Guillaume Hugnin : « La gouvernance constitue la clé de voûte de la relance »

Dans l’interview qu’il a accordée au Mauricien en cette fin d’année 2020, le président de la MCCI, Guillaume Hugnin, affiche une grande prudence. Il insiste sur la collaboration étroite entre le gouvernement et le secteur privé et souligne que la gouvernance constitue la clef de voûte de la relance économique. À ce propos, il préconise la digitalisation des services publics avec l’e-procurement et l’e-licencing. Il plaide aussi avec force pour la création d’un ministère du Plan.

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« Notre modèle de gouvernance a évolué avec le temps et nous a bien servi avec une démocratie active et reconnue. Il y a bien sûr des améliorations à apporter et cela fait partie des enjeux nationaux qui méritent d’être traités sereinement »

« Il faut faire des choix car on ne peut tout faire à tout moment. D’où l’importance du concept du ministère du Plan (Ministry of National Planning) qui définit un objectif et la voie à suivre pour l’atteindre »

« Je souhaite que l’étroite collaboration entre les opérateurs du secteur privé, ceux qui créent la richesse, et le secteur public, ceux qui régulent notre quotidien, soit davantage renforcée pour le progrès économique et social de notre joli petit pays »

Nous sommes arrivés à la fin de 2020, considérée comme l’année la plus difficile de l’histoire de Maurice. Quel est votre diagnostic de la situation ? Cela aurait pu être pire ?

La situation est difficile. Les chiffres ont été annoncés à différents moments de l’année, avec des décroissances passant de 13% à 14%, peut-être 15%. Quels que soient les chiffres, ce que nous savons, c’est que l’année qui arrive sera difficile parce que le monde entier est affecté. Nous connaissons les conséquences catastrophiques de la COVID-19 sur l’économie mondiale et, évidemment, nous serons affectés. Je pense que cela aurait pu être pire. Des mesures fortes ont été prises par notre gouvernement dès les premières menaces de la COVID-19. Nous sommes heureux à Maurice aujourd’hui d’être “Covid safe and very safe”. Les quelques cas importés, qui arrivent, sont gérés efficacement. Nous pouvons dire que nous sommes un des rares pays au monde aujourd’hui où on se réunit en respectant, dans une grande mesure, les protocoles sanitaires, dont la distanciation sociale, et sommes en mesure de célébrer la fête de Noël et de fin d’année en famille alors que, dans des pays européens, dont la Grande-Bretagne, tout ferme. Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui ont permis de contenir cette pandémie dans l’île. C’est une situation qui mérite d’être célébrée.

Durant cette année difficile, comme vous le dites, la MCCI a joué un rôle majeur aux côtés du gouvernement dans la mise en œuvre des décisions prises au plus haut niveau. Pouvez-vous nous en parler ?

La Chambre a été appelée à jouer un rôle aussi important qu’inattendu. D’ailleurs, je me suis retrouvé dans une situation assez particulière moi-même, je n’étais pas encore président de la MCCI à ce moment-là, mais vice-président, M. Marday Venkatasamy. Le président d’alors nous a beaucoup guidés pendant ces moments bien que nous laissant la liberté d’agir. Je l’en remercie. D’autre part, le secrétaire général de la MCCI était en partance et son successeur désigné, Yousouf Ismaël, était tout juste en place. Nous avons commencé à prendre en main la situation dès le début de la crise et du « lockdown » et avons pris conscience de la mesure de la tâche qui nous revenait. Nous avons répondu présent. Sur le moment, on a eu à imaginer des solutions à des problèmes nouveaux, en innovant, en tenant en compte au jour le jour du déroulement de la situation. De nombreux membres ont répondu présent. Il y a eu, en même temps, un rapprochement très fort avec les autorités gouvernementales. On a dialogué avec les ministres concernés. En fait, on a avancé sur un sentier inconnu. Avec la logique et la confiance des uns et des autres, on a trouvé les solutions que vous connaissez et qui ont permis aux Mauriciens à « passer la crise »

Quels sont les moments qui vous ont le plus marqué ?

