Groupe de réflexion : Un dossier à être soumis à la Commission Ethique du CIO

Le groupe de réflexion dirigé par Rama Poonoosamy revient à la charge. Avec cette fois six nouveaux membres, à savoir Stephan Buckland (ancien athlète de haut niveau), Thibault de Navacelle (arrière petit neveu du Baron Pierre de Coubertin-fondateur des Jeux Olympiques modernes), Kevin Venkiah (président de la Rugby Union of Mauritius), Caroline Mamet et Kevin Musliah (représentants de la section escrime du Moka Rangers SC), Dominique Béchard (athlète ayant participé aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984), ce mouvement veut continuer sa mission d’assainissement du sport mauricien. D’où un nouveau point de presse, qui se tiendra désormais toutes les six semaines, organisé hier à l’hôtel Le Labourdonnais à Port Louis, et dont un des temps forts demeure la préparation d’un dossier à être soumis à la Commission Ethique du Comité International Olympique (CIO). Un dossier qui concernera la gestion et la situation actuelle au sein du Comité Olympique Mauricien (COM).

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Après un premier point de presse tenu le 14 octobre dernier, le groupe réflexion dit déjà sa satisfaction qu’un déclic a été créé. Surtout avec le renvoi de l’Assemblée Générale élective du COM. « Les dirigeants, qui se respectent doivent s’extirper de ce panier à crabes qu’est le COM. Un organisme qui fait la pluie et le beau temps. Toutefois, ses membres doivent garder en tête qu’un cyclone approche », a lancé Rama Poonoosamy. Serait-ce cette démarche auprès de la Commission Ethique du CIO ? Une démarche que Thibault de Navacelle a expliqué en ces termes. « Au sein du COM, la transparence doit primer et cet organisme doit soutenir les sportifs. De plus, les valeurs de l’Olympisme de même que la Charte Olympique doivent être respectées. Nous sommes donc interpellés par la situation au sein du COM et nous n’hésiterons pas à notifier, à travers un dossier, le CIO qui, à travers nous, suit la situation de près ». À son avis, le CIO n’hésitera pas à prendre des sanctions, notamment avec la dissolution du comité actuel et l’interdiction à des membres d’accéder à certains postes.

La non-reconnaissance du Moka Rangers SC par la Mauritius Fencing Federation a également été décriée. Révolte et incompréhension : tels ont été sentiments exprimés par Kevin Museliah entraîneur de ce club, suite à une formation en Hongrie, et lui-même ancien spécialiste du cross-country. « Nos nombreux courriers pour notre demande d’affiliation qui date de janvier 2018 à la fédération sont demeurés sans réponse. Pourtant, notre objectif se trouve de promouvoir cette discipline. Pourquoi ce refus ? Pourquoi ce manque de transparence ? À quoi servent les matériels expédiés par la fédération internationale ? » s’est-il demandé. Et ce, tout en dénonçant le fait que les membres de ce club n’ont pas le droit de participer aux compétitions nationales, alors qu’ils ont jusqu’ici bénéficié des échanges avec le Club de Saint-Denis (île de la Réunion), et de l’aide apportée par l’Afrique du Sud et la France.

« La non-affiliation du Moka Rangers FC décriée »

La démission de Corinne Remillah, représentante de la Mauritius Athletics Association (MAA), en tant que membre du COM, a fait l’objet de l’intervention de Vivian Gungaram. Ce dernier, président de la MAA, a maintenu le fait que cette démission résulte des attaques formulées à l’égard de la fédération. « Quelqu’un de très proche du COM a voulu créer du désordre au sein de la MAA, tout en se servant du vice-président, Anand Sukraj, qui n’avait pu participer à l’organisation dans le cadre des derniers Jeux des îles en raison de problèmes de santé. Devant un tel fait, Corinne avait le choix entre prendre un long congé du COM ou démissionner. Elle a opté pour la démission ».

La situation au sein du COM a également été décriée par Stephan Buckland qui siégeait au sein de cette instance en tant que représentant des athlètes de 2008 à 2012. « La situation est devenue malsaine au fil des années », a-t-il avancé. Il a étayé ses dires en évoquant le manque de suivi au niveau des clubs olympiques au sein de certaines institutions scolaires, le fait que le Musée Olympique n’a toujours pas été ouvert au public et que l’OlympAfriica peut être considéré comme un éléphant blanc, le manque de transparence concernant le staff du COM, notamment pour ce qui est du secrétaire administratif, et la lourde sanction de dix ans prise à l’encontre de Bennon Soobian, arbitre et membre de la fédération de basket-ball. « Cette sanction est aberrante. Le COM n’a-t-il pas eu rien à dire sur ce problème », s’est exclamé l’ancien sprinter qui dans la foulée a évoqué l’incident survenu lors des premiers Jeux des Jeunes à l’île de la Réunion en 1987 entre Philippe Hao Thyn Voon et Alain Lanier, maire du Village. Bien que déporté, le président du COM n’avait subi aucune sanction.

Le problème des clubs fictifs et fédérations fictives est de nouveau revenu sur le tapis et a fait l’objet de l’intervention de Jean-Michel Giraud. Tout en avançant que le COM ne respecte pas les valeurs fondamentales de l’Olympisme, l’ancien président de la fédération de tennis a avancé le fait que 126 clubs fictifs sont actuellement recensés, et a cité le cas de deux clubs de natation à Quatre Bornes, dont un serait dirigé par les membres masculins d’une famille et l’autre par les membres féminins de la même famille. « Quel exemple pour les jeunes, car les membres de ces clubs fictifs viennent verrouiller leurs places au sein du COM », a-t-il maintenu. D’où son appel au ministre Stephan Toussaint pour l’élaboration d’un nouveau Sports Act et au CIO pour mettre en lumière la gestion actuelle du COM.

L’autre item qui a interpellé les membres du comité de réflexion demeure l’élection de Kaysee Teeroovengadum en tant que président de la zone 7 de la Confédération africaine de volley-ball. Ce dernier, pour rappel, est poursuivi pour un cas allégué d’attouchements lors des derniers Jeux du Commonwealth en Australie.

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