Grève des employés de Future Textiles Ltd pour obtenir leur salaire

On leur avait promis une partie des salaires dûs lundi dernier. Mais ne voyant rien venir, les employés de l’usine Future Textiles Ltd, de l’ex-député Ram Mardemootoo, située à Saint Julien d’Hotman, ont refusé de travailler hier. Ouvriers bangladais, malgaches et mauriciens, ainsi que les employés administratifs, ont ainsi fait cause commune pour réclamer leur argent. Le ministère du Travail a dépêché des inspecteurs sur place pour s’enquérir de la situation.

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Ils sont environ 200 travailleurs, en majorité des Bangladais, à se retrouver dans cette situation. Si les ouvriers d’usine ont perçu une partie de leur salaire de janvier et que la deuxième partie devait leur être versée cette semaine, en revanche, le personnel administratif est sans salaire depuis le mois de décembre. Hier, ils ont exprimé leur colère en arrêtant de travailler. « Ce n’est pas possible de continuer ainsi. Nous avons travaillé dur et nous devons être payés. Nous avons nos responsabilités familiales et des dettes à rembourser », disent ces employés en colère.

L’usine Future Textiles Ltd, à Saint Julien, appartient à l’ancien député travailliste Ram Mardemootoo. Ce dernier avait déjà fait parler de lui quand il avait reçu le “stimulus package” du gouvernement pour faire face aux difficultés de son entreprise. Mais l’usine avait quand même fermé. Les travailleurs avaient avancé à l’époque qu’il avait utilisé cet argent pour acheter une voiture à son épouse.

Hier, dans une lettre au ministre du Travail, le syndicaliste Atma Shanto, représentant les travailleurs, a rappelé cet épisode du “stimulus package”. Il a indiqué que l’usine RS Denim Ltd avait par la suite licencié les travailleurs. Il invite ainsi le ministère à enquêter d’urgence sur la situation à Future Textiles Ltd. D’autant que, selon certaines informations, « on a commencé à transférer certains produits finis à l’usine Ferry Textiles Ltd », située à Curepipe. « Il y a donc des doutes que l’usine de Saint Julien pourrait fermer ses portes. »

Il nous revient ainsi que le ministère du Travail a dépêché des inspecteurs sur place. Ils feront leur rapport de la situation par la suite.

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