Certainement l’esprit de solidarité très fort qui a caractérisé cet épisode. Les Mauriciens ont été très solidaires et ont montré que, lorsqu’il s’agit d’enjeux nationaux, ils savent se montrer à la hauteur de la situation. Cela a été le cas pour les Jeux des Îles, qui ont été un moment fort du « mauricianisme ». Nous avons été témoins des mêmes valeurs patriotiques à la suite du naufrage du Wakashio. Il est vrai que le gouvernement a agi, dès le début de la crise sanitaire, dans la transparence, avec une communication régulière sur l’évolution de la situation. D’ailleurs, tout le monde était rivé sur son petit écran quotidiennement pour obtenir les dernières informations.

Pour ma part, je dois saluer l’équipe de la MCCI qui n’a épargné aucun effort durant l’État d’urgence sanitaire pour accompagner le gouvernement et s’assurer que les Mauriciens sont “safe”, pour leur permettre d’avoir accès aux produits essentiels, mais surtout pour rétablir la confiance au sujet de l’accès pérenne à ces produits. C’est ainsi que nous avons développé le concept de deux jours de shopping par personne avec le classement par ordre alphabétique. Les consommateurs ont très vite compris la nécessité de se défaire du superflu.

Pour alimenter les boutiques, les magasins, les supermarchés, et dans le commerce en général, il fallait que les produits puissent sortir du port et que la chaîne de fournisseurs continue. Nous avions alors mis en place le concept “from port to shop” pour s’assurer que les produits sont disponibles et peuvent libérer les espaces portuaires, même les produits dits non-essentiels. Au niveau de l’agro-industrie, il y avait la nécessité de récolter et livrer les fruits et légumes, de s’occuper des animaux dans le cas des éleveurs, de les nourrir et prodiguer les soins nécessaires. D’où l’importance des Work access Permits (WAP’s) pour permettre le déplacement de ceux qui avaient besoin d’assurer l’essentiel.

Nous voulons remercier tous ceux qui ont fait de ce concept un succès, dont les supermarchés et les responsables de logistiques. Il y a également eu la distribution de 40 000 “food packs” à l’intention des plus nécessiteux. J’ai une pensée pour les officiers de police et autres “frontliners” qui n’ont pas lésiné sur les moyens pour accompagner la population. Ils étaient disponibles et attentifs aux besoins de la population.

Au plus fort de la pandémie, peut-on dire qu’il y avait une communion entre le secteur privé dont la Chambre et le gouvernement ?

C’était un moment très fort. Les uns et les autres se sont fait confiance. Le gouvernement avait l’obligation d’assurer la santé du public. Il a fait confiance à la Chambre en particulier pour assurer l’approvisionnement de la population. Il y a eu beaucoup d’échanges, et de nombreuses rencontres improvisées, un dialogue très ouvert, les uns à l’écoute des autres. L’objectif était défini par l’État. La mise en œuvre était faite par le secteur privé par le biais de ce lien avec la Chambre de Commerce.

Que faut-il faire pour améliorer le dialogue public-privé ?

Je pense que le dialogue existe déjà, mais il doit être renforcé. Plus les temps sont durs, plus important est le dialogue afin de mieux se comprendre.

Il fut un temps, dans le pays, où il y avait des structures bien établies pour faciliter le dialogue public-privé dans le cadre d’une économie mixte. Quelles sont-elles aujourd’hui ?

Depuis l’époque où j’étais président de la MEXA, je suis convaincu que l’absence d’un ministère du Plan se fait sentir. Pourquoi un ministère du Plan ? Il faut faire des choix car on ne peut tout faire à tout moment. D’où l’importance du concept du ministère du Plan (Ministry of National Planning) qui définit un objectif et la voie à suivre pour l’atteindre. Pour citer un exemple, Maurice a la chance d’être un pays touristique avec de très beaux lagons. Nous avons la chance de ne pas avoir d’accident de requins dans nos lagons. Le développement de l’industrie de la pêche nécessite-t-il l’élevage de poissons dans les lagons avec le risque que cela comporte ? C’est une opinion qui me trotte à l’esprit. C’est une question sur laquelle un ministère du Plan aurait pu se pencher et faire un choix final en tenant compte des risques et avantages des activités de la pêche et du tourisme. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

La question de pension donne lieu à une friction entre le gouvernement et le secteur privé. Qu’en est-il vraiment ?

