(Hippisme) Budget 2021/2022 : L’augmentation du betting tax de 12 à 14% décriée

Une des mesures phares dans le budget 2021/22, au sujet des courses hippiques concerne l’augmentation de la betting taxe de 2%. Ainsi, la redevance payée par les différents organisateurs de paris passe de 12% à 14%, une augmentation condamnée dans l’ensemble par les professionnels des courses.

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Ceux qui espéraient que l’industrie hippique obtiendrait une oreille attentive de la part de l’actuel gouvernement à la lecture du budget 2021/22, vendredi dernier au parlement, par le ministre des finances Renganaden Padayachy ont vite déchanté. Ainsi pour la deuxième année consécutive, le gouvernement a imposé une augmentation de 2% de la taxe sur les revenus bruts des organisateurs de paris. Ce qui fait que ce chiffre passe de 12% à 14%. Dans le milieu hippique, cette mesure constitue une douche froide pour les différents professionnels. Tous sont unanimes à dire que cette hausse encouragera les parieurs à se tourner vers le pari clandestin qui a proliféré durant la période de huis clos.

Le budget fait aussi état de plusieurs amendements qui seront apportés dans la GRA Act. Un des changements fait état de faire une obligation légale, à tout actionnaire détenant plus de 50% des actions d’une société anonyme, titulaire d’une licence d’organisateur de courses, de diluer sa participation à moins de 50%, dans cette société. Ainsi, si cet amendement est voté, le MTC qui est détenteur de 100% des actions du MTCSL, devra céder 51% de ses actions à de tierces personnes. Ce qui permettrait à une autre personne ou compagnie de détenir également 49% d’actions du MTCSL, tout comme le MTC. Encore une modification taillée sur mesure, pour le bailleur de fonds du parti au pouvoir. Cette action confirme le vœu du magnat des paris, d’étendre sa mainmise et ultimement d’avoir le contrôle total sur les courses à Maurice. Chose qui aurait été déjà faite, si Jean-Michel Giraud n’avait pas été élu à la tête du MTC aux dernières élections.

Le jeu numérique dans l’industrie du jeu pourrait aussi devenir une réalité très bientôt. Le gouvernement, qui avait jusqu’ici résisté aux demandes d’introduire ce système à Maurice, car cela constitue une décision diamétralement opposée à leur combat contre la nation zougadère, aura finalement cédé aux lobbies d’un opérateur local qui est déjà prêt techniquement à inclure ce système dans ses services.

La GRA Act sera aussi amendé afin de permettre à un bookmaker organisant des paris sur les courses locales, de subdiviser son business et de créer d’autres opérateurs indépendants sous la même licence. Cela autoriserait à un bookmaker à opérer sur plusieurs guichets tout en ne payant pas ses redevances que sous un permis à la GRA et au MTCSL.

La GRA se propose de créer un Horse Racing Division qui sera responsable de la réglementation et de la gouvernance des courses hippiques, comme recommandées dans le rapport Parry. Ce qui pourrait s’avérer difficile à concrétiser car la GRA ne possède actuellement pas les compétences nécessaires en matière hippique, pour assurer qu’un tel projet soit mené à terme. Elle annonce cependant vouloir aligner la définition de «suspicious transaction» avec les exigences du plan d’action de la FIAMLA, afin de démontrer qu’elle mène une lutte rigoureuse contre le blanchiment d’argent.
La GRA pourra aussi permettre à la Mauritius National Lottery d’organiser des loteries, ou des jeux de loterie through remote communication. Dans le cas de la « Loterie Vert », il est prévu que l’opérateur effectue un paiement de 47,16 % de produit net à la MRA, aux dates spécifiées dans la licence.

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