Grey List de la FATF – PM : « Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge »

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth – qui procédait hier au lancement de la FSC One Platform, conçue par la Financial Services Commission –, a situé le contexte en prévision de l’arrivée le mois prochain de la délégation de la Financial Action Task Force (FATF). L’On-Site Visit prévue est une étape importante pour la sortie de Maurice de la Grey List de la FATF. « Maurice est sur la bonne voie. Cependant, nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge », a-t-il prévenu.

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Le chef du gouvernement a rappelé que Maurice a été inscrite sur la liste grise du Groupe d’Action financière (GAFI) en février 2020 et sur la Black List de l’Union européenne en mai 2020. « Le gouvernement s’est engagé au plus haut niveau à ce que les réformes nécessaires pour se conformer aux normes du GAFI soient mises en œuvre dans les délais convenus. Lors de l’assemblée générale du GAFI de juin, le groupe a pris la décision initiale que Maurice a achevé en grande partie son plan d’action et qu’une On-Site Visit est justifiée. Une délégation est attendue du 13 au 15 septembre prochain. Elle aura pour objectif de confirmer que les aspects techniques du plan d’action de Maurice sont achevés et que le pays dispose de la capacité institutionnelle et de l’engagement politique nécessaire au plus haut niveau pour mettre en œuvre les réformes à moyen et à long terme », a-t-il ajouté.

Pravind Jugnauth a félicité le secteur privé pour son étroite collaboration avec les régulateurs à cet effet. « Sans son soutien nous n’aurions pas été en mesure d’assurer des recommandations rigoureuses du GAFI », a-t-il dit. Et de poursuivre que « Maurice n’est pas encore complètement sortie de l’auberge. C’est pourquoi il est crucial que nous continuons à mettre en œuvre notre plan. Le travail n’est pas encore terminé ».

Le Premier ministre estime qu’avec le lancement de la FSC One Platform, la Commission des services financiers a une fois de plus démontré son engagement à se conformer aux orientations fournies par l’organisme international de réglementation, dont des examens périodiques des outils technologiques afin d’évaluer l’efficacité et la pertinence des obligations réglementaires.

Dans son discours, Pravind Jugnauth, qui a déjà occupé les fonctions de ministre des TIC, a affirmé que le gouvernement s’est engagé à numériser non seulement le processus des services financiers mais également l’ensemble de l’écosystème mauricien. Il a dans ce contexte évoqué le projet de construction du parc technologique de données à Côte-d’Or, les bases pour positionner Maurice comme un hub en matière technologique offrant une pléthore de services de pointe. Les secteurs de niche tels que les soins de santé et les produits pharmaceutiques ont déjà été identifiés avec l’objectif de transformer Maurice en un fournisseur mondial de services, d’intelligence artificielle, de robotique et de Cloud Computing.

Pour sa part, Mahen Seeruttun a  expliqué que tout est mis en œuvre pour doubler la contribution du secteur des services financiers au PIB. « Dans la réalisation de cet objectif, nous misons sur la Fintech comme une opportunité économique qui recèle un grand potentiel pour la compétitivité de notre juridiction ainsi que la création d’emplois pour notre population », a-t-il dit.

Un comité technique a été mis en place au sein du ministère des Services financiers pour explorer les moyens par lesquels l’industrie, les régulateurs et les décideurs politiques peuvent travailler ensemble et concevoir une stratégie nationale pour les fintech pour le pays.

Dans les phases de développement suivantes, FSC One Platform sera un outil de Reporting inestimable dans la lutte contre le blanchiment de l’argent et le financement du terrorisme. Mahen Seeruttun a fait ressortir que « nous avons travaillé très dur et nous sommes maintenant dans le processus de sortie de la liste grise du GAFI. Nous avons tout mis en œuvre pour passer le test et je suis convaincu que nous avons tout mis en place dans l’intérêt des opérateurs et des investisseurs, dans l’intérêt du secteur et dans l’intérêt de Maurice. Les régulateurs sont maintenant sur la bonne voie ».

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