Inde-Chine: Modi et Xi s’accordent pour cibler « radicalisation » et « terrorisme »

Le Premier ministre indien Narendra Modi et le président chinois Xi Jinping se sont engagés à coopérer contre « la radicalisation » et le « terrorisme », vendredi lors d’un sommet informel à Mahabalipuram (sud-est de l’Inde), après des jours de tension autour de la région disputée du Cachemire.

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« Les deux dirigeants ont dit qu’il s’agissait de grands pays et que la radicalisation était un sujet de préoccupation pour eux deux, et qu’ils allaient continuer à travailler ensemble pour faire en sorte que la radicalisation et le terrorisme n’affectent pas le tissu de nos sociétés multiculturelles, multiethniques et multireligieuses », a relaté le secrétaire indien aux Affaires étrangères, Vijay Gokhale.

Le porte-parole de ce ministère, Raveesh Kumar, a quant à lui parlé de « journée hautement productive ».

L’agence de presse officielle chinoise Chine nouvelle a pour sa part indiqué samedi matin que M. Xi avait reçu un « accueil chaleureux » de la part de M. Modi, et que tous deux avaient convenu que leurs pays « devraient se respecter et apprendre l’un de l’autre afin de parvenir ensemble à un développement et une prospérité communs ».

La rencontre entre les deux N.1 des géants asiatiques dans la ville côtière de Mahabalipuram (aussi appelée Mamallapuram), connue pour ses temples et ses sculptures de pierre, fait suite à une précédente rencontre des deux mêmes dans ce format l’année dernière en Chine.

Les deux géants asiatiques se sont opposés verbalement ces derniers jours autour de la question du Cachemire, Pékin soutenant diplomatiquement le Pakistan qui dispute cette région himalayenne à l’Inde depuis plus de 70 ans. La Chine a un grand projet d’infrastructures chinois au Cachemire pakistanais, territoire revendiqué par New Delhi.

Lors d’une rencontre cette semaine avec le Premier ministre pakistanais Imran Khan, Xi Jinping a signalé son soutien aux « droits légitimes » sur le Cachemire de son allié. New Delhi a répliqué qu' »il ne revient pas à d’autres pays de commenter les sujets internes à l’Inde ».

Auparavant, l’Inde avait irrité la Chine en divisant l’Etat du Jammu-et-Cachemire en deux, en août. La décision fera également de la région de Ladakh – dont une partie est revendiquée par Pékin – un territoire administratif indien distinct.

Les deux pays, qui abritent un tiers de la population mondiale, ont engagé de multiples bras de fer sur la question himalayenne depuis leur guerre en 1962.

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