Le Premier ministre a sa vision. À l’instar de ce qui se passe dans tous les pays, ce qui diffère, c’est l’horizon du monde politique par rapport à celui du secteur privé. Avec les grandes difficultés économiques actuelles, il est probable que le délai que s’est fixé le gouvernement pour réaliser ses objectifs rend la situation difficile. Je ne voudrais pas m’attarder sur ce problème, car il y a beaucoup d’autres défis sur lesquels on devrait travailler.

Quelles sont les conditions qui sont nécessaires pour procéder à la relance économique et de l’industrie ?

Pour la relance de l’industrie, la création d’un “Level Playing Field” est absolument nécessaire. Notre pays est confronté à de nombreuses difficultés, par exemple, aux normes et standards de certains produits. L’industrie locale doit respecter des critères qui ne sont pas toujours appliqués dans le cas des produits importés. D’ailleurs nous voyons l’arrivée d’une interdiction sur les “single use plastics” qui n’a pas pris en compte certains impératifs de la production locale, cela est préoccupant. C’est le genre de situations sur lesquelles on souhaiterait plus de concertation afin de mieux comprendre les enjeux et trouver les meilleures solutions.

Notre pays tente de devenir un pays à revenus élevés, en ce faisant les services prendront une plus grande part dans notre économie et c’est une très bonne chose. Toutefois, ce n’est pas tout le monde qui veut s’orienter vers les industries de services. Il existe ceux qui préfèrent travailler en pleine nature, dans les champs avec les animaux, en usine. Il faut, par conséquent, arriver à valoriser tous les métiers, y compris les métiers dans l’industrie manufacturière. Maurice a vu l’arrivée des femmes dans le monde industriel. Le fait est indéniable qu’il y a aujourd’hui de nombreuses femmes qui travaillent dans tous les secteurs, il faut continuer à accueillir plus de diversité dans le monde professionnel. Maurice a la réputation d’être un petit marché isolé sans économie d’échelles. Il faut que la politique industrielle tienne compte de ces difficultés. Il ne faudrait pas occulter le grand apport des produits manufacturés à l’essor de notre économie.

Quid de la relance économique ?

La relance devra être basée sur l’optimisation de toutes nos ressources, il faut éviter le gaspillage à tout prix. Les ressources sont rares et deviendront encore plus rares en 2021 et 2022. L’efficience et la productivité sont de mise. À ce propos, je me suis penché sur un rapport très intéressant du G30 sur le thème “Reviving and restructuring corporate structure post-COVID”. Le G30 est un groupe consultatif international constitué sur les affaires économiques et monétaires. J’ai essayé d’imaginer comment Maurice pourrait se retrouver dans cette analyse. Un des premiers points évoqués est qu’il y a eu beaucoup d’aide des États pour aider le pays à faire face au choc de la COVID. Notre manière de vivre a changé. À titre d’exemple, il a fallu nous éloigner de nos aînés afin de ne pas les contaminer alors que pendant toute notre vie, nous nous sommes habitués à nous rapprocher d’eux. Le choc a aussi secoué les dirigeants, les chefs d’entreprise, les chefs de famille. À Maurice, le Wage Assistance Scheme (WAS) et d’autres mesures ont été très bénéfiques. Toutefois, ce qui ressort aujourd’hui, c’est la nécessité de mieux cibler l’aide.

Le deuxième point est la nécessité d’intégrer davantage le secteur privé dans la révision du modèle économique afin de pouvoir avancer. Le modèle actuel est essoufflé. Le rapport souligne la nécessité de revoir des éléments structurels des économies afin de voir comment, dans le long terme, on peut arriver à surmonter les difficultés. La dernière recommandation est d’éviter à tout prix les dommages collatéraux. S’il y a des défauts de paiement, il faut s’assurer que cela n’affecte pas les entreprises qui seraient profitables. À Maurice, la MIC vient justement aider à accompagner les entreprises qui sont confrontées à ce genre de difficulté.

Sur le plan national, on doit se réjouir d’être “COVID Safe”, et accueillir favorablement les programmes de la MIC. Le WAS a été étendu à juin. Bien qu’étant une aide non négligeable, cette aide ne suffit pas à supporter les coûts d’opération des entreprises bénéficiaires, les actionnaires devront trouver d’autres financements importants. Par contre, un des défis auxquels nous sommes confrontés, c’est la nécessité d’aligner le point de vue et les objectifs du secteur privé avec ceux du secteur public. Cela pourrait se faire dans le cadre d’un dialogue le plus ouvert aux analyses diverses. Quand on parle de confiance en l’avenir, l’on doit aussi prendre conscience des craintes concernant l’avenir. On a passé la première vague de COVID, mais une nouvelle vague frappe actuellement les pays européens, les conséquences risquent d’être lourdes pour notre économie. Je pense au secteur touristique qui est déjà fortement affecté, les hôtels bien sûr, mais surtout les services et activités complémentaires comme la restauration, les transporteurs et tous ceux qui offrent balades et sorties. Le manque de touristes affecte particulièrement ces opérateurs. Le “blacklisting” de Maurice par l’Union européenne constitue un autre problème majeur pour le pays et cela arrive à un très mauvais moment. D’après mes renseignements, les négociations avancent positivement. Il faut arriver à sortir de cette liste le plus rapidement possible, mais tant qu’on n’en est pas sorti la situation restera difficile. Certains opérateurs ressentent déjà des lourdeurs administratives liées au “blacklisting”. Cela m’amène au sujet de la gouvernance de nos entreprises et de nos institutions car cela est un des critères d’évaluation pris en compte pour le “blacklisting”. La gouvernance est un sujet d’évolution continue. Dans les entreprises, un des sujets d’actualité est la nécessité d’une plus grande diversité dans le “senior management” afin d’élargir le débat. Au niveau de nos institutions c’est l’indépendance de celles-ci qui doit toujours être évaluée et remise en cause. Un des sujets préoccupants est le financement des partis politiques. Chaque pays doit valoriser le monde politique, nous en avons besoin pour la gestion de nos pays et l’amélioration continue du cadre régulateur dans lequel nous évoluons. Depuis déjà quelques années, des propositions ont été émises et je souhaite qu’il y ait un accompagnement de nos décideurs en ce sens dans la lourde tâche qu’ils ont pour diriger notre pays. Ce n’est pas simple car notre modèle de gouvernance a évolué sur le temps et nous a bien servi avec une démocratie active et reconnue. Il y a, bien sûr, des améliorations à apporter et cela fait partie des enjeux nationaux qui méritent d’être traités sereinement. Ce sont ces sujets de gouvernance qui méritent d’être approfondis de manière à ce que l’île Maurice continue sa transformation vers un pays à revenu élevé. Plus nous progressons, plus les détails comptent.

La gouvernance est un sujet d’actualité puisqu’on parle beaucoup de corruption en ce moment. Est-ce que cela vous inquiète ?

Comme tous les Mauriciens, cela nous inquiète. Mais il existe de nombreuses institutions qui ont pour mission de veiller à la bonne gouvernance. Je n’en sais pas plus et je n’ai pas été confronté à ce genre de situation. La digitalisation des services publics avec l’e-procurement et l’e-licencing sont des mesures qui vont certainement améliorer cette gouvernance.

Concernant l’emploi, on constate que le secteur privé envoie des messages assez pessimistes pour l’année prochaine. Qu’en pensez-vous ?

L’isolement de notre pays, le manque de touristes depuis le mois de mars, les difficultés rencontrées dans nos divers marchés vont certainement avoir un impact considérable sur notre économie avec certainement des conséquences sur l’emploi, et probablement l’inflation due à une dépréciation de la roupie et l’augmentation des coûts de transit. En conséquence, le pays est confronté à plusieurs risques, notamment la dette. La dette, aussi bien privée que publique, devient un souci qu’il faudra arriver à gérer. L’inflation est un risque qui nous guette avec la hausse des devises, du coût d’affrètement. Le coût des matières premières augmente dans beaucoup de pays sources. Par contre, il y a aussi des “Quick Wins”. Je pense à l’énergie. Notre pays doit se tourner vers une utilisation plus importante des énergies renouvelables. Le “Biomass framework” qui propose une optimisation des ressources cannières afin de générer de l’énergie renouvelable est certainement une solution sur laquelle il faut compter. L’optimisation des ressources énergétiques de l’industrie cannière offre plusieurs avantages dont une réduction importante de l’importation d’huile lourde ainsi qu’une économie de devises étrangères. Plusieurs opérateurs se plaignent des difficultés logistiques liées à certains manquements des opérations portuaires. Beaucoup d’investissements ont été consentis dans le port et il faut donc s’assurer de l’efficacité des opérations afin de demeurer compétitif car ailleurs, le progrès est continu et la concurrence rude. Il s’agit d’un secteur extrêmement compétitif au niveau mondial, donc il nous faut sans cesse nous améliorer. Plus la compétition est rude, plus il nous faut être pointu et vigilant. Nous sommes éloignés de nos marchés, ce qui ajoute des coûts. Il nous faut donc optimiser nos atouts. Parmi les autres secteurs prioritaires figure celui de l’éducation. Il y a aussi le service de la santé où il y a beaucoup d’opportunités à saisir.

