Indiren Ramsamy (Association mauricienne de Boxe) : « Il ne sera pas question de tricherie ou d’injustice »

À exactement un mois du coup d’envoi de la 10e édition des Jeux des îles, Indiren Ramsamy demeure plus que jamais confiant d’un parcours honorable des boxeurs mauriciens lors de cette échéance. Alors qu’un stage pour juges-arbitres est prévu vers la fin de cette semaine sous la direction de deux instructeurs étrangers, le président de l’Association mauricienne de boxe (AMB) souhaite que la transparence règne au niveau de l’arbitrage afin d’éviter toute polémique, comme cela avait été le cas lors de quelques précédentes éditions des JIOI. La présence de deux arbitres-juges neutres se veut donc à son avis être rassurante.

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Nous voilà à exactement un mois des Jeux des îles. Êtes-vous satisfait de la préparation et de la forme actuelle de nos boxeurs ?

Je peux avancer sans ambages que la situation est au beau fixe au sein du groupe. Les boxeurs possèdent la motivation voulue et le staff technique se trouve être à la hauteur. Tout cela est bon signe. Qui plus est, nous avons été performants lors de nos différentes sorties depuis le début de cette saison. Ces performances ont été réalisées dans différentes catégories, que ce soit en Afrique du Sud, à Cuba, en Russie ou encore en Inde, ce qui demeure encore plus réconfortant. La présélection est revenue d’un camp d’entraînement en Inde la semaine dernière et participera à un test-event de vendredi à dimanche. Avec le support du ministère de la Jeunesse et des Sports et du Trust Fund for Excellence in Sports, je m’attends à d’autres performances positives afin que cette présente saison soit celle de la boxe.

Ce tableau positif vous pousse-t-il à envisager quel total de médailles d’or ?

Notre objectif demeure l’obtention de cinq à huit médailles d’or. Toutefois, nous allons demeurer sur nos gardes, car nos adversaires se sont également préparés avec minutie. Nous devrons donc les respecter.

Ne craignez-vous pas des décisions controversées, comme cela avait été le cas lors de quelques éditions des Jeux ?

À ce niveau, nous avons pris toutes les précautions. Ce sont les meilleurs qui devront émerger, et il ne sera pas question de tricherie ou d’injustice. C’est pourquoi nous aurons la présence de deux arbitresjuges neutres, à savoir le Marocain Said Moufassir et le Tunisien Hichem Menchaoui, alors que le Camerounais Bertrand Mendounga sera le superviseur de la compétition. De plus, nous organiserons cette semaine un stage pour juges-arbitres, auquel les officiels des autres îles ont été invités. Il sera dirigé par l’Indien Jay Kowli et le Tunisien Mohamed Touma Braham. Donc, la transparence devra primer.

Jusqu’ici, le suspense dure encore quant à la sélection finale. Selon vous, quand le voile sera-t-il levé ?

La décision finale reviendra au DTN et aux autres membres du staff technique. Ce sera après la tenue du test-event. Toutefois, il demeure évident que le choix sera épique dans certaines catégories, notamment chez les -52 kg avec Fleurot Louis et Ludovic Bactora comme postulants. Chez les -60 kg, John Colin, qui a participé aux deux dernières éditions des JIOI, sera en concurrence avec Damien Hellène, qui se trouve être un jeune élément agressif et déterminé. Quant à Kennedy St Pierre, sa place n’est pas assurée chez les +91 kg, car Reynolds Jude possède également des chances d’être retenu.

Une des meilleures chances de consécration demeure incontestablement Richarno Colin. Comment évaluez-vous le retour au premier plan de ce boxeur ?

Nous sommes très heureux de cette montée en puissance de Richarno et nous attendons qu’il maintienne sa lancée. Il a été très performant à Cuba et en Inde, et a été injustement déclaré battu en Russie. Richarno devra désormais saisir sa chance afin de décrocher une troisième médaille d’or consécutive aux JIOI, et par la suite être à la hauteur de sa tâche lors des compétitions africaines, et pourquoi pas les Jeux Olympiques de Tokyo. Ce retour au premier plan symbolise ainsi les sacrifices encourus et l’amour de la discipline.

Et quid du retour à la compétition de Kennedy St Pierre ?

Ce retour à la compétition de Kennedy nous réjouit. S’il fait montre de discipline et de volonté, il pourra viser très haut. D’autant qu’il possède un énorme potentiel.

Envisagez-vous un dernier camp d’entraînement avant les JIOI ?

Ce sera au staff technique de décider. Dans un premier temps, nous avions envisagé un déplacement en Thaïlande. Toutefois, nous avons dû y renoncer en raison de la température trop élevée dans ce pays. Toujours est-il que la tenue de ce camp d’entraînement demeure d’actualité.

Qu’en est-il du nouveau ring qui servira lors des Jeux ?

Nous n’aurons malheureusement pas le nouveau ring pour le test-event. En raison d’un retard dans la livraison par bateau, nous l’obtiendrons dans le courant de la semaine prochaine. Toutefois, nous sommes très satisfaits des travaux effectués au Centre de boxe à Vacoas, surtout avec l’installation des gradins.

Comment expliquez vous cette remontée de la boxe, après une saison 2018 en demi-teinte ?

Depuis ces dernières années, nous avons eu comme politique de nous concentrer sur toutes les catégories, et non une ou deux spécifiques. Cela a permis à plusieurs jeunes d’émerger. Nous avons certes connu une saison 2018 délicate, mais nous avons concentré notre budget sur cette présente saison. Je salue également le travail effectué au niveau des Pôles Espoirs et de la catégorie Youth. Au niveau de notre comité directeur, il existe une bonne ambiance, et nous sommes prêts à accueillir ceux qui prônent l’avancement de cette discipline. Ceux qui font preuve de négativité et qui veulent détruire la fédération n’y trouveront pas leur place.

Par contre, il semblerait que la boxe féminine n’arrive pas à suivre le même rythme…

Je concède que le niveau est en baisse. Dans le passé, nous avions des boxeuses performantes, à l’instar de Tessa Dumas, Isaura Ratna et Viriginie Nabab. Cependant, elles ont toutes arrêté la compétition. Heureusement que nous avons un groupe de jeunes placé sous la direction de Bruno Julie et Gino Paul.

Sinon, comment s’annonce la suite de la saison ?

Nous aurons deux échéances continentales, soit les Jeux d’Afrique et les championnats d’Afrique. Cependant, nous n’avons jusqu’ici reçu aucune invitation officielle pour cette dernière compétition. Les championnats du monde demeurent également au calendrier. De ce fait, le travail devra être soutenu, même au niveau des catégories inférieures, notamment les Youth. Ils devront s’aguerrir au fil des compétitions, car notre objectif à long terme sera d’obtenir une médaille aux Jeux Olympiques de 2024.

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