IFM – Le 8 mars : Elle ose… elles s’imposent

Il y a peut-être de nouvelles conjugaisons à inventer pour dire la volonté et la pugnacité des femmes, comme ce passage du singulier au pluriel, dans ce titre, devenu le hashtag de la Journée de la Femme pour l’IFM, parce qu’entre femmes puissantes, par essence, le courant passe. C’est en tout cas ce qui est ressorti des premières rencontres des panélistes qui vont nourrir les quatre tables rondes programmées, le matin du 8 mars, sur les différentes facettes du leadership féminin à Maurice. Portant chacune sur une série de thèmes, elles seront animées par un modérateur, trois panélistes et huit participants du public préalablement inscrits. Une recension de ces échanges sera présentée en début de soirée, où l’on célébrera le féminin de plusieurs manières.

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La Journée de la Femme de l’IFM s’articulera en deux temps : les rencontres, la réflexion et la prise de conscience le matin au cours de tables rondes sur inscription, articulées autour des femmes leader, puis en soirée, la célébration du féminin en chacun de nous, dans les expressions artistiques et intellectuelles. L’ensemble de cette journée sera placé sous le long regard bienveillant de Gisèle Halimi, disparue l’an dernier, qui était à la fois une combattante et une femme d’une grande sagesse. Grande avocate du barreau de Paris et femme politique, elle s’est battue pour la cause des femmes, pour l’indépendance du peuple algérien et contre toutes les injustices qui l’indignaient.

Gisèle Halimi est aussi le nom retenu pour en quelque sorte patronner symboliquement une des tables rondes programmées le matin de 10h à 11h30. Quatre auront en fait lieu en même temps. Toutes visent à explorer le leadership féminin de l’île Maurice, en sondant la pensée, les motivations et expériences de 12 femmes agissantes, si ce n’est influentes, sur différents thèmes liés à leurs activités dans la société. Huit participants par table ronde se seront préalablement inscrits à chacune et ces séances fermées au public, pour permettre un examen le plus efficace possible des nombreux thèmes de société qui seront abordés lors de ces échanges.

Orienté sur les questions juridiques, la presse, la politique et la société civile, le panel « Gisèle Halimi » verra l’intervention de Mathilde Lagesse, avocate à Maurice et au barreau de Paris, arbitre auprès de la MCCI et experte en droit des affaires, Martine Luchmun, cheffe de projet de L’Express des Femmes et journaliste à Essentielle, et Caroline Assy-Sohun, coordinatrice de la plateforme ACTogether et chroniqueuse.

Les Culottées en vidéo

Le panel “Marie Curie” portera sur l’entreprise, “l’empowerment” et l’éducation, avec la participation d’Aisha Allee, fondatrice et CEO de Blast BCW, Romeela Mohee, directrice de la High Education Commission, et Lilka Cuttaree, fondatrice de JKC Foundation. Le panel “Simone de Beauvoir” portera sur la création, la publicité, les arts et la culture, avec Élisabeth Marcy Chelin, directrice artistique et fondatrice de My Pop-up Store, Claudie Ricaud, directrice du Conservatoire François Mitterrand et cheffe d’orchestre, et Géraldine Hennequin, chargée de relations publiques et de cours de communication. Enfin, le panel “Coco Chanel” traitera les sujets, tels l’écologie, la mode, le sport et les réseaux sociaux, avec Marine Ferrat, influenceuse et engagée écologique, Sheryl Smith, comédienne, et Jon Rabaud, réalisateur.

S’il est une chose à ne pas louper, c’est bien l’adaptation de l’œuvre graphique Culottées, de Pénélope Bagieu, en une mini-série, qui sera diffusée en boucle à partir de 16h. Réalisée par Mai Nguyen et Charlotte Cambon, elle permettra de découvrir, dans le style rafraichissant et humoristique de Pénélope Bagieu, des femmes d’exception, qui ont pourtant le plus souvent été camouflées par l’histoire : la vulcanologue Katia, l’astronaute Mae, la travailleuse sociale Leymah, l’activiste de bonne famille Naziq et l’impératrice Wu sont quelques-unes de ces femmes remarquables que l’on connaît si peu et si mal, comparé aux homologues masculins de leur époque.

Mais la soirée commencera véritablement vers 18h30, avec la restitution que les quatre storytelleuses vont faire des tables rondes du matin, en présence de l’ambassadrice de France. Un reportage diffusera ensuite le portrait de quatre Mauriciennes inspirantes : Anushka Virahsawmy, directrice de Gender Links Maurice, Shirin Gunny de Made in Mauritius, Noémi Alphonse, championne de course en fauteuil, et Farrah Jahangeer, directrice de l’ENSA Nantes.

Dans l’amphithéâtre, le comédien Robert Furlong donnera lecture du très beau texte d’Umar Timol, D’un père à sa fille. Puis, la soprane Véronique Zuel et le pianiste Olivier David proposeront un récital sur mesure, racontant, avec gourmandise, les femmes emblématiques du monde lyrique. Enfin, l’IFM proposera, par l’entreprise de Sarasvati Mallac et Daphné Rouillard, de vivre une expérience collective, qu’elles ont nommée La danse du féminin, au rythme du tambour. La première, qui présente Fam tanbour et Lavwa tanbour depuis quelques mois à travers le pays, proposera aux participants de confier leur corps, leur voix et leurs pensées aux rythmes du tambour et de laisser surgir leur énergie intérieure au rythme des frappes. Daphné Rouillard proposera la même démarche par l’expression corporelle, au moyen d’une danse intuitive, improvisée.

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