Est-ce que la fracture entre les riches et les pauvres vous interpelle ?

C’est un sujet qui nous interpelle tous. Je suis heureux de constater que dans le rapport du développement humain publié par le PNUD, Maurice est classée dans la catégorie des pays où le développement humain est très élevé. Cela est très encourageant, mais c’est un travail continu pour tous et qui ne pourra se faire qu’avec une croissance économique continue, il ne faut pas brûler les étapes, ce qui pourrait avoir pour conséquence un “crowding out effect” avec le risque que le coût des opérations à Maurice ne devienne insupportable. Ce processus doit se faire avec une amélioration continue de la productivité, cela est le défi actuel.

A quel moment faudrait-il ouvrir nos frontières ?

Bien évidemment, il faut ouvrir nos frontières. La question est de savoir à quel moment serons-nous assurés que le risque d’ouverture des frontières ne va pas anéantir tous les efforts faits jusqu’aujourd’hui. Je n’ai pas suffisamment d’éléments à ce sujet. Ce qui est important, c’est de s’assurer que nous sommes une terre d’accueil. Lorsque les gens arrivent ici, nous devons leur offrir l’opportunité de venir se reposer. Il faudrait maintenir le système de “premium visa” qui a été mis en place ainsi que la qualité dans laquelle se déroulent les quarantaines. Notre modèle d’accueil peut sûrement être amélioré. Si quelqu’un présente des symptômes de contamination au virus, comment faut-il le traiter, comment évaluer le risque de contamination élargi ? Je souhaite que Maurice établisse un protocole sanitaire d’accueil qui compte parmi les meilleurs au monde. Les Mauriciens ont souvent fait montre d’ingéniosité, il est souhaitable que les opérateurs du tourisme trouvent avec les autorités un protocole permettant d’accueillir des visiteurs dans les meilleures conditions possibles car LA COVID-19 va durer et nous ne pouvons maintenir l’isolement actuel pendant encore trop longtemps.

Et les vaccins ?

Les vaccins ont toujours fait partie intégrante de notre vie à tous, à Maurice. Tous les nouveaux-nés sont vaccinés afin d’assurer une protection contre certaines maladies et cela se passe bien. Par contre, pour ce nouveau vaccin contre la COVID-19, il faut s’assurer de leur efficacité mais également des risques encourus en se faisant vacciner. Je pense que des développements sont à prévoir. De toutes les façons, je comprends que la vaccination deviendra une obligation si l’on veut se déplacer dans le reste du monde. J’espère donc que les vaccins seront fiables et efficaces.

Vos vœux pour 2021…

J’espère que le pays saura avancer dans la confiance qui nous a toujours animés et que nous pourrons construire un avenir qui continuera d’offrir de nombreuses opportunités à tous les Mauriciens. Accueillons de nouvelles idées, accueillons de nombreux visiteurs dont nos compatriotes de la diaspora. Il y a de grands défis à surmonter. Il faudra être attentif à ce qui se fait ailleurs afin de demeurer attractif et compétitif. Pour cela, je souhaite que l’étroite collaboration entre les opérateurs du secteur privé, ceux qui créent la richesse, et le secteur public, ceux qui régulent notre quotidien, soit davantage renforcée pour le progrès économique et social de notre joli petit pays. La main dans la main, et en toute confiance…

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