision de tout arrêter pour me consacrer pleinement à mon deuxième commerce », fait-il ressortir.

Mais une fois encore, il fait face à un problème de main-d’oeuvre. « Il ne fallait que compter sur l’aide de mes enfants et des proches. Mais quand mes enfants ont grandi, ils se sont lancés dans un autre domaine et ne pouvaient plus nous apporter leur aide. Il devenait difficile de répondre à la demande des clients », dit-il.

Malgré les difficultés, Vinod n’a jamais baissé les bras. Il veut à tout prix se lancer dans un métier et devenir entrepreneur. En rendant visite à un proche, propriétaire d’un magasin commercialisant des “blinds” importés, ce dernier lui propose d’en fabriquer localement pour mettre sur le marché. « Les “blinds” importés m’a alors proposé de fabriquer des “blinds” locaux qui seront plus abordables aux Mauriciens. J’ai décidé de relever le défi car ce n’est pas un métier difficile », confie Vinod.

Son expérience et son expertise en mécanique lui ont été d’une grande aide. Pour mieux comprendre le métier, Vinod entame des recherches approfondies sur la fabrication des “blinds”. « J’ai tout appris sur Internet. Les travaux manuels ne me font pas peur. Après les recherches, j’ai fait l’acquisition de tous les matériaux et machines nécessaires pour démarrer ce nouveau métier. J’ai aussi réaménagé mon atelier », dit-il.

À ses débuts, Vinod a fait des “blinds” jour et nuit », à base de “fabric” et polyester. Ensuite, il a approché quelques magasins pour commercialiser ses “blinds”. Il a aussi démarré une campagne de marketing sur sa page Facebook et a distribué des brochures et des pamphlets pour promouvoir ses services et produits au public. Révolutionner ce domaine « Je me suis lancé dans cette nouvelle aventure en juillet dernier. Je dois dire que le démarrage s’annonce bien. À ce stade, je n’ai que des clients particuliers, mais cela me convient car je suis assez nouveau dans le domaine.

De nos jours, les “blinds” sont en grande demande. Beaucoup de Mauriciens veulent les installer chez eux mais tout le monde, particulièrement la classe moyenne ne pouvait se permettre d’acheter des “blinds” importés. Je pense que je suis venu pour révolutionner ce domaine », dit-il. Après les “blinds” en “fabric” et polyester, Vinod veut se lancer dans la fabrication de “blinds” en bois. « Comme pour le premier, j’apprends à fabriquer des “blinds” en bois sur Internet. Ce ne sera pas difficile car je travaillais autrefois avec le métal. Il n’y a pas de grande différence entre travailler avec le bois et le métal. Si vous maîtrisez la mécanique, vous pouvez tout faire », précise-t-il.

Son entreprise a été baptisée Five Star Blinds. Vinod travaille toujours seul à ce stage car ses moyens ne le permettent pas d’employer des gens. Toutefois, quand il reçoit de grandes commandes, il emploie des gens à temps partiel. Ses enfants lui sont aussi d’une grande aide quand ils sont libres. Comme projets d’avenir, Vinod dira qu’il souhaite agrandir son entreprise et employer des gens. Il compte aussi produire une plus grande variété de “blinds” pour répondre à toutes les demandes locales. « De nos jours, il y a toute sorte de blinds. J’aimerais pouvoir les fabriquer tous. Il y a aussi des “blinds” automatisés, ceux qui fonctionnent avec des télécommandes, entre autres. Je comprends que cela va me prendre un peu de temps mais je suis déterminé à produire ces “blinds” un jour », fait-il ressortir. Vinod réalise aussi que les projets qu’il a en tête vont lui coûter beaucoup. « Pour commencer mon entreprise, j’ai puisé de mes économies. Mais je réalise qu’il me faut des prêts bancaires pour évoluer.

D’ailleurs, je me suis inscrit chez SME Mauritius pour bénéficier de leur formation et des facilités de financement. Je me professionnalise dans le domaine grâce à SME Mauritius », dit-il. Et pour finir, Vinod souligne qu’il veut que Five Star Blinds devienne une célèbre compagnie à Maurice, avec un réseau de clients élargi. « Il faut que je puisse offrir mes services dans tous les coins et recoins de Maurice. Pour le moment, mes clients ne sont que des particuliers. Mais je veux pouvoir fabriquer des blinds pour des hôtels ainsi que pour des grandes entreprises. Je suis conscient de la concurrence qui existe dans ce domaine mais je ne compte pas me laisser intimider. Je ferai tout pour que je sois reconnu sur le plan local », conclut-il.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -