Formation technique : le « laisser-aller » au MITD dénoncé

  • Les employés réclament une table ronde sur la restructuration du secteur

Mis en place pour s’occuper de la formation technique, en particulier celle des enfants qui n’avaient pas réussi dans le “mainstream” dans un premier temps, le Mauritius Institute of Training and Development (ex-IVTB) est à la croisée des chemins.

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La MITD Staff Union est montée au créneau cette semaine pour dénoncer le laisser-aller à plusieurs niveaux. L’absence de “Scheme of Service” pour les employés et de nouveaux cours pour les étudiants fait craindre une mort lente. Que prévoit le ministère de l’Éducation pour le MITD ? Le doute plane et les employés réclament une table ronde.

Pour Sailendra Makhan, président de la MITD Staff Union, la situation dans cette institution est déplorable. Il rappelle que l’institution s’est pendant longtemps occupée de la formation technique des jeunes. Dans un premier temps, c’était l’alternative pour ceux qui ne réussissaient pas dans le “mainstream” avant d’évoluer vers des cours plus poussés, notamment avec l’école hôtelière et l’ancienne School of Design. Aujourd’hui, regrette-t-il : « Rien n’est prévu pour accueillir les enfants sortant du mainstream. » De même, il y a actuellement plus de cours en “part-time” que “full time”.

Comme on le sait, selon le nouveau système éducatif, tous les élèves sortant du primaire vont dorénavant au collège pour trois années au moins. L’organigramme de la réforme prévoit que ceux qui n’iront pas vers les académies ou ne poursuivront pas les études dans les collèges régionaux soient dirigés vers des centres de formation technique (TVET). Mais rien de concret à ce sujet n’a été proposé à ce jour.

En revanche, le ministère est bien allé de l’avant avec son projet de polytechniques, comme promis. Ce qui provoque des doutes chez les employés. Le syndicat souhaite ainsi une table ronde sur la question afin d’être fixé sur l’avenir des employés.

Par ailleurs, le MITD Staff Union, qui bénéficie du soutien de la Mauritius Trade Union Congress et de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions dans sa démarche, dénonce les conditions déplorables des employés.

« Il y a des employés de la même catégorie qui ont des “salary scales différents”. De même, le PRB 2013 a fait de nombreuses recommandations, mais il n’y a pas de structure pour les appliquer. Il n’y a pas de “Scheme of Service” pour les employés, sauf pour le directeur. »

Dewan Quedou, président du MTUC, rappelle, lui, que le MITD (ex-IVTB) avait été créé pour répondre à une demande de formation technique dans le pays. « Cela a permis également d’atténuer le problème de chômage et les jeunes ont pu avoir les “skills” nécessaires, pour un avenir serein. » Ce dernier dit également suivre de près l’évolution de la situation dans le cadre de la réforme. « Il n’est pas question de dissoudre le MITD sans en discuter avec le syndicat. »

De son côté, Deepak Benydin déplore le fait qu’on est en train de « tourner en rond pour avoir une structure à l’organisation. » Il déplore le fait que certains travaillent sous contrat depuis 10 ans. «Même dans le secteur privé, il faut les faire devenir permanents après deux ans. » Le président de la FPSBOU dit soutenir pleinement la MITD Staff Union dans sa démarche et lance un appel pour des négociations.

La plateforme se dit prête à démarrer l’année avec une manifestation devant le siège du MITD et du ministère de l’Éducation si la situation n’évolue pas. De même, elle souhaite la mise sur pied d’un nouveau board pour prendre les choses en main.

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