Grand-Baie : Des débris déversés illégalement dans les wetlands

Des débris provenant des travaux de tout-à-l’égout ont été déversés dans une zone humide de Racket Road à Grand-Baie. Les habitants dénoncent le remblaiement de wetlands à Mare Michaux et dans d’autres zones répertoriés dans le ESA map du Survey Report of Grand Baie Wetlands. Des entraves de plus à la protection de ses espaces vitaux à bien des espèces et dont l’importance semble de plus en plus négligée.

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Une visite sur place nous permet de nous rendre compte que des débris ont bien été déversés dans un marécage à la fin de la Racket Road. De gros rochers et de la terre ont été jetés dans un marécage identifiable grâce aux vounes, plantes aquatiques, qui ne poussent que dans ce type de terrain. Sur place, un employé insiste que, selon le plan dont il dispose, il ne s’agit pas d’une wetland. Or, le ESA map du Survey Report of Grand Baie Wetlands démontre le contraire. Confirmation que nous avons également eue du ministère de l’Environnement.

Sens commun.

Contactée, la Wastewater Management Authority (WMA) fait savoir qu’elle a été informée de la situation et que le contracteur aurait reçu l’aval du propriétaire du terrain pour y déverser les débris. Le ministère de l’Environnement abonde dans le même sens. Par ailleurs, une réunion a été tenue la semaine dernière impliquant la Police de l’Environnement et toutes les parties concernées. Il a été décidé que les débris devaient être enlevés.

Des roches et de la terre ont été déversés dans ce marécage de Grand Baie

ESA Bill.

Entretemps cet épisode démontre les carences en matière de la protection des zones humides à Maurice. L’absence de sensibilisation et la non application des lois continuent à affecter ces espaces sensibles qui doivent être protégés. La destruction des zones humides se fait toujours malgré la protection garantie par la convention Ramsar, dont Maurice est signataire. Les morcellements et des projets hôteliers continuent comme c’est le cas à Les Salines de Rivière-Noire aussi.

“Il y a urgence”

La société civile reste très critique : “Pena la lwa ki protez wetland dan nou pei”, martèle Sébastien Sauvage, d’Écosud. Ce militant de la cause environnementale indique qu’il est plus que temps d’attraper les taureaux par les cornes pour que les recommandations de l’ESA Study de 2009 deviennent une réalité à travers la promulgation de lois mieux adaptées. “Les recommandations indiquent qu’une loi doit être votée pour la protection de toutes les zones sensibles. Il y a une urgence à travailler sur ce projet de loi, nous souhaitons proposer au ministre de l’Environnement d’utiliser le ‘Multilateral Environmental Agreements Coordination Committee’ qui réunit la société civile et le State Law Office.”

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