Full Concrete Housing Scheme : Indranee Kawal et sa fille enthousiastes de leur nouvelle maison

Mère et fille vivaient dans des conditions pitoyables dans un abri en tôles.

- Publicité -
La maison où habitait Indranee et sa fi lle Vaishnavi

Elle a attendu sept longues années pour avoir enfin sa maison en dur. Indranee Kawal, âgée de 44 ans, est aux anges. La clé de sa nouvelle maison, située à Eau-Coulée, lui a été remise par le ministre Alain Wong lors d’une cérémonie le 4 juillet. Vivant jusqu’ici dans des conditions pitoyables dans une maison en tôles, elle voit enfin son rêve se réaliser.
Sa maison en tôle, relate Indranee, a été construite en 2011 par une de ses sœurs. « Ma sœur avait besoin d’un endroit pour habiter et je lui ai permis de construire une petite maison en tôle sur mon terrain. La même année, j’ai fait la connaissance d’un homme que j’ai épousé. Mais notre mariage commençait à battre de l’aile. Ma fille n’avait que cinq mois quand j’ai été forcée à quitter le toit familial. Entre-temps, ma sœur avait déjà construit sa maison en dur. Donc, je n’ai eu d’autre choix que d’aller vivre dans la petite maison en tôle avec mon bébé de cinq mois », raconte Indranee.

Cette dernière explique qu’elle avait contracté un mariage religieux avec son époux. Par conséquent, quand elle a quitté le toit conjugal, elle n’a rien bénéficié de son époux. « Mon époux avait même refusé de déclarer ma fille à son nom. J’ai dû intenter un procès en cour contre lui et ce n’est que l’année dernière qu’il a reconnu et déclaré mon enfant », dit-elle.
Sans emploi et avec un bébé à sa charge, Indranee comprend très vite que sa vie allait devenir en enfer. Elle vivait dans une petite maison en tôle de deux pièces, avec des toilettes et la salle de bains détachées. Elle prend de l’emploi comme bonne à tout faire afin de faire bouillir la marmite. Elle économise un peu d’argent grâce auquel elle a pu construire une petite cuisine. Toutefois, vivre dans cette petite maison en tôle n’était pas de tout luxe. « Il y avait des fuites partout dans la maison. Je devais placer des seaux et des cuvettes. Je devais mettre le cartable de ma fille sur le lit afin d’éviter que son matériel scolaire ne soit endommagé. De jour comme de nuit, nous recevions la visite des rats et des escargots. Je craignais plus pour la santé de ma fille », confie Indranee.

Lasse de vivre dans de telles conditions, la jeune mère décide de prendre les choses en main. En 2012, elle se rend ainsi au bureau de la National Empowerment Foundation (NEF) pour formuler une demande en vue d’obtenir une maison en béton. « J’ai entendu parler de la NEF. De plus, j’ai déjà un terrain à mon nom, mais je n’ai pas les moyens de construire une maison. À l’époque, j’ai pu comprendre que la NEF offrait des maisons en dur avec une toiture en tôle. En 2013 et 2014, j’ai reçu la visite des entrepreneurs mais il n’y a pas eu de suite. Puis, le gouvernement a changé. J’ai encore reçu la visite d’un entrepreneur qui m’a expliqué que ma maison serait entièrement en béton, y compris la dalle. C’était pour moi une excellente nouvelle », relate Indranee.

Cette dernière a reçu la clé de sa nouvelle maison, jeudi. « Je suis très heureuse. Ma fille, aujourd’hui âgée de sept ans et demi, a hâte d’aller vivre dans sa nouvelle demeure. Là, je compte organiser une prière dans la maison, puis je vais commencer à l’aménager. Je vais mettre de beaux rideaux et de beaux meubles. Je pense que dans environ un mois, je serai prête à aller vivre dans la nouvelle maison », dit-elle.

Cette nouvelle maison, comprenant deux chambres à coucher, un salon, une cuisine, une salle de bains et des toilettes, se trouve à deux pas de son ancien abri. Selon Indranee, elle emmènera sa mère vivre avec elle, d’autant qu’elle n’a personne avec qui partager sa nouvelle maison. « Moi seule, je n’aurais jamais pu construire une maison. D’une part, je n’ai pas les moyens et d’autre part, il n’y a aucun homme à mon domicile pour surveiller les maçons. Je suis reconnaissante envers la NEF de m’avoir offert une aussi belle maison, avec des portes et des fenêtres en aluminium », fait-elle ressortir.
Indranee ne paie qu’un quart de la somme qu’a coûté cette maison. Elle doit ainsi payer un montant de Rs 1 700 chaque mois pendant 15 ans. « Ma fille a obtenu une admission à la Hugh Otter Barry Government School. Elle est brillante. J’avais mal au cœur quand je la voyais faire ses devoirs sur une chaise. Mais, maintenant, elle aura un endroit plus convenable pour étudier », conclut Indranee.

Alain Wong : « 130 maisons en projet de construction »

Lors de la cérémonie de remise des clés, le ministre de l’Intégration sociale, Alain Wong, devait faire ressortir que le nom d’Indranee Kawal figurait sur le Social Register of Mauritius. Il s’est dit heureux de pouvoir offrir une nouvelle vie à cette mère de famille. Et d’ajouter que 130 maisons de ce genre sont en construction.

« Je reçois pas mal de critiques au Parlement. L’opposition dit toutes sortes de choses sur moi. Mais, quand nous regardons ce que surtout le leader de l’opposition a fait quand il était ministre de l’Intégration sociale, il ne peut se mesurer à moi. Ce qu’il construisait à son époque, c’était des écuries. Aujourd’hui, personne ne vit dans ces maisons construites sous l’ancien régime. Elles ont été transformées en garages, poulaillers, dépôts, entre autres. À ce jour, nous avons construit une centaine de maisons en dur et nous avons encore 130 maisons à construire », dit-il. Interrogé sur les prix de ces maisons, il devait souligner qu’ils varient selon les dimensions. « Le prix peut varier entre Rs 700 000 et Rs 1 million, dépendant de la superficie du terrain et de la dimension de la maison », a-t-il précisé.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -