France: obsèques de « Michou », célèbre directeur de cabaret transformiste

Le cercueil de « Michou », célèbre directeur d’un cabaret transformiste à Paris, a été applaudi vendredi par une foule de plusieurs centaines de personnes à son entrée dans l’église Saint-Jean de Montmartre dans la capitale française, à l’occasion des obsèques de cette figure parisienne.

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De son vrai nom Michel Catty, « Michou » – qui inspira le personnage de Zaza dans le film « La cage aux folles » – avait ouvert en 1956 son célèbre cabaret du quartier Montmartre à Paris qui a accueilli tous les jours pendant plus de 60 ans célébrités et inconnus pour ses spectacles d’artistes transformistes. Tous les soirs, lui-même était sur scène pour lancer le show.

Bien avant la mode des « drag queens », Michou a ouvert la voie en France au transformisme de divertissement en proposant le premier spectacle de l’après-guerre constitué d’hommes se travestissant en femmes pour caricaturer les vedettes de l’époque.

Son minuscule cabaret était devenu une référence internationale en la matière.

Vendredi, l’épouse du président français Brigitte Macron, l’ex-Premier ministre Alain Juppé, le réalisateur Claude Lelouch ou l’actrice Anny Duperey étaient présents à l’arrivée du corbillard bleu, la couleur fétiche du patron du cabaret qui porte son nom, décédé dimanche à 88 ans.

« J’aimais le cabaret et un jour j’ai déboulé chez toi et j’ai découvert un état d’esprit. Et je suis devenue une abonnée. Ce cabaret je ne l’ai jamais quitté pendant 45 ans. Tu as fait plus pour la tolérance que tous les discours… Maintenant tu vas te reposer », a déclaré Anny Duperey au cours d’un hommage dans l’église, située à trois minutes du cabaret.

Les discours des obsèques étaient retransmis sur des hauts parleurs à l’extérieur de Saint-Jean de Montmartre, dont les grilles ont été ornées de deux photos de Michou, pour toutes les personnes qui n’avaient pas pu entrer à l’intérieur.

Michou repose dans un cercueil bleu capitonné, conformément à ses volontés. Il sera ensuite inhumé au cimetière Saint-Vincent de Montmartre. Le personnel du cabaret – qui l’appelait « maman » – assistait à la cérémonie.

Des voisins de l’église avaient déployé des drapeaux bleus aux fenêtres.

« J’ai la chance d’être un homosexuel notoire et aimé », disait Michou qui recevait une fois par mois dans son petit établissement des personnes âgées du quartier.

Dans ses mémoires parues en 2017, Michou souhaitait que son cabaret s’arrête après sa disparition. « Je veux que cette maison disparaisse avec moi. Cela peut paraître prétentieux, mais le cabaret ne me survivra pas », écrivait-il.

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