France : les adolescents à leur tour contraints d’utiliser le pass sanitaire

Les adolescents français échappaient jusqu’ici à la contrainte du pass sanitaire imposé à leurs aînés face à la crise du Covid-19. C’est désormais terminé: dès ce jeudi, les mineurs âgés de 12 à 17 ans doivent le présenter pour de nombreuses activités.

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Les adultes français y sont, eux, déjà contraints depuis presque deux mois. Ils doivent régulièrement présenter ce document sous la forme d’un QR code, qui atteste soit qu’ils ont été vaccinés, soit qu’ils ont récemment réalisé un test négatif, soit qu’ils se sont rétablis du Covid depuis moins de six mois.

Il est exigé dans de nombreux contextes qui seront les mêmes pour les adolescents: manger au restaurant, prendre le train pour un long trajet, aller au cinéma ou à la piscine…

Impossible de savoir pour l’heure combien de temps durera cette obligation. Même si l’épidémie se calme en France depuis août, un projet de loi est en préparation pour prolonger au-delà du 15 novembre la contrainte du pass. Le gouvernement veut « maintenir la possibilité » d’y recourir « jusqu’à l’été » 2022, a déclaré mercredi son porte-parole.

Les adolescents y avaient jusqu’alors échappé car ils étaient en retard en matière de vaccination. Les autorités de santé n’autorisent en effet que depuis juin les 12-17 ans à recevoir un vaccin.

Désormais, environ deux tiers d’entre eux sont pleinement vaccinés, tandis que 84% de la population éligible française (les plus de 12 ans) l’est.

Le gouvernement a cherché à accélérer le mouvement en organisant des campagnes de vaccination dans les collèges et les lycées à la rentrée. Mais celles-ci n’ont guère donné de résultats: moins de 30.000 doses y ont été injectées.

« Il y a parfois quelques (…) difficultés dans le recueil de l’adhésion des familles », a admis le ministère de la Santé.

Le sujet de la vaccination des mineurs est sensible; c’est l’un des principaux griefs exprimés lors des manifestations hebdomadaires contre le pass sanitaire, dont la fréquentation est en baisse depuis la fin de l’été. Samedi, elles ont réuni environ 64.000 personnes dans toute la France, contre 237.000 le 7 août au plus fort de la mobilisation, selon le ministère de l’Intérieur.

Le gouvernement a, pour cette raison, accepté quelques concessions pour les mineurs. Contrairement aux adultes non vaccinés, ils pourront continuer à bénéficier de tests PCR gratuits après le 15 octobre.

La vaccination des mineurs reste, en tout cas, l’objet de débats scientifiques, au vu du risque très faible de développer une forme grave du Covid-19 dans cette tranche d’âge. L’intérêt majeur est donc collectif.

L’épidémie a fait au moins 116.000 morts en France, selon l’agence nationale de santé publique